Gerrit Nieberg décroche la lune à Leipzig

Temps fort du week-end, le Grand Prix Coupe du monde de Leipzig a tenu ses promesses cette après-midi, lorsque quelques-uns des cavaliers les plus performants du moment ont tenté de faire valoir leurs meilleurs atouts, livrant un spectacle à la fois captivant et riche en rebondissements. Le parcours, imaginé par Frank Rothenberger, était à la hauteur de l’événement puisqu’il exigeait des cavaliers qu’ils allient réactivité et précision pour permettre à leurs montures de franchir les treize obstacles sans encombre. Sur les quarante couples au départ de l’épreuve, douze sont parvenus à se frayer un chemin jusqu’au barrage en franchissant la ligne d’arrivée sans-faute dans le temps imparti lors de la phase initiale. Seuls les Belges Philipp Weishaupt et Marcel Marschall, ainsi que l’Allemand Jordy van Massenhove se sont laissés rattraper par le chronomètre et ont été privés de finale avec Zineday (Westf, Zinedine x Polydor), Coolio (Holst, Casalito x Quidam de Revel) et Equine America Verdiamo Z (Z, Verdi TN x Andiamo Z). 
En selle sur la brillante Cheppetta (Holst, Chepetto x Cash), Kevin Staut a accusé quatre points de pénalité sur l’oxer situé en sortie de triple. La paire a terminé dix-septième et a devancé de trois rangs Grégory Cottard et Bibici, ayant écopé du même score. Juché sur Vitalhorse Ebbadya Hero (SBS, Erco van T Roosakker x Wandor van de Mispelaere), qui n’est autre que la fille d’Ayade de Septon*HDC, ayant notamment accompagné Kevin Staut jusqu’au plus haut niveau, Julien Epaillard est parvenu à conserver un score vierge. Ce fut également le cas de Julien Anquetin qui, aux rênes du généreux Cesus de Fougnard (SF, Tlaloc M x Calvaro), a tenu bon jusqu’à empocher son ticket pour le barrage.

Gerrit Nieberg confirme son talent

Premiers à s’élancer dans le parcours final, le Néerlandais Lars Kesten et Julien Epaillard ont tous deux péché sur l’oxer numéro 1. Le Tricolore a tout de même hérité d’une honorable septième place grâce à un chronomètre de 38’’33. Concurrent suivant à entrer en piste, Julien Anquetin a essuyé un refus sur le vertical placé en numéro 5, ce qui lui a valu d’être relégué en onzième position, affichant le temps de 48’’55. L’Allemand Marco Kutscher a été le premier à réaliser un second parcours parfait, quittant la piste en 39’’76 avec Aventador S (OS, Armitage x Charming Boy). Sa performance a été aussitôt surpassée par son compatriote Richard Vogel, ayant arrêté la montre à 37’’08 sur Looping Luna (Han, Lord Fauntleroy x Calido I). Déjà auteur d’un parcours irréprochable en première manche, le cavalier de vingt-six ans a prouvé que sa victoire dans le Grand Prix Coupe du monde de Stuttgart en novembre dernier n’avait rien d’un coup de chance et s’impose désormais comme un adversaire redoutable. Avant dernier à partir aux commandes de Vancouver de Lanlore (SF, Toulon x Le Tot de Semilly), Pius Schwizer s’est hissé jusque sur la troisième marche du podium en 38’’81. Il a fallu attendre le derrière moment pour être témoin de la démonstration offerte par Gerrit Nieberg, arrivé en 36’’55 aux rênes de Blues D'Aveline CH (CH, Baloussini x Coriall). L'Allemand s'est ainsi offert l'une des plus belles victoires de sa jeune carrière, après s'être déjà octroyé le Grand Prix du CSIO 5* d'Aix-la-Chapelle l'an dernier. Comme son jeune compatriote, le fils de l'olympique Lars Nieberg a confirmé –s’il le fallait encore– sa place parmi les meilleurs.

Les résultats ici.

Le Grand Prix Coupe du monde de Leipzig est à revoir sur ClipMyHorse.TV.