Boyd Exell signe la passe de trois à Lyon
Cet après-midi, sans grande surprise, Boyd Exell s'est imposé pour la troisième fois dans l'étape de la Coupe du monde d'attelage de Lyon. À Eurexpo, l'Australien a supplanté les champions du monde Ijsbrand Chardon et Koos de Ronde.
Pour la quatrième fois de son histoire, le CHI Longines d'Equita Lyon a reçu une étape de la Coupe du monde. Dans une ambiance survoltée, l’épreuve a enflammé un public enthousiaste, supportant toutes les nations avec la même ferveur. Dans l’arène, les meneurs ont dû faire preuve de sang froid pour allier vitesse, maîtrise et précision. Autant de qualités que possède indéniablement l’Australien Boyd Exell, six fois champion du monde, neuf fois victorieux de la finale de la Coupe du monde et numéro un mondial, qui s’est imposé avec maestria dans un chronomètre de 140“82 secondes avec son quatuor de chevaux bais composé de Bajnok, Maestoso Jupiter, Mad Max et Barny. Cette nouvelle victoire devient la troisième consécutive dans l’arène lyonnaise pour le champion. Déjà vainqueur de la première manche de samedi, l’Australien n’aura laissé aucune chance à ses concurrents, malgré la pression et le tempo de folie imposés par le Néerlandais Ijsbrand Chardon, avant-dernier à s’élancer, qui a affiché un nouveau temps de référence particulièrement rapide (145“79). “Je n’ai pas cherché à gagner: j’ai juste essayé de faire un parcours propre et rapide”, a réagi le multi-lauréat. “Ijsbrand (Chardon, deuxième de l'épreuve, ndlr) a déroulé un très bon parcours en donnant le ton: il fallait être sans-faute et rapide. En tout cas, le public a adoré!”
Meneur parmi les plus aguerris du circuit, Ijsbrand Chardon n’a effectivement pas eu froid aux yeux. Avec son attelage de trois chevaux gris et d’un pie, le champion du monde par équipes en titre, cinquième du classement mondial, a tout simplement fait son maximum pour mettre la pression sur la concurrence. Même si cela n’aura pas suffi, son savoir-faire lui a assuré une deuxième place finale. Une prestation qui a littéralement enchanté le meneur, satisfait non seulement de ses chevaux, de son équipe, du résultat obtenu, mais également de l’ambiance autour de la piste et de la détente. Habitué de l’étape lyonnaise, son compatriote Koos de Ronde, numéro deux mondial, a pris la troisième place en 150“08 secondes. Une prestation encourageante et de bon augure aux yeux du meneur, qui présentait là un nouveau quadrige.
Seul meneur tricolore au départ, Benjamin Aillaud, membre de l’équipe de France, a terminé septième de l’épreuve. Pour autant, le meneur n’était pas venu dans un but de signer un résultat, mais bien davantage pour tester et découvrir son nouveau team de chevaux en piste. À l’unisson des autres concurrents, le Tricolore s’est dit enjoué de l’organisation de cette étape, de l’enthousiasme du public, sans oublier l'horaire. Pour rappel, celui-ci a été changé cette année puisque le dernier test de cette Coupe du monde s'est tenu avant le Grand Prix de saut d'obstacles, permettant aux meneurs de pouvoir courir devant des tribunes pleines. “Je mène un nouvel attelage de Lusitaniens”, s'est exprimé le leader de l'équipe de France à sa sortie. “C’est une nouvelle histoire qui s’écrit. Nous voulions mesurer leurs points forts et leur niveau. Je pense que nous pourrons vraiment commencer à avoir un objectif sportif en fin de saison indoor. En attendant, je me sers de toutes les étapes pour construire et prendre de l’expérience. Mais la grande différence avec les chevaux que je menais avant, c’est que ces chevaux sont installés chez moi, ce qui permet un suivi plus simple et complet. Ce sont des chevaux qui ont participé à beaucoup de spectacles en liberté. Par conséquent, ils ont voyagé un peu partout dans le monde. Ce qui m’intéressait était de mesurer leur comportement en attelage et en piste, car c’est quand même un exercice particulier, et j’ai eu le sentiment qu’ils l’avaient fait toute leur vie. Ils ont besoin de gagner un peu en puissance physique, mais ont déjà la vitesse et le cœur. Mille mercis à toute l’organisation! C’est une superbe vitrine pour notre discipline et le public aime ça.”