“Pouvoir se frotter aux meilleurs mondiaux est très gratifiant”, Ken Balsiger
Ayant décroché l’une des quatre wild cards, Ken Balsiger s’élancera pour la première fois dans les épreuves 5* du CHI de Genève. Le Neuchâtelois sera associé, pour l’occasion, à son fidèle Héros du Roumaillard, fils d’Hiclstead qu’il a préparé depuis les épreuves réservées aux chevaux de quatre ans jusqu’à l’élite. Le jeune homme, récemment marié et à la tête du domaine familial de Corcelles, se réjouit de venir fouler la mythique piste de Palexpo du 7 au 11 décembre.
Quelle est votre histoire avec le CHI de Genève ?
Comme tous les enfants, je me réjouissais de pouvoir aller au CHI de Genève pour admirer les stars de la discipline. J’ai eu l’opportunité d’y monter en 2018 dans l’épreuve réservée aux jeunes chevaux suisses avec Héros (du Roumaillard, CH, Hickstead x Dobel’s Cento). J’avais pu partager ce moment avec mon frère Bryan (Balsiger, membre de l’équipe suisse championne d’Europe en 2021, ndlr). Il en a été de même en 2019 quand j’ai participé aux épreuves réservées aux cavaliers de moins de vingt-cinq ans, toujours avec Héros et toujours aux côtés de mon frère.
Et cette année, ça continue, mais chez les “grands”…
Oui, c’est génial. L’an passé, j’avais déjà obtenu une wild card, mais mon cheval était blessé. Je me réjouis donc d’autant plus de prendre part au CHI cette année. C’est tellement excitant. Se dire que l’on peut aller se frotter aux meilleurs mondiaux avec nos simples moyens, c’est très gratifiant. C’est une opportunité incroyable que nous offrent les organisateurs du CHI de Genève grâce à ces wild cards. Je leur en suis très reconnaissant.
Héros aura l’avantage de déjà connaître la piste, qui peut parfois être impressionnante !
Oui, il est évident que c’est un avantage. J'ai de la chance d’avoir Héros, car il ne regarde rien et se laisse très peu impressionner.
Parlez-nous d’ailleurs de cette belle histoire que vous partagez avec lui depuis si longtemps…
C’est vraiment un cheval qui a beaucoup de cœur. Il a toujours envie de bien faire, il donne tout. C’est une vraie fierté d’avoir pu l’amener à ce niveau. Ensemble, nous avons pris la huitième place des championnats du monde des chevaux de sept ans à Lanaken et, cette année, nous avons remporté le championnat romand Élite. En outre, il enchaîne les classements dans les Grands Prix nationaux. Si je peux vivre cette merveilleuse histoire, c’est grâce à son éleveur Jean Menoud, qui me permet de le monter et surtout de le conserver.
Vous gérez le centre équestre de Corcelles aux côtés de votre père Thomas et de votre frère Bryan, est-ce exact ?
Oui. Je suis le chef d’écurie, car je suis plus souvent que Bryan à la maison pour tout gérer. Je m’occupe aussi du domaine agricole, qui compte cinquante hectares. J’y produis le fourrage et les céréales pour nos chevaux.
Avec vos élèves, vous aurez donc pas mal de supporters pour vous soutenir dans les gradins de Palexpo…
Oui. Ils sont tous très heureux pour moi et ils savent faire du bruit ! Ils l’ont prouvé cet été lors du Grand Prix du Chalet-à-Gobet. Mon frère avait gagné et avait eu droit à quelques applaudissements. Quant à moi, j’étais classé et j’ai eu droit à une véritable ovation de nos élèves. Ils sont fiers de voir leur professeur performer, ça me fait chaud au cœur.