À la fin, c’est TOUJOURS Julien Épaillard qui gagne!
Lauréat des épreuves majeures de jeudi et vendredi, Julien Épaillard a ENCORE frappé cet après-midi dans le Grand Prix 4* de Saint-Lô! Chez lui, le numéro trois mondial n’a laissé aucune chance à ses concurrents et a signé un triplé historique dans l’épreuve phare de ce concours manchois, devançant ses compatriotes Maëlle Martin, excellente deuxième sur Bise des Bardellières, et le Breton Nicolas Layec, faisant assurément partie des révélations tricolores de l’année, troisième avec Best Of Iscla.
Il gagne tellement que cela pourrait presque en devenir redondant… Cet après-midi, l’invincible Julien Épaillard a encore fait parler de lui en décrochant le Grand Prix 4* de Saint-Lô, pour le plus grand bonheur des milliers de spectateurs agglutinés autour de la piste du pôle hippique manchois, qui seront même restés jusqu’à la dernière note du tour d’honneur! Auteur d’une première manche magnifique, où la géniale Caracole de la Roque s’est montrée “très disponible”, le Normand a ensuite mis les bouchées doubles lors du barrage, qu’il a survolé de bout en bout, arrêtant le chronomètre à 33“55. Il s’en est fallu de peu pour que son compatriote Mathieu Billot, parti en dernier de ce second tour, lui vole la vedette, mais le cavalier de Baschung Courcelle n’a pu empêcher une faute sur l’ultime obstacle, ayant pris tous les risques sur la dernière ligne.
En plus d’empocher la première place d’honneur et les 23 800 euros promis au vainqueur, Julien Épaillard a signé plus d’un record ce soir! D’abord, celui du week-end: sacré meilleur cavalier du concours, le Normand s’est imposé dans les trois épreuves qu’il a courues, soit les trois qui comptent pour le classement mondial! Ensuite, celui de l’événement: si Laurent Goffinet a remporté ce Grand Prix trois fois aux rênes de l’inoubliable Flipper d’Elle en 2003, 2004 et 2006, lui a signé trois triomphes d’affilée, et avec des chevaux différents en prime. Rappelons que le héros du jour s’était illustré en 2020 avec Queeletta, qui coule aujourd’hui de beaux jours dans les prés de la famille Sadran, et en 2021 avec Billabong du Roumois, depuis vendu au Britannique Harry Charles. Enfin, le meilleur cavalier français du moment a probablement signé celui du nombre de victoires en Grands Prix ; sur les soixante-quatre victoires internationales qu’il a décrochées depuis le 1er janvier 2022, seize concernent des Grands Prix. En effet, en l’espace de neuf mois, le pilote a triomphé dans les Grands Prix 3* de Saint-Lô, CSI 1* d’Oliva, CSI 3* Oliva, CSI 1* d’Opglabbeek, CSI 1* d’Opglabbeek, CSI 2* de Grimaud, CSI 2* de Nancy, CSI 3* d’Opglabbeek, CSI 4* d’Opglabbeek, CSI 4* Grimaud, CSI 4* d’Opglabbeek, CSI 2* de Valence, CSI 1* de Valence, CSI 2* d’Oliva et CSI 3* d'Oliva. Bref, de quoi donner le vertige! “En général, quand je réussis à Saint-Lô, je réussis à Lyon la semaine suivante…”, a glissé le pilote en conférence de presse. Ses confrères et consœurs sont avertis!
Maëlle Martin s’incline, Nicolas Layec crée (ou pas?) la surprise
Devancée de près d’une seconde et demie, Maëlle Martin a terminé bonne deuxième après un superbe double sans-faute. L’amazone, habitante de la Normandie depuis quelques mois, était accompagnée de Bise des Bardellières, une fille de Lamm de Fétan âgée de onze ans, qui disputait seulement son deuxième Grand Prix 4*. Mais la surprise de la soirée est avant tout à attribuer à Nicolas Layec! Encore novice à ce niveau, le Breton, récemment installé dans les écuries de Bruno Rocuet, a fait étalage de son talent dans cette épreuve à 1,55m. En selle sur le prometteur étalon Best Of Iscla (à retrouver dans le guide des étalons de l’ASEP ici), le jeune cavalier de vingt-huit ans a bouclé une belle première manche avant de réitérer au barrage, où il n’a pas démérité avec un chronomètre de 35“88. “Je suis un peu surpris mais heureux d’être à cette conférence de presse”, s’est réjoui le sympathique pilote, qui en était même intimidé! Ce à quoi Julien Épaillard n'a pas manqué dire qu'il n'était lui “pas du tout surpris”, ayant déjà repéré le pilote par le passé.
Beaux accessits de Laurent Goffinet et Grégory Cottard
Ouvreur du barrage, Laurent Goffinet a sagement préféré jouer la sécurité avec son superbe Atome des Étisses, de retour au meilleur de sa forme. Lauréat de son premier Grand Prix 5* il y a deux semaines à Grimaud à quarante-sept ans, le Normand a poursuivi sur sa lancée et a pris la quatrième place. L’Irlandaise Jessica Burke lui a succédé, signant le meilleur résultat de son association avec Nikey HH, sa fille de Herald van’t Ruytershof de neuf ans. Elle a elle-même précédé Mathieu Billot et Baschung Courcelle, et Grégory Cottard avec l’exceptionnelle Bibici. Toujours aussi charismatique qu’intéressant à suivre, le couple a déroulé un magnifique sans-faute au tour initial, félicité comme il se doit en sortie de piste par Édouard Coupérie, sélectionneur-adjoint de l’équipe de France. En préparation pour le CHI Longines d’Equita Longines, comme quelques autres, le Francilien et la grise de Marie-Caroline Besins ont tout de même joué le jeu au barrage mais ont péché sur un vertical en bout de ligne.
Parmi les honorables prestations, citons celle d’Alexis Gautier, qui a conclu à la huitième position. Aux rênes de Dairzel Duverie, le Manchois est allé arracher le sans-faute en première manche. Hélas, il est rentré avec vingt-huit centièmes de seconde de trop, héritant d’un point de temps dépassé… Il devance d’un rang Juliette Faligot, neuvième et signataire d’un bon parcours avec la bouillante Arqana de Riverland, qui n’a buté que sur l’oxer en entrée de triple, et de deux Marc Dilasser, dixième avec Arioto du Gèvres. Le Normand et son fils de Diamant de Semilly, qui ne seront pas de la partie à Lyon la semaine prochaine et espéraient donc probablement une belle performance aujourd’hui, ont laissé la deuxième barre de l'oxer 3 à terre.
Tous les parcours du CSI 4* de Saint-Lô sont à revoir sur GRANDPRIX.tv.