Gianni, d’or et d’Armani à Uzès
Vendredi 7 octobre, les chevaux de six ans ont donné le coup d’envoi des finales jeunes chevaux d’endurance à Uzès avec la course de 90km support du championnat national.
Trois boucles attendaient les cent cinquante-six chevaux au départ du championnat de France des chevaux de six ans d’endurance. Le tracé, qui contenait quelques dénivelés et un passage de gué, était relativement classique mais la sécheresse qui touche le sud de l’Hexagone depuis plusieurs mois avait rendu le sol des pistes relativement dur. Une difficulté à prendre en compte pour les concurrents, tout comme le soleil plombant qui a tapé au milieu de l’après-midi. A la fin de la journée, une cinquantaine de chevaux n’avaient pas réussi à boucler les 90,5 km de course dans les conditions imparties et il aura fallu attendre près de trois heures après la fin de l’épreuve pour connaitre (enfin !) l’heureux gagnant de cette édition 2022. En cause, de sombres problèmes de calculs de points de bonification, indispensables à l’établissement du classement et à l’attribution des mentions « Elite » et « Excellent ». La nuit tombée, ce retard aura permis malgré tout à la remise des prix de se tenir devant un public fourni, chacun ayant fini de vaquer à ses occupations.
La troisième est la bonne pour Gianni d’Armani
La victoire revient ainsi à la jeune Carla Mosti, associée à un entier de l’élevage familial, Gianni d’Armani (Ar, Kashmir Hipolyte x Djelfor). Agée de dix-sept ans, Carla était loin de s’imaginer gagner et savourait donc particulièrement cette première place à l’issue de la remise des prix. “Les conditions étaient particulièrement difficiles pour les six ans cette année, avec un parcours de 90km, contre 80 l’an passé, et un poids minimum obligatoire de 70kgs, qui n’était pas de mise en 2021. Malgré tout, le cheval s’est très bien comporté. Il est entier, mais il est passé devant, derrière, n’a pas été dérangé par les juments”, détaille celle qui courait en famille avec son père Laurent. “Courir avec ses parents a ses avantages et ses inconvénients, on garde ses repères et ça évite du stress, mais ça créé souvent quelques tensions aussi”, admet-elle. Tensions vite oubliées lorsque le titre de champion de France est à la clé ! Une victoire d’autant plus émouvante que Gianni a perdu sa mère à l’âge de trois mois et a donc été élevé au biberon. “C’est pour ça qu’il est si proche de l’homme”, confie sa cavalière qui avait hâte de le voir évoluer lors de la présentation des étalons organisé par le Stud-book des chevaux arabes après la remise des prix. La suite pour ce prometteur six ans, déjà classé à Uzès lors de ses participations aux finales de quatre et cinq ans ? “Continuer de performer en compétition et l’amener au plus haut-niveau tout en développant sa carrière de reproducteur !”
Haut les coeurs pour l’élevage d’Altus
Dans la suite du classement, l’élevage d’Altus de Virginie Wyrynski a largement été mis à l’honneur. Nés à Autoire, dans le Lot, Djelina d’Altus (Ar, Vair du Roc x Djebel Lotois) et Showman d’Altus (Ar, Vair du Roc x Tornado de Syrah) se sont respectivement adjugé les titres de vice-championne des six ans et la troisième marche du podium sous la selle d’Anais Noailles et de Nicolas Ballarin. Si le vainqueur de cette édition 2022 était un habitué du rendez-vous jeunes chevaux à Uzès, Djelina et Showman couraient eux leur toute première finale SHF. Coup d’essai, coup de maitre pour ces deux chevaux qui ont débuté la compétition l’année dernière mais qui n’ont cessé de progresser sur chaque sortie et s’offrent cette année la mention Elite à la finale.
Sept autres chevaux ont obtenu la mention Elite a l’issue de ce championnat des six ans et dix sont repartis avec la mention Excellent.