Les “Tips Cavalor”: le système digestif du cheval

Un cheval en forme qui se sent bien et regorge d’énergie – telles sont les caractéristiques d’un cheval en bonne santé. La vraie santé vient de l’intérieur. Comment fonctionne exactement le système digestif et quelle est son influence sur la santé de votre cheval ? Pour le savoir, lisez cet article.



L’intestin est un indicateur important

Un cheval ne peut être performant à tous les niveaux que s’il est en bonne santé. Et une bonne santé commence par un système digestif sain. Le cheval digère au niveau de l’intestin postérieur. Cela signifie que la fermentation a lieu dans le côlon. L’intestin du cheval héberge de nombreux microorganismes tels que des bactéries, virus et levures. Ceux-ci constituent ce que l’on appelle le microbiome. Il est important de veiller à la santé du microbiome intestinal puisque celui-ci protège le cheval des mauvaises bactéries. Des aliments de qualité supérieure et riches en fibres soutiennent le développement d’un microbiome intestinal stable et sain. Des études démontrent que l’alimentation (p. ex. riche en sucre et en amidon), le stress et les antibiotiques ont des effets négatifs sur le microbiome intestinal.

Le développement d’un système intestinal sain commence dès la naissance. Lorsque le poulain boit le colostrum, les premiers anticorps pénètrent dans son sang et les premières bactéries s’installent dans son côlon.

Les bactéries de l’intestin ont donc un rapport direct avec le système immunitaire. Elles produisent en outre des substances qui interagissent avec lui. Il s’agit, par exemple, d’acides gras à chaîne courte telles que :

- De l’acide acétique
- De l’acide propionique
- De l’acide butyrique 

Ces acides gras à chaîne courte renforcent la santé intestinale et augmentent la teneur en certaines substances, lesquelles incitent les cellules immunitaires à migrer vers l’intestin.

Un cheval sain = de bonnes défenses immunitaires

Un cheval sain bénéficie d’un système immunitaire fonctionnant de manière optimale. Celui-ci protège alors l’animal contre les intrus venus de l’extérieur. Tout ce qui peut nuire à l’organisme et tente de pénétrer dans le corps, par exemple les virus, est attaqué par une armée de globules blancs. Or, plus cette armée est forte, moins les intrus ont de chances de provoquer des maladies. L’intestin est le plus gros organe immunitaire du corps. On y trouve d’ailleurs 80 pour cent de toutes les cellules immunologiques de dépistage capables de reconnaître les agents pathogènes.



De la pure magie

Un environnement intestinal sain est donc essentiel pour un bon système immunitaire. Toutefois, cela est plus facile à dire qu’à faire. Il n’existe pas de complément alimentaire miracle permettant de renforcer l’intestin. Les conditions de vie dans leur ensemble sont ici décisives. Le stress, par exemple, peut énormément affaiblir les défenses immunitaires. En effet, l’organisme du cheval réagit au stress en sécrétant du cortisol, lequel entraîne alors une diminution de la production de globules blancs.

Mais ce n’est pas tout. Le stress nuit à la santé du microbiome intestinal et peut provoquer des ulcères gastriques. Le stress (mental) chronique a ainsi une énorme influence sur la santé de l’organisme. Les défenses immunitaires vont donc de pair avec la santé physique et psychique du cheval. Afin que le système immunitaire puisse fonctionner de manière optimale, le cheval a impérativement besoin :

- D’une alimentation saine
- De régularité
- De périodes de repos fréquentes

Un soutien peut être nécessaire

Un changement d’alimentation, un excès de sucre et d’amidon, l’absorption de moisissure, de mycotoxines ou d’antibiotiques, mais également de nombreux autres facteurs peuvent perturber l’harmonie au niveau du côlon. Des bactéries néfastes prennent alors le dessus et bouleversent le processus de fermentation. Le microbiome du côlon se caractérise entre autres par son besoin de stabilité. Le même foin et les mêmes aliments tous les jours sont pour lui synonymes non pas d’ennui, mais d’équilibre.

Heureusement, en cas de dysfonctionnement du côlon, certains composants peuvent permettre de rétablir l’équilibre. Les pré- et probiotiques soutiennent les bonnes bactéries dans l’intestin et empêchent ainsi les mauvaises bactéries de nuire à la santé de cet organe.

