Henrik von Eckermann restera l’incontestable patron de l’année 2022

Henrik von Eckermann a conclu l’année à la tête du classement mondial Longines des cavaliers, publié hier soir par la Fédération équestre internationale (FEI). Le Suédois a fini devant le Suisse Martin Fuchs et le Normand Julien Épaillard, qui ont respectivement conservé leurs deux et troisième places. Quant à Kevin Staut et Simon Delestre, ils ont achevé leur exercice aux portes du top dix.



En tête du classement mondial Longines des cavaliers depuis juillet 2022, Henrik von Eckermann a terminé l’année en assoyant davantage encore sa place dans le fauteuil du numéro un. Ainsi, il a bouclé 2022 avec un total de 3404 points, soit quarante points de plus que le mois précédent. Le cavalier suédois doit cette énième embellie à ses deux très belles performances accomplies avec la pétulante Glamour Girl lors du CSI 5*-W de La Corogne. Le double champion du monde et médaillé d’or olympique par équipes a définitivement signé une année historique. Avec son incroyable King Edward, il s’est imposé en vainqueur à de multiples reprises. Citons un Grand Prix CSI 5* Hubside à Grimaud, l’étape de Coupe du monde Longines de Vérone, de deux épreuves à 1,55m au CSI 5* de Stockholm et, plus récemment, le Top Ten Rolex au CHI de Genève, devenant le premier Suédois à inscrire son nom au palmarès de cette épreuve de prestige (qui ne compte pas dans le classement.



De son côté, Martin Fuchs a conclu son exercice comptable avec un très épais total de 3089 points, soit quarante de moins que fin novembre. Le Suisse s’est brillamment classé deuxième du Grand Prix CSI 5* de Genève avec Leone Jei, deux heures après les adieux de son formidable Clooney 51, vainqueur en 2019, mais… il avait gagné cette même épreuve en 2021. L’écart s’est donc légèrement creusé entre les deux hommes pour atteindre 315 points, ce qui est colossal! Quoi qu’il en soit, on a hâte de retrouver ces deux champions d’exception et leurs cracks dans les mêmes épreuves. Difficile de prédire s’ils pourront maintenir leur train d’enfer en 2023 – il n’y a rien de tel que les chevaux pour faire mentir, dit-on – mais ils compteront à coup sûr parmi les cavaliers à battre ces prochains mois.



On peut en dire autant, sans grand risque, pour Julien Épaillard, qui a fini 2022 à la troisième place, ce qui constitue la meilleure performance de sa carrière en la matière. On notera toutefois que le Normand, auteur d’une année stratosphérique marquée par soixante-seize victoires internationales, ne compte plus “que” 2935 points, soit soixante de moins qu’en novembre. L’explication est toute mathématique. Pour rappel, le calcul du classement mondial prend en compte les trente meilleures performances individuelles sur les douze mois écoulés, plus celles éventuellement accomplies en championnats internationaux. En décembre 2021, le cavalier du haras de la Bosquetterie, invité d’honneur du premier épisode de Riders Club, la nouvelle émission de Kamel Boudra à découvrir sur GRANDPRIX.tv, avait gagné deux fois cent points à l’occasion du CSI 5*-W de La Corogne, auquel il n’a pas pris part cette année. Faute de performances aussi généreuses en points en décembre 2022, son total a intégré deux résultats valant soixante-dix points, d’où cette différence de soixante. 




Moins de cent points d’écart entre les cinq et douzième places

Derrière le trio de tête, on retrouve Harrie Smolders, Conor Swail et Ben Maher, qui ont également maintenu leurs rangs, terminant aux quatre, cinq et sixième places cette année marquée un retour à la normale après deux exercices largement tronqués par la crise sanitaire. Dans l’ordre, le Néerlandais a signé une belle quatrième place dans le Grand Prix de La Corogne avec Uricas vd Kattevennen, l’Irlandais a réalisé un très bon mois de décembre avec six performances dont une deuxième place dans le Grand Prix CSI 5* de Thermal aux rênes de Nadal Hero & DB, et le Britannique a surtout profité d’une quatrième place dans une épreuve intermédiaire à Genève avec Dallas Vegas Batilly. Tandis que l’Américain McLain Ward, vainqueur de façon magistrale à Genève avec HH Azur Garden’s Horses, a réintégré le très prisé top dix, l’ancien numéro un, Simon Delestre, en est sorti, passant de la huit à la douzième places. Malgré de très belles performances cette année avec son fantastique Cayman Jolly Jumper, finaliste des championnats du monde de Herning, et Dexter Fontenis,?le premier de ses trois excellents chevaux de neuf ans ayant éclos au plus haut niveau, avec notamment une victoire en Grand Prix CSI 4* à Valkenswaard, le Lorrain n’aura pas glané suffisamment de points pour conclure 2022 dans le top dix. Un état de fait sans la moindre conséquence, et l’on notera surtout que moins de cent points séparent les cinq et douzième places.



Neuf et dixième le mois précédent, Marlon Módolo Zanotelli et Maikel van der Vleuten ont respectivement pris les sept et neuvième positions, tandis que Daniel Deusser s’est installé à la huitième place. Le Brésilien a terminé l’année en remportant le Trophée de Genève avec VDL Edgar M. Le Néerlandais et l’Allemand, associés à Elwikke et Killer Queen VDM ont respectivement fini quatre et deuxième de l’étape de Coupe du monde de Londres. Quant à Kevin Staut, il a gagné une place, finissant juste devant Simon, grâce à sa sixième place dans le Grand Prix Coupe du monde de La Corogne avec Cheppetta. Très attaché à la régularité de ses résultats en compétition, le Normand peut aborder 2023 avec le sentiment du devoir accompli l’an passé.



Si l’on reste en France, Edward Levy est passé de la trente-cinquième à la quarantième place. Pénélope Leprevost, championne de France en titre, a perdu deux petites places, finissant cinquante-huitième, soit quatre devant Marc Dilasser, qui a poursuivi son ascension en décembre, grâce à ses performances accomplies à l’Hubside Jumping de Valence sur Arioto et Abricot Ennemmelle. Quant à Roger-Yves Bost, il reste assez stable à la soixante-troisième place. Il est suivi d’Olivier Perreau, qui a effectué une belle remontée de la quatre-vingt-douze à la soixante-dix-septième place au mérite de ses résultats à Valence. Julien Anquetin a reculé à la quatre-vingtième position, suivi directement de Nicolas Delmotte, cinq rangs devant Mégane Moissonnier. Enfin, Grégory Cottard redescend à la quatre-vingt-dix-huitième place. À noter que la France compte encore seize autre pilotes classés dans le top deux cent cinquante, signe d’une bonne santé générale de bon augure à un an et demi des Jeux olympiques de Paris 2024. 

Le classement



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