“Je suis sûr d'avoir ma chance dans le Grand Prix de Genève cette année”, Daniel Deusser
À l’approche du CHI de Genève, dont le coup d’envoi sera donné mercredi, les meilleurs cavaliers peaufinent les derniers détails. Parmi eux, Daniel Deusser, prétendant au Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles depuis sa victoire dans le Grand Prix 5* de Calgary. À quelques jours de ce point d’orgue de la saison intérieure, l’Allemand s’est confié sur sa préparation.
Vous êtes une nouvelle fois prétendant au Grand Slam Rolex. Comment vous sentez-vous à l’approche du CHI de Genève? Quel cheval prévoyez-vous de monter pour le Grand Prix?
Je me sens confiant à l’approche du CHI de Genève. Mes chevaux sont en bonne forme ces dernières semaines. Je suis vraiment impatient d’aller à Genève car c’est un concours fantastique, et j’ai gardé de merveilleux souvenirs des éditions précédentes. Je suis conscient qu’il sera difficile de gagner ce Grand Prix, mais je suis sûr d’avoir ma chance cette année. J’y vais donc doucement en cette période de préparation.
Comment vous êtes-vous préparé pour le CHI de Genève?
Avec nos chevaux, nous essayons toujours d’établir le meilleur programme. Pour le CHI de Genève, j’envisage d’emmener Killer Queen VDM et Scuderia 1918 Tobago. Killer Queen a eu quelques semaines de repos après le Spruce Meadows Masters, où elle a sauté de façon magnifique. Je pense qu’elle a retrouvé la forme et qu’elle se sent bien maintenant. Je n’ai pas de concouru lors des deux semaines précédant Genève donc les deux chevaux devraient y arriver très frais. Je n’ai pas encore vraiment de plan, je dois décider qui je vais monter pour le Grand Prix et quel cheval je monterai pour les épreuves qualificatives. Cette décision dépendra beaucoup de mon ressenti pendant les derniers entraînements avant de partir pour Genève. Cette semaine me permettra d’observer et d’évaluer comment se sentent les chevaux. Peut-être que l’un des deux sera encore un peu trop frais et qu’il aura besoin de commencer avec un petit concours, et que l’autre sera prêt pour commencer directement sur les épreuves importantes. Jusqu’à présent, les deux chevaux me semblent très en forme, ils sont tous les deux très heureux et concentrés, je suis donc vraiment impatient d’aller à Genève.
Le Grand Chelem Rolex de saut d’obstacles va fêter son dixième anniversaire l’an prochain. Quel impact a-t-il eu sur la discipline selon vous?
Avec le Chelem Grand Rolex, les quatre compétitions (Genève, Bois-le-Duc, Aix-la-Chapelle et Calgary, ndlr) ont suscité une importante source de motivation dans notre sport. Elles ont créé quelque chose de très particulier, avec un format exclusif, qui à ce jour ne peut être égalé. Le sport se trouve propulsé à un tout autre niveau, puisqu’auparavant, il n’y avait qu’un championnat à la fin de la saison. Mais aujourd’hui, tous les cavaliers de saut d’obstacles attendent le Grand Chelem, et considèrent les quatre compétitions comme quatre championnats tout au long de l’année. C’est un format de compétition fantastique. Tout le monde sait combien il est difficile de gagner le Grand Chelem. En 2015, Scott Brash y est parvenu, mais cela fait déjà sept ans. Depuis, personne n’a pu s’en approcher, mais chaque saison, tous les cavaliers espèrent y arriver. Je pense que cela montre la place incroyable du Grand Slam.
Êtes-vous toujours épaulé par un entraineur?
J’ai travaillé pour Franke Sloothaak pendant quatre ans et demi. Il a été un excellent cavalier et m’a beaucoup appris. Je suis toujours en contact avec lui et il m’apprend encore car il me rend visite de temps en temps. Je guette activement les cavaliers qui réussissent en compétition, même les plus jeunes. Dans la carrière d’un cavalier, peu importe depuis combien de temps on monte, il y a toujours à apprendre, car chaque cheval est différent. Leurs caractères sont différents, et les cavaliers doivent toujours s’adapter et apprendre à monter et à communiquer avec des chevaux différents. Et même avec mon expérience, chaque année j’intègre de nouveaux entraînements avec mes chevaux, les nouveaux comme les anciens, pour toujours apprendre et progresser. Il est important de toujours apprendre dans ce sport, d’observer et d’étudier les autres cavaliers.
“Quand j’étais plus jeune, j’ai pratiqué beaucoup de sports, comme le tennis, j’ai même fait du BMX”
En dehors du cadre des compétitions, comment vous détendez-vous? Qu’aimez-vous faire?
Ces derniers temps, si je n’entraîne pas mes chevaux et que je ne suis pas en compétition, j’essaie de passer autant de temps que possible avec ma famille et ma fille. Avant son arrivée, je me détendais en regardant un film ou en allant faire du vélo le soir, mais les choses ont changé depuis qu’elle est là. Nous l’emmenons à son entraînement de hockey une fois par semaine et j’aime beaucoup cela. Ma femme et ma fille jouent un grand rôle dans ma vie et dans ma réussite en général. Les compétitions impliquent beaucoup de voyages, ce qui veut dire que je ne suis pas à la maison pendant de longues périodes, mon entourage doit donc me soutenir et comprendre mon rythme et mon style de vie. C’est exactement ce qu’elles font. J’ai beaucoup de chance car Caroline (Wauters, fille du regretté Eric Wauters, et membre des équipes organisatrices des CSI de Malines, Lanaken, Knokke et Verbier, ndlr) vient aussi d’une famille de cavaliers, et elle me soutient énormément.
Si vous n’étiez pas cavalier professionnel, quel métier exerceriez-vous?
Je ne sais vraiment pas ce que je ferais si je n’étais pas cavalier de saut d’obstacles. Je suis sûr en tout cas que ça serait quelque chose en plein air et que ça impliquerait beaucoup d’activité physique. Je ne peux pas m’imaginer assis dans un bureau toute la journée. Je pratiquerais presque certainement un autre sport. Quand j’étais plus jeune, j’ai pratiqué beaucoup de sports, comme le tennis, j’ai même fait du BMX.
Qu’est-ce que serait pour vous la journée idéale?
Ma journée idéale serait de me réveiller le dimanche matin du CHI de Genève, de voir que mes chevaux sont en pleine forme et de gagner le Grand Prix Rolex!
Quelles ont été vos vacances préférées jusqu’à ce jour?
C’est vraiment difficile de choisir car j’ai passé de merveilleuses vacances aussi bien en été qu’en hiver. Quand je pars en vacances, je dois rester actif. Quand nous sommes allés à l’île Maurice, j’ai dû pratiquer divers sports nautiques pour garder une activité physique. Je ne peux pas passer plusieurs jours allongés à la plage. C’est pourquoi j’adore partir en vacances aux sports d’hiver, pour rester en plein air et faire du ski toute la journée.