De Madrid à Amsterdam, Julien Épaillard ne faiblit pas!

Déjà lauréat des Grands Prix des CSI 5*-W de Lyon et Madrid cet hiver, Julien Épaillard ne montre toujours aucun signe de faiblesse. Accompagné de son fidèle Donatello d’Auge, qui endosse désormais le rôle de cheval de tête depuis la vente de Caracole de la Roque, le Normand a une nouvelle fois pulvérisé le chronomètre dans le Grand Prix Coupe du monde Longines d’Amsterdam! Le Suisse Édouard Schmitz a terminé deuxième et le Brésilien Yuri Mansur troisième, en selle sur leurs respectifs Quno et Vitiki.



Julien Épaillard et Donatello d'Auge.

Julien Épaillard et Donatello d'Auge.

© Arnd Bronkhorst/FEI

Alors que beaucoup s’attendaient à ce que la fusée Épaillard renoue avec un rythme de croisière normal, ou au moins que son hégémonie soit moins flagrante, le numéro trois mondial a prouvé cet après-midi que sa rage de vaincre était toujours intacte. Accompagné de Donatello d’Auge, Julien Épaillard s’est en effet emparé de sa troisième étape de la Coupe du monde Longines de la saison, après s’être déjà illustré à Lyon fin octobre et Madrid mi-novembre. Franchissant la ligne d’arrivée sans faute en 42“04, il n’a pas été rattrapé – le plus proche à s’en être approché ayant été Édouard Schmitz, deuxième avec 43“44… Une victoire d’autant plus significative que le Normand vient tout juste de dire au revoir à la fabuleuse Caracole de la Roque, jusqu’ici propriété de son ami et collaborateur Michel Hécart, qui vient de faire son arrivée dans les écuries de Karl Cook, aux États-Unis. 

De fait, il s’agissait officiellement du premier Grand Prix 5* de Donatello d’Auge, brillant fils de Jarnac, en tant que figure de proue du piquet de chevaux du Normand. “C’est toujours un plaisir de gagner, mais cette victoire est spéciale car Donatello est né à la maison”, n’a pas manqué de mentionner le lauréat en conférence de presse, devant des journalistes presque surpris de ce double succès! On rappellera que le bai avait déjà été le signataire de neuf victoires dans des épreuves supérieures à 1,50m, dont un Grand Prix 4* à Grimaud, mi-octobre.



Un juge de paix qui aura coûté, entre autres, à Simon Delestre

La répartition des fautes par obstacle au tour initial.

La répartition des fautes par obstacle au tour initial.

© DR

Pourtant, au tour initial, sur le parcours savamment construit par le capé Louis Konickx et son jeune successeur Quintin Maertens, le Normand a bien failli y laisser une petite plume, ayant eu un petit coup de chance sur le double vertical sur palanque-oxer placé en 8, qui a donné du fil à retordre à tous les concurrents (voir graphique ci-contre). C’est d’ailleurs sur la sortie de cette combinaison que Simon Delestre, dossard numéro 2, a buté, aux rênes du fantastique Cayman Jolly Jumper, qui a pu profiter d’une petite pause depuis le CHI de Genève début décembre. À domicile, le Néerlandais Harrie Smolders, associé à Uricas van de Kattevennen, a également péché sur ce juge de paix, de même que Marcus Ehning et Priam du Roset, Max Kühner et Eic Cooley Jump the Q, ou encore Hans-Dieter Dreher avec Cous Cous. Jeanne Sadran et Kevin Staut, associés à leurs respectifs Vannan et Scuderia 1918 Viking d’la Rousserie, ont eux failli sur l’autre principale difficulté du parcours: le triple oxer-oxer-vertical en numéro 10. Les deux avaient pourtant déroulé de fantastiques parcours, tout comme l’Allemande Jana Wargers, qui a livré une superbe prestation avec Limbridge mais laissé le milieu du triple à terre. 

De la première manche, qui a été le théâtre de très beau sport, on ne regrettera que la musique de fond, souvent jouée en boucle depuis plusieurs jours… Rien de tels que le bruit d’un cheval qui frappe le sol pendant son appel, les soubresauts d’un public haletant (et en masse dans les tribunes) ou les appels de langue d’un cavalier à sa monture pour s’imprégner pleinement de l’ambiance d’un Grand Prix!



Un barrage à options qui ne résiste pas à Julien Épaillard!

Édouard Schmitz et Quno.

Édouard Schmitz et Quno.

© Arnd Bronkhorst/FEI

Au barrage, qui a finalement réuni huit barragistes, les spectateurs ont pu se régaler en observant les cavaliers choisir (ou pas) des options – ce qui est devenu assez rare à ce niveau pour être souligné. En selle sur le généreux et excellent Salt'n Peppa, la Britannique Jodie Hall McAteer s’est peut-être d’ailleurs un poil laissée entraîner par la ferveur du public et sa folle envie de gagner, butant dès l’oxer numéro 2, après avoir monté la première ligne sans reprendre une seule fois… La jeune cavalière a finalement abandonné après d’autres fautes. Démontrant tout autant de volonté, Victoria Gulliksen a peut-être mieux négocié les difficultés du parcours et a quitté la piste sans faute en 46“91, accompagnée d’Equine America Papa Roach. Désormais septième au classement de la ligue de l’Europe occidentale de la Coupe du monde Longines, la Norvégienne est certainement en train de réaliser la plus belle saison de sa jeune carrière! 

Mais le plus rapide a bien été Julien Épaillard… Avant-avant dernier partant du barrage, il a directement abaissé le chronomètre de Yuri Mansur, en tête depuis deux passages. Ayant franchi la ligne d’arrivée en 44“42, le Brésilien a tout de même réalisé une excellente opération, qui plus est avec le battant Vitiki, qui, pour rappel, avait frôlé la fin de carrière il y a cinq ans après s’être fracturé un membre au CHIO d’Aix-la-Chapelle. Le pilote aurait pu finir deuxième si Édouard Schmitz, ultime cavalier à partir, n’avait pas décidé de chatouiller Julien Épaillard. Aux rênes de Quno, le talentueux jeune Suisse a déroulé un magnifique parcours et arrêté le chronomètre à 43“44. 

Les résultats ici

Le classement général de la ligue de l’Europe occidentale de la Coupe du monde ici

Toutes les épreuves du CHI-W d’Amsterdam sont à (re)voir sur ClipMyHorse.tv



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