“Azur correspond en tout point à la définition d’une reine”, McLain Ward

Du 3 au 8 avril, Omaha accueillera les finales des Coupes du monde FEI de dressage et saut d’obstacles. En 2017, déjà, la ville du Nebraska avait été l’hôte de ce double événement de clôture du plus célèbre des circuits hivernaux. Côté jumping, c’est McLain Ward qui s'était alors imposé aux rênes de HH Azur Garden’s Horses, qui a vécu une véritable renaissance la saison passée à seize ans après quelques saisons moins fastes. L’Américain revient sur sa victoire à Omaha et décrit aussi les qualités de sa complice, tout en expliquant quel autre ancien vainqueur de la finale de la Coupe du monde il aurait  aimé monter.



Vous avez remporté beaucoup d’épreuves majeures et de médailles tout au long de votre carrière. En quoi votre victoire lors de finale de la Coupe du monde FEI d’Omaha, en 2017, reste-t-elle particulièrement mémorable pour vous?

Je pense que ce succès à Omaha était spécial pour nous, mais aussi pour le sport américain en général, et ce pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, remporter la finale de la Coupe du monde FEI était évidemment un objectif que j'avais depuis près de deux décennies. J'ai participé à cet événement un grand nombre de fois, et avant Omaha, j’avais déjà terminé cette compétition de très belle manière à plusieurs reprises et j’aurais même parfois dû gagner (en 2010, alors qu’il était en tête de la finale courue à Genève, McLain Ward avait été disqualifié après un test d’hypersensibilité positif sur sa crack Sapphire, et la FEI elle-même a ensuite considéré que la jument avait été “incorrectement éliminée”, ndlr). Être capable non seulement d'obtenir finalement cette victoire, mais le faire en plus à domicile et lors d’un événement incroyablement bien organisé, est une chose dont je pense que nous pouvons être fiers en tant que représentants du sport américain. À ce moment-là, avec Azur, tout allait dans la bonne direction et lors de cette compétition, tout s’est mis en place parfaitement.



Qu'est-ce qui rend Azur si spéciale?

Elle est remarquable. Elle vient d'avoir dix-sept ans, et elle a connu la saison de sa vie l'année dernière (la fille de Thunder vd Zuuthoeve a terminé les manches initiales des six Grands Prix internationaux à 1,60m qu’elle a disputés en 2022 sans faire tomber la moindre barre, remportant notamment l’étape du Grand Chelem Rolex de Genève et terminant troisième du Super Grand Prix de Prague ainsi que cinquième de l’épreuve reine du CHIO d’Aix-la-Chapelle, ndlr). Elle continue à être brillante. Nous sommes très, très prudents avec elle et nous essayons vraiment de respecter ce dont elle est capable et ce qu'elle est prête à donner. Lorsque le moment sera venu, même si cela ne semble pas être pour tout de suite, elle aura une dernière caresse et partira faire quelques bébés. Pour moi, elle correspond en tout point à la définition d’une reine.



“Milton était nettement en avance sur son temps”

Ils sont le sujet du dernier épisode de Légendes cavalières et ont gagné trois finales de la Coupe du monde : Meredeith Michaels-Beerbaum et Shutterfly.

Ils sont le sujet du dernier épisode de Légendes cavalières et ont gagné trois finales de la Coupe du monde : Meredeith Michaels-Beerbaum et Shutterfly.

© Scoopdyga

Qu’est-ce qui différencie Omaha des autres lieux de compétition?

Je pense que Lisa Roskens (la fondatrice de l'Omaha Equestrian Foundation, ndlr) et son équipe d'Omaha ont organisé les finales des Coupes du monde FEI de la meilleure manière qui soit en 2017. Tout était super et le site était formidable. Organiser un événement de cette importance dans une ville liée à l'agriculture est toujours bénéfique pour notre sport, et cela fait venir la foule. Je pense que c'était un événement de classe mondiale. Bien sûr, cela a été spécial pour moi de remporter cette finale, mais je pense que l’image renvoyée au monde était très bonne, ce qui est plus important encore.

Si vous pouviez monter un ancien vainqueur de la finale de la Coupe du monde, sur quel cheval votre choix se porterait-il et pourquoi? 

Il y a beaucoup de chevaux brillants, c'est sûr, qu’il s’agisse de Baloubet du Rouet (seul cheval à avoir remporter cette échéances trois fois d’affilée, entre 1998 et 2000 avec Rodrigo Pessoa, ndlr), Shutterfly (qui a également permis à Meredith Michaels-Beerbaum de remporter trois finales et dont l’épopée avec sa cavalière est retracée dans le dernier épisode de Légendes cavalières, ndlr) ou d’autres chevaux comme ceux-là. Il y a également E.T. (qui a remporté l’échéance majeure de la saison hivernale à deux reprises aux côtés de Hugo Simon, ndlr), mais pour répondre à votre question, je me dois de dire Milton (le double lauréat de John Whitaker, ndlr). Au plus fort de la pandémie mondiale de Covid-19, lorsque nous avions un peu de temps libre, nous avions pour tradition de regarder un tas de vieilles vidéos, et Milton était nettement en avance sur son temps! Avec mon style d'équitation et ma mentalité, je pense que cela m'aurait vraiment plu de monter ce cheval.

 



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