Ian Millar prend les rênes de l’équipe canadienne

Véritable légende du saut d’obstacles, la renommée de Ian Millar dépasse largement les frontières du monde équestre. Avec dix Jeux olympiques au compteur, il est, du haut de ses soixante-seize ans, l’athlète comptant le plus de participations à l’événement.  
Douze fois titré lors du championnat national, Ian Millar a, pendant près de cinq décennies, largement contribué aux succès canadiens, ramenant quatorze médailles à son pays. Champion du monde par équipes en 1980, alors associé à Brother Sam, il faisait également parti de l’équipe parée d’argent lors des Jeux de Pékin en 2008, cette fois avec In Style, qui avaient sacrés Éric Lamaze et Hickstead en individuel. Deux fois vainqueur de la finale de la Coupe du monde, en 1988 et 1989 avec Big Ben, c’est bien lors des Jeux panaméricains que “Captain Canda” s’est le plus illustré. Médaillé d’or individuel par deux fois, en 1987 avec Big Ben et 1999 avec Ivar, Ian Millar avait également ravi le bronze en 1979 aux rênes de Brother Sam. Aux côtés de l’équipe canadienne, il a ramené pas moins de six médailles collectives. En 2015, associé à Dixson pour son dernier championnat, il avait décroché l’or accompagné de Yann Candele et Show Girl, Tiffany Foster et Triple X et Éric Lamaze et Coco Bongo.     

“J'ai gagné beaucoup de Grands Prix et de titres individuels, mais rien n'est plus beau que de gagner une Coupe des Nations aux côtés de trois autres Canadiens. Je n'ai jamais connu plus de fierté qu’en défendant les couleurs de l’équipe canadienne. Représenter notre pays, voilà ce qui me motive depuis le début. Une équipe composée d'individus gagne rarement des titres en championnat. Il faut que ce soit une équipe ; avec ce sentiment et cet esprit que chaque cavalier du collectif soutienne l'autre et qu'ils travaillent tous en synergie. Ce rôle est impossible à assumer seul. Il faut que tout le monde y participe - les chevaux, les cavaliers, les grooms, les propriétaires, Canada équestre, le Comité olympique canadien, nous, les commanditaires, les bailleurs de fonds, tous ceux qui sont impliqués - c'est un énorme effort collectif et tout le monde doit travailler ensemble pour que cela fonctionne. Je crois que j'ai le soutien nécessaire”, a-t-il commenté à l’annonce de sa nomination.  

Objectif Paris 2024

Pour le Canadien, l’enjeu sera de taille. La Feuille d’érable n’étant pas encore qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris, elle devra bien figurer lors des Jeux panaméricains qui se tiendront du 20 octobre au 5 novembre 2023 à Santiago, au Chili, si elle souhaite s’élancer dans les jardins du Château de Versailles en 2024.   

“J'ai eu l’immense honneur de représenter le Canada pendant près de cinquante ans. C'est l'occasion pour moi de rendre la pareille et c'est avec honneur que je le fais. Depuis que je le représente, j'ai connu et appris de plus d'une douzaine de chefs d'équipes. Chacun d'entre eux a été un grand leader à part entière et j'emporterai cet esprit d'équipe avec moi dans ce nouveau rôle. Je suis très enthousiaste à l'idée de relever ce défi. Je sais que nous avons de grands cavaliers et de superbes chevaux, et je suis très optimiste quant à notre capacité à former une équipe de haut niveau pour les Jeux panaméricains. Ces jeux vont être difficiles, mais ils représentent notre chance de nous qualifier pour les Jeux olympiques. Nous devons et pouvons le faire. Ensuite, nous construirons une équipe pour Paris” a déclaré le nouveau chef d’équipe à ce sujet.