Benoit Cernin : “Je n’ai jamais monté de cheval d’un tel niveau”



Voici la réaction de Benoit Cernin, troisième du Grand Prix 4* de Bourg-en-Bresse avec le jeune Deuxcatsix d’Eglefin : 

“Le parcours était vraiment difficile, nous l’avions vu dès la reconnaissance. Il s’agissait du premier Grand Prix d’un tel niveau pour Deuxcatsix, et de ma meilleure performance en 4*. Mon cheval avait déjà été super dans la qualificative vendredi. Je n’ai pas forcément voulu jouer le barrage mais j’ai tourné un peu court et donné une mauvaise information à Deuxcatsix. Nous avons donc emmené le chandelier mais c’est totalement de ma faute ! J’ai donc vraiment tenu à ne pas faire de bêtise aujourd’hui. 

Étant passé à la fin du tour initial, il n’a pas eu beaucoup de répit avant le barrage. Il fait très lourd, je me suis donc dit que cela pourrait nous porter préjudice. Il s’est malgré tout donné de façon magnifique. J’ai encore pu sentir qu’il avait tous les moyens du monde. J’ai déjà pu sauter de gros parcours avec différents chevaux, mais je n’ai encore jamais monté des chevaux de la qualité de mes deux neuf ans Dynamite (du Miral, SF, Nabab de Rêve x Alligator Fontaine) et Deuxcatsix. Ils ont beaucoup d’action et le chef de piste a mis beaucoup de distances courtes tout au long du week-end. J’étais un peu perdu, cela m’a beaucoup changé des parcours de Cédric Longis ou Grégory Bodo, qui sont plus longs et aérés. Ceux de Bernardo Costa Cabral sont plus courts et intensifs, qui ne laissent pas de place à la déconcentration. Cela donne presque la sensation qu’une grande piste pareille est petite. J’ai un peu cogité depuis le début du concours ! Je suis heureux que cela se termine ainsi. Je ne suis pas parti comme je le voulais au barrage, j’aurais préféré faire sept foulées plutôt que huit. 

J’ai par ailleurs eu une magnifique pouliche de Deuxcatsix cette nuit, avec une mère très respectueuse par Tobago Chevrier. J’ai aussi une magnifique fille de Deuxcatsix par ma super jument de sept ans Finesse de Maugre, ce qui me comble. Deuxcatsix est assez convoité, le téléphone a encore sonné ce week-end. Marie (Pellegin, ndlr) me dit qu’il n’est pas à vendre. Je la remercie elle ainsi que ses parents, qui m’offrent l’opportunité de monter un tel cheval. Il a beaucoup de braquet et de puissance, c’est une véritable force de la nature. Au début, nous échangions sur d’autres sujets, puis Marie a fini par m’appeler pour me proposer de l’essayer. J’ai accepté immédiatement et mon sentiment sur son dos a été exceptionnel dès le début. Il est encore assez tendre physiquement, mais il sera assurément un crack pour le futur. Plus il saute, mieux il est, mais je vais l’économiser un peu. Je vais être patient et veiller à ne pas griller les étapes.”

Le compte-rendu de l’épreuve ici



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