“Je ne me rêve pas champion olympique, mais je mets tout en oeuvre pour y parvenir”, Simon Delestre (3/3)
Simon Delestre est un homme organisé, fiable et perfectionniste. Dans ses écuries, édifiées par son père et considérablement modernisées depuis quinze ans, il n’y a pas un mètre carré perdu. Tout est dédié au travail des chevaux et de ceux qui les soignent, la plupart vivant à demeure. Si elles peuvent surprendre par leur étroitesse, les infrastructures du Lorrain, sises dans le bourg d’Ancy-lès-Solgne, à vingt kilomètres au sud de Metz, disposent de tout le confort moderne et d’un accès direct à une forêt toute proche. Ici, point d’herbage à la normande ; la terre, constructible ou destinée aux cultures céréalières, est aussi rare que l’or. Une réalité que connaissent moult cavaliers établis en Allemagne ou dans le Bénélux et de laquelle s’accommode l’ancien numéro un mondial, vice-champion du monde par équipes en 2014 avec Qlassic Bois Margot et médaillé de bronze aux Européens de 2015 avec Hermès Ryan des Hayettes. Au terme d’une excellente année de transition, qu’il achèvera probablement dans le top dix mondial, le dynamique quadragénaire mesure le travail accompli depuis la vente de Berlux, son partenaire des Jeux olympiques de Tokyo, et le chemin qui lui reste à parcourir avant ceux de Paris 2024, auxquels il prépare pas moins de quatre chevaux, dont le charismatique Cayman Jolly Jumper, son binôme des Mondiaux estivaux de Herning. Semblant toujours disposer d’un coup d’avance, l’ancien étudiant en mathématiques ne laisse rien au hasard. Il œuvre avec un sérieux inébranlable à la perpétuation de son système, alliant sport et commerce mieux que tous les autres champions français. En cette après-midi d’automne où l’heureux père de famille a pris le temps de s’asseoir dans son élégant bureau, les questions étaient nombreuses et les réponses furent généreuses. En voici les meilleures.