Vous ne rêvez pas, Julien Épaillard a ENCORE remporté une épreuve internationale
Si vous avez une impression de déjà-vu, c’est bien normal. Pour la soixante-septième fois de l’année, Julien Épaillard a mené un tour d’honneur à l’issue d’une épreuve internationale. Grâce à son produit maison Donatello d’Auge, le numéro trois mondial succède au premier de ce classement Longines, Henrik von Eckermann, qui s’était imposé l’an dernier avec Glamour Girl.
Si même Julien Épaillard ne sait plus quoi dire lorsqu’on lui demande de réagir à l’une de ses victoires, qu’en est-il des spectateurs, organisateurs, observateurs et concurrents qui assistent à cette hégémonie? Ce soir, à l’issue de sa soixante-septième victoire internationale de l’année, obtenue dans l’Equita Masters du CSI 5*-W Longines d’Equita Lyon, personne n’a pu répondre à cette question. Ses démonstrations de vitesse semblent d’une facilité déconcertante, tant et si bien que lui-même ne parvient pas réellement à y croire. Après son triplé la semaine passée au CSI 4* de Saint-Lô et sa victoire hier dans le Grand Prix Longines avec Caracole de la Roque vendredi soir, c’est aux rênes de Donatello d’Auge, déjà vainqueur de l’épreuve d’ouverture hier, que le Normand s’est offert ce soir le deuxième temps fort de ce week-end lyonnais.
Parti en dernière position de cette épreuve en deux manches réunissant les vingt meilleurs pilotes du Grand Prix Longines, il n’a eu qu’à allonger la foulée de son bai brun pour aller chercher la victoire. Le chronomètre établi par le Néerlandais Jur Vrieling, leader avant le passage du Français grâce au seul double sans-faute de l’épreuve, étant largement battable (41’’79), Julien Épaillard n’a pas eu à passer entre les deux éléments du double après l’oxer 14 pour s’imposer avec plus de deux secondes d’avance et un chronomètre de 39’’69. Facile. Si l’on en croit le dicton “jamais deux sans trois”, la chance pourrait peut-être une nouvelle fois sourire au numéro trois mondial à l’occasion du Grand Prix Coupe du monde Longines ce dimanche. La chance, ou bien simplement le talent… Réponse demain!
Si Julien Épaillard n’a fait qu’une bouchée du temps de référence qu’il avait établi, Jur Vrieling peut tout de même grandement se satisfaire de sa deuxième place. Seul autre cavalier à avoir bouclé deux parcours vierges ce soir, il a pu compter sur le talent de son puissant Comme-Laude W. Si la vitesse fait bel et bien partie de l’ADN du lauréat, le respect est assurément présent dans celui du fils de Comme Il Faut, qui n’a pas effleuré une barre avec son impressionnant passage de dos. Mais ce samedi, un fait rare a été observé, tellement rare qu’il est à souligner: Julien Épaillard n’a pas signé le meilleur temps de cette épreuve. En effet, avec son champion de France Pro Élite, Texas, Pénélope Leprevost avait la victoire à portée de main. Prenant, elle, la décision de passer entre les deux éléments du double avant de filer vers l’ultime obstacle, elle a abaissé le chronomètre jusqu’à 38’’53, plus d’une seconde de moins que le vainqueur. Malheureusement, elle a payé cet exploit d’une barre à terre emportée par son bai sur le dernier obstacle pour une troisième place finale.
Julien Épaillard domine son monde, mais cinq autres Français finissent dans le top dix
Bien représentés dans cette épreuve, les Bleus ont ravi le public lyonnais à plusieurs titres ce soir. Presque locale de l’étape, Mégane Moissonnier a conclu l’épreuve au quatrième rang avec le très bon Bracadabra, piégé à une reprise lors du second parcours imaginé par Grégory Bodo. Même sanction pour Kevin Staut, qui a laissé à terre un vertical suivant un demi-tour avec la surprenante Dialou Blue PS. Quant à Simon Delestre, il s’est fait piéger à deux reprises sur Dexter Fontenis, sur le 1 et l’avant-dernier du deuxième round. Avec la bonne Cocaïne du Val, Grégory Cottard a complété le top dix.