“Sélectionner des chevaux d'expérience et choisir des jeunes à former”, Jean Morel

Samedi, à l’occasion du Jumping international de La Baule, la Fédération française d’équitation (FFE) a organisé une conférence de presse visant à donner davantage d’informations quant aux processus de sélections en vue des Mondiaux qui se tiendront cette année, mais aussi concernant les Jeux méditerranéens d’Oran et bien sûr les Jeux olympiques de Paris 2024. Voilà ce qui est ressorti pour le dressage.  



Emmanuelle Schramm-Rossi, directrice technique adjointe en charge du dressage  
“Cette année, nous avons débuté une nouvelle aventure avec Jean (Morel, devenu sélectionneur de l’équipe de France de dressage, ndlr). Nous avons mis en place un nouveau projet sportif avec l’individualisation de la préparation et l’objectif de Paris 2024. Entre temps, il y aura de grandes échéances qui devront servir à faire monter les couples en puissance. Nous comptons un volume de chevaux plus important que jamais et des couples à fort potentiel. Nous comptons nous appuyer sur quelques couples d’expérience. L’idée est d’accompagner nos effectifs avec un soutien à la formation individuelle et le recours aux entraîneurs privés. Il y aura aussi des regroupements proposés au Mans, à Mâcon dès la semaine prochaine. Les cavaliers suivent bien ces rendez-vous, même s’ils ont des programmes individuels. Les couples français sont très répartis sur le territoire et il n’est pas toujours possible de les faire participer à des compétitions près de chez eux. Nous tenons compte de tout cela pour le bien-être des chevaux, tout en maintenant malgré tout quelques points d’étape.”



Jean Morel, sélectionneur de l’équipe de France de dressage
“Nous avons mis en place un projet sportif individuel pour chaque cavalier. Nous avons profité du début d’année pour aller à leur rencontre. Ils se forcent à sortir davantage à l’étranger, ce qui les confronte à la concurrence internationale. Cela permet une prise de conscience des lacunes et les tire vers le haut. Il est aussi important de mieux connaître la perception des juges. À Compiègne, la plupart des couples participeront au CDIO 5* ou au CDI 3* pour que nous puissions créer de la cohésion entre eux. Notre deuxième Coupe des nations sera à Rotterdam (du 23 au 26 juin, ndlr), où quatre couples feront le voyage pendant que d’autres concourront en CDI. Nous voulions également courir la Coupe des nations de Falsterbo (CDIO 4*, du 14 au 17 juillet, ndlr), mais celle-ci tombe en même temps que le Master Pro de Vierzon, que nous privilégierons.  
Pour les Mondiaux, nous allons devoir sélectionner des chevaux d’expérience qui n’iront pas aux Jeux olympiques, mais également choisir des jeunes chevaux à former. Nous avons pour l’heure une dizaine de couples entre 69% et 70%, je pense que quatre ou cinq vont franchir les 70%. L’hiver prochain, nous allons essayer d’engager des couples en Coupe du monde car nous avons remarqué que les Français avaient pris du retard en début d’année malgré les concours préparatoires en Espagne ou en Belgique. Nous comptons donc nous préparer plus tôt pour éviter de prendre du retard au début du processus de sélection.”