Avec l’aide de la science, l’EEF, la FFE et d’autres fédérations entendent définir le bien-être du cheval et parvenir à de nouvelles normes
Si le bien-être du cheval devient un sujet toujours plus primordial dans l’univers équestre, force est de constater que cette notion ne résonne pas du tout de la même manière d’un pays à l’autre, d’une disciplines à l’autre, voire d’un cavalier à l’autre. Au moyen d’un vaste et très ambitieux programme de recherche, associant les meilleurs spécialistes du monde, réunis au sein de la Sporthorse Welfare Foundation, la Fédération équestre européenne, la Fédération française d’équitation et d’autres organisations entendent justement parvenir à un consensus, visant à définir de nouvelles normes.
La Fédération européenne d’équitation (EEF), appuyée par les fédérations nationales belge, allemande, française, néerlandaise et suisse, ainsi que par l’université britannique de Hartpury, la Fondation pour la recherche sur le cheval de sport (Sport Horse Research Foundation) et l’organisation caritative mondiale pour le bien-être du cheval (World Horse Welfare), a noué un nouveau partenariat avec la Fondation pour le bien-être du cheval de sport (Sporthorse Welfare Foundation, SWF). Celle-ci regroupe des chercheurs engagés en faveur de la santé, des performances et du bien-être des chevaux, ainsi que l’amélioration des relations entre chevaux et cavaliers par le biais d’une recherche et d’une formation de haute qualité. Toutes ces organisations contribueront à un projet spécifique visant à trouver un consensus sur les aspects essentiels de la gestion et de l’entraînement des chevaux de sport afin de préserver leur bien-être. L’objectif final est de parvenir à des directives et des conseils clairs afin d’établir une norme mondiale pour le bien-être des chevaux de sport.
Pour ce faire, la fondation rassemblera un groupe de plus de cent cinquante professionnels et scientifiques du monde équestre issus de trente-deux pays. Celui-ci comprend des experts de différentes disciplines et différents types de professionnels œuvrant dans de multiples domaines: cavaliers, grooms, entraîneurs, vétérinaires, scientifiques, maréchaux-ferrants, propriétaires et autres. “Il y a beaucoup de personnes qui disposent d’une grande expérience et de connaissances approfondies sur ce sujet. La méthode utilisée, appelée Delphi, vise à dégager une position consensuelle via les avis des experts. L’échelle à laquelle se déroule cette étude est unique dans ce débat. Le consensus fournit aux scientifiques et praticiens une base solide fondée sur les connaissances et expériences des experts. Alors que le sport de haut niveau évolue, nous sommes conscients que les exigences envers les athlètes équins changent. Dès lors, il est essentiel pour l’EEF de s’assurer que le bien-être des chevaux reste la priorité absolue”, peut-on lire dans le communiqué. “Ce projet explorera tous les aspects de la vie d’un cheval de sport de haut niveau: compétition, déplacements, entraînement, nutrition ou conditions d’hébergement, afin de trouver l’unanimité sur les facteurs clés et d’identifier les meilleures exigences pour le cheval.”
“À ce jour, il n’existe aucun consensus sur ce que signifie le bien-être des chevaux”
“Nous sommes ravis de travailler sur ce projet avec la Sporthorse Welfare Foundation. Garantir le bien-être des chevaux est au cœur de notre objectif, mais à ce jour, il n’existe aucun consensus sur ce que signifie le bien-être des chevaux, ni sur les normes que nous attendons. Les chercheurs impliqués dans la fondation sont des leaders mondiaux et sont capables de placer la science au centre afin de s’assurer que les mesures que nous prenons soient fondées pour améliorer l’environnement et l’expérience de nos athlètes équins d’élite”, déclare Theo Ploegmakers, président de l’EEF.
“Il s’agit d’un projet novateur visant à apporter une clarté indispensable au domaine du bien-être des chevaux. Actuellement, ce terme est incroyablement large et les différentes nations travaillent avec des normes différentes”, rappelle très justement le Dr Carolien Munsters, chercheuse fondatrice de la SWF. “Nous voulons utiliser la recherche et les pratiques fondées sur des preuves pour convenir d’une définition et de normes mondiales avec toutes les principales parties prenantes, que toutes les nations pourront ensuite adapter et appliquer pour optimiser le bien-être de nos athlètes équins.”