“Je continuerai peut-être à monter jusqu’aux JO de Los Angeles 2028, mais la route est longue”, Roger-Yves Bost (2/3)

“La France est toujours plus forte avec Bosty dans son équipe”, a-t-on entendu de la bouche d’un dirigeant de la Fédération française d’équitation en fin d’été, alors que Roger-Yves Bost venait de sécuriser l’avenir de Delph de Denat*HDC grâce à l’investissement conjoint des familles Bazire et Perron-Pette. Même si cet étalon de neuf ans doit encore faire ses preuves au plus haut niveau, le Barbizonnais, comme son entourage, pense évidemment aux Jeux olympiques de Paris, et pas seulement le matin en se rasant. Ce champion ô combien opiniâtre et attachant, dont l’éternel fraîcheur ferait presque oublier qu’il vient de célébrer ses cinquante-sept ans, mise sur ce nouveau joyau, en pension depuis sa prime jeunesse au haras des Brulys, mais aussi sur le surpuissant Cassius Clay VDV et la très énergique Ballerine du Vilpion, se rappelant qu’il a été sacré champion d’Europe individuel, en 2013 à Herning, puis champion olympique par équipes, en 2016 à Rio de Janeiro, avec Myrtille Paulois et Sydney une Prince, pas forcément prédestinées aux plus grands rendez-vous. Paris ne se fera pas en un jour pour ce cavalier à la fois classique et iconoclaste, mais la direction technique nationale est parfaitement consciente que Bosty demeure un atout maître dans une équipe. Depuis sa première sélection majeure, en 1990 à Stockholm, celui qui brilla également en selle sur Norton de Rhuys, Souviens Toi III, Airborne Montecillo, Idéal de la Loge et Sangria du Coty, s’est hissé six fois sur le podium en dix championnats. Les JO de 2024 ne seront peut-être pas son dernier défi, mais il met toutes les chances de son côté pour en être, non sans faire œuvre de transmission, vis-à-vis de Clémentine et Nicolas, ses deux enfants, et de ses trois petits-enfants. C’est donc en athlète gonflé à bloc, père accompli et grand-père enchanté que Roger-Yves Bost s’est prêté au jeu de l’interview, un lundi d’octobre dans son charmant club-house. Morceaux choisis.



Nourrissez-vous des craintes vis-à-vis de l’inflation? Cela pourrait-il vous conduire, par exemple, à augmenter les tarifs des pensions des chevaux qui vous sont confiés?C’est une question délicate. Vis-à-vis des pensions, nous veillons à ne pas perdre d’argent, à garantir la viabilité de notre modèle, mais sans trop en demander. Depuis le début de l’année, les prix des matières premières augmentent beaucoup, y compris ceux des copeaux de bois, des céréales et du foin. Cela risque d’alourdir les budgets des écuries en 2023. Les grosses structures pourraient être un peu plus avantagées que les autres…Quid du prix de l’é...

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