Une enquête de la FEI sur l’éthique et le bien-être des équidés suscite une réponse significative

Plus de quatre mille cinq cents acteurs du monde équestre ont participé à une enquête de la Fédération équestre internationale destinée à prendre le pouls de la communauté sur des sujets liés au bien-être des chevaux, ainsi qu’à des préoccupations spécifiques concernant l’utilisation des chevaux dans le sport.



Les premiers résultats d’un enquête conduite par la Fédération équestre internationale (FEI) ont été discutés lors de la première réunion présentielle de la nouvelle commission pour l’éthique et le bien-être des chevaux, les 3 et 4 août au siège de la FEI, à Lausanne. Initialement créé sous le nom de commission du contrat social d’utilisation, ce groupe comptant dix membres a décidé de changer de nom pour mieux refléter ses objectifs et sa mission lors de sa réunion inaugurale, en juin.

“Nous pensons que c’est la première fois qu’une enquête internationale est menée pour comprendre la perception des normes de bien-être en relation avec l’utilisation des chevaux dans le sport”, déclare Ingmar de Vos, président de la FEI. “Nous ne pouvons pas présumer de l’acceptation générale de l’utilisation des chevaux dans le sport, et il est important que nous, en tant qu’organe régulateur mondial, recherchions de manière proactive les commentaires de notre communauté pour évaluer et répondre à toute préoccupation qu’elle pourrait avoir. Les sports équestres dépendent du bien-être de ses chevaux, et nous avons le devoir de garantir des normes élevées de bien-être pour les chevaux participant à chacune de nos disciplines, ainsi que de prendre en compte l’impact de nos activités sportives sur l’environnement. C’est un rôle que nous comprenons et dans lequel nous nous engageons pleinement. Pour que notre sport conserve sa licence sociale, notre communauté et le public doivent croire et avoir confiance dans le fait que nous travaillons selon les normes morales et éthiques les plus élevées. Bien que nous disposions de systèmes et de mécanismes complets pour protéger le bien-être du cheval, nous devons prendre le pouls de la situation afin de comprendre, puis de répondre clairement aux préoccupations prioritaires des différentes parties prenantes, y compris du public.”



“Rassembler et comprendre les préoccupations”

La Commission a lancé deux enquêtes pour l’aider dans son travail. Celle auprès des parties prenantes du secteur équestre, disponible en anglais, français et espagnol, est ouverte jusqu’au 19 août et s’appuie sur les points de vue des athlètes, officiels, propriétaires, comités d’organisation, grooms, fédérations nationales et organisations représentatives ayant signé un protocole d’accord avec la FEI, ainsi que des parties prenantes du secteur équestre au sens large. Il y aura également une enquête d’opinion publique qui sera traduite en plusieurs langues et menée dans quatorze “marchés mondiaux clés”, selon les termes employés dans le communiqué de la FEI, en faisant appel à une société spécialisée dans les études de marché et l’analyse de données. “Les résultats de ces deux enquêtes seront analysés et les données seront examinées en même temps que les informations provenant de groupes de discussion, les dernières recherches dans le domaine du bien-être équin et les contributions des organismes du secteur. Ces informations permettront d’élaborer un ‘cadre’ qui guidera le développement des réglementations, des politiques et des pratiques de la FEI à l’avenir, y compris, mais sans s’y limiter, les initiatives d’éducation, la définition de normes, l’engagement et l’application”, précise la FEI.

“Le nombre important de réponses que nous avons déjà reçues est une bonne indication que la communauté équestre est prête et disposée à discuter des questions liées au bien-être des chevaux dans le sport”, a déclaré la Professeure Natalie Waran, présidente de la commission pour l’éthique et le bien-être des chevaux. “La communauté équestre est complexe et il y a beaucoup de parties prenantes différentes avec des points de vue divers. Nous voulons rassembler et comprendre ces préoccupations, puis envisager ce qu’il convient de faire non seulement pour contribuer à améliorer le bien-être des équidés, mais aussi pour aborder la compréhension de l’utilisation des chevaux dans le sport à travers le monde. Il est clair que le bien-être des équidés est important pour ceux qui s’occupent des chevaux à tous les niveaux et qu’il préoccupe également le grand public. L’amélioration des normes et pratiques de bien-être nécessite un engagement de la part de tous les membres de la communauté équestre. Ces enquêtes ne sont pas seulement une occasion pour la Commission de comprendre les attitudes globales, mais aussi une chance pour le grand public de faire entendre son opinion et pour nous d’y répondre.”

La Commission travaille sur une période initiale de dix-huit mois. Un rapport intermédiaire sera présenté à l’assemblée générale de la FEI, en novembre 2022 au Cap, suivi d’un second rapport au Forum des sports, en avril 2023 à Lausanne, et d’un rapport/cadre final qui sera soumis à l’approbation de l’assemblée générale de 2023, prévue au Mexique.