La force de l’alimentation

Les fibres sont particulièrement importantes et contribuent à soutenir ou, le cas échéant, à rétablir la santé de l’intestin. Le fourrage grossier est l’une des principales sources de fibres pour les chevaux. C’est pourquoi il est impératif de veiller à sa qualité. Une analyse peut ici vous apporter des renseignements précieux. Elle doit toutefois être pertinente. En effet, si vous optez tous les mois pour un fourrage grossier différent (c’est-à-dire de différentes origines), une seule analyse ne vous servira à rien. Le fourrage grossier que vous achetez est issu du même lot durant une période prolongée ? Dans ce cas, une analyse peut s’avérer intéressante. Les variétés de plantes, la qualité du sol, sa fertilisation, l’ensoleillement, le moment de la récolte, les conditions de stockage et bien d’autres facteurs ont une influence considérable sur la valeur nutritive de l’aliment. Mais les aliments concentrés, notamment les mueslis, peuvent également être riches en fibres.

Conseil : l’indication du pourcentage de cellulose brute sur l’emballage informe sur la teneur en fibres d’un produit.



Plus de brillance

Nous ne le dirons jamais assez : la santé vient de l’intérieur ; un cheval bénéficiant d’une base saine brillera de lui-même. Pouvez-vous faire autre chose pour encore plus de brillance ? Mais bien sûr. Les produits de soin sont ici la cerise sur le gâteau. Veillez à toujours utiliser des produits spécialement conçus pour la peau et la robe des chevaux. Ces produits ont un pH neutre et hydratent la peau au lieu de la dessécher.

Le pH naturel de notre peau est compris entre 4,0 et 5,5. Celui du cheval se situe entre 7,0 et 7,4. Le pH est déterminé par la couche supérieure de la peau (l’épiderme), laquelle est un composant important du système immunitaire du cheval. L’épiderme protège en effet de la chaleur, du froid, mais également des bactéries et autres intrus nocifs. C’est pourquoi il est important de veiller à garder un pH normal – c’est-à-dire un pH neutre chez le cheval – afin d’éviter les infections. Les produits au pH trop faible, p. ex les shampoings pour humains, ont un caractère hydrophile, c’est-à-dire qu’ils absorbent l’humidité, dessèchent la peau du cheval et favorisent alors l’apparition de pellicules. Les agents blanchissants et les bons dégraissants, quant à eux, ont un pH élevé. En raison de leurs propriétés hydrophobes, ils absorbent le sébum naturel et rendent la robe terne, la peau sèche et sensible, ce qui peut entraîner des infections.

Quatre conseils de nos experts en alimentation animale

Un système intestinal fonctionnant de manière optimale est une règle de base pour profiter d’un cheval en bonne santé et donc performant. Votre cheval présente des symptômes indiquant d’éventuels troubles digestifs ? Alors, voici quelques précieux conseils :

  1. Complétez sa ration avec des pré- et probiotiques afin de soutenir le microbiome intestinal. Les probiotiques sont des microbes susceptibles de rétablir l’équilibre en cas de troubles digestifs. Les prébiotiques servent de nourriture aux bonnes bactéries. Or, des bactéries bien nourries sont des bactéries saines ! Cavalor Vitaflora permet de rééquilibrer le microbiome du côlon.
  2. Distribuez suffisamment de fibres. Un cheval doit absorber au moins 1,25 % de son poids corporel en matière sèche à partir du fourrage. Lisez ici tout ce qu’il faut savoir sur la quantité de fourrage grossier dont votre cheval a besoin. Outre le fourrage grossier, les aliments concentrés peuvent également contenir des fibres. Cavalor FiberForce est un aliment concentré riche en fibres.
  3. Évitez dans tous les cas de donner trop d’amidon et de sucre à votre cheval et optez éventuellement pour un aliment spécifique particulièrement digeste.
  4. Veillez également à distribuer plusieurs petites rations tout au long de la journée. Un cheval n’ayant pas régulièrement accès au fourrage grossier risque de développer des problèmes de santé. Contrairement à l’homme, le cheval ne produit de la salive que lorsqu’il mâche. Cela stimule la digestion et neutralise l’acide gastrique. Votre cheval a un estomac sensible ? Cavalor Gastro Aid. Disponible sous forme de pâte et de poudre, a un effet neutralisant. Il soutient le maintien d’un taux d’acidité normal dans l’estomac et contribue à la protection de la paroi gastrique.