Alexis Deroubaix, une ascension fulgurante
La fin de l’année est bien là, et à cette occasion GRANDPRIX-Replay.com a voulu revenir sur les moments les plus marquants de l’année 2018. Chaque jour jusqu’au réveillon, replongez dans une histoire saillante des douze derniers mois. En CSO, l’année 2018 aura incontestablement été marquée par l’ascension fulgurante d’Alexis Deroubaix, neuvième et meilleur Français des JEM de Tryon avec Timon d’Aure.
Avant la fin d’année 2017, Alexis Deroubaix était un quasi inconnu pour le grand public et personne ne l’aurait imaginé faire partie de l’équipe qui représenterait la France aux Jeux équestres mondiaux de Tryon. Et sûrement pas Alexis lui-même qui racontait cette anecdote : « En début d’année (2018), un journaliste m’avait interrogé sur l’éventualité d’être sélectionné pour Tryon. En moi-même, je m’étais dit qu’il ne devait pas connaître grand-chose à notre sport. », ajoutant en souriant : « mais, finalement, ça devait être prémonitoire… »
Natif de Béthune, dans le Pas-de-Calais, Alexis Deroubaix a fait ses premières armes chez son voisin Thierry Lambert, avant d’aller continuer à se former chez Hervé et Alexandra Francart, Eric Février puis Michel Hécart. En fin d’été 2015, il arrive au haras du Plessis d’André et Annick Chenu dans le Calvados, et c’est là où son destin va basculer, en rencontrant Timon d’Aure, alors âgé de huit ans.
Champion des six ans sous la selle de Teddy Thellier, le gris, fils de Mylord Carthago, a été amené doucement à maturité par Alexis, franchissant un à un les échelons , jusqu’à être sélectionné en équipe de France B pour des Coupes des nations de deuxième division (avec un double sans-faute et une victoire à Drammen) avant d’obtenir une sélection pour un premier CSI5* à Genève fin 2017.
Natif de Béthune, dans le Pas-de-Calais, Alexis Deroubaix a fait ses premières armes chez son voisin Thierry Lambert, avant d’aller continuer à se former chez Hervé et Alexandra Francart, Eric Février puis Michel Hécart. En fin d’été 2015, il arrive au haras du Plessis d’André et Annick Chenu dans le Calvados, et c’est là où son destin va basculer, en rencontrant Timon d’Aure, alors âgé de huit ans.
Champion des six ans sous la selle de Teddy Thellier, le gris, fils de Mylord Carthago, a été amené doucement à maturité par Alexis, franchissant un à un les échelons , jusqu’à être sélectionné en équipe de France B pour des Coupes des nations de deuxième division (avec un double sans-faute et une victoire à Drammen) avant d’obtenir une sélection pour un premier CSI5* à Genève fin 2017.
Une belle carrière qui s'annonce
Alexis et Timon honoreront cette sélection de brillante manière, en obtenant deux classements, dont la cinquième place de la Coupe de Genève, qualificative pour le Grand Prix. Malgré deux fautes de manque d’expérience, le couple est loin d’être dépassé dans le difficile Grand Prix et montre qu’il a a pointure pour les grosses épreuves. En 2018, Alexis et Timon feront preuve d’une remrquable régularité et d’une grande efficacité, remportant le Grand Prix Classic de Fontainebleau, puis le GP4* de Bourg-en-Bresse, avant d’intégrer l’équipe de France A pour Rotterdam, avec un concours remarquable qui se soldera par le meilleur résultat français (0+4) dans la Coupe des nations, ainsi que dans le Grand Prix, avec une sixième place à la clé. La victoire dans le GP4* de la Corogne, puis le CSIO de Dublin, avec 0+4 dans la Coupe et la deuxième place du Grand Prix, achèveront de convaincre le sélectionneur Philippe Guerdat (qui n’avait pas non plus trop le choix vu les défaillances de nombreux leaders) d’emmener Alexis et Timon à Tryon.Interrogé sur les qualités d’Alexis, et notamment sur le sang-froid dont ce garçon humble et discret ne semble jamais se départir, Philippe Guerdat déclarait : « C’est vrai qu’il a toujours montré beaucoup de sang-froid et un mental solide. Maintenant, le sang-froid et le mental, c’est lors des grosses échéances qu’on peut vraiment en juger, avec cette pression si particulière des grands championnats. Et surtout si tout ne se passe pas au mieux, c’est là qu’on voit les cavaliers qui ont du sang-froid et sont solides. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que, malgré un bon départ, tout ne s’est pas passé au mieux pour l’équipe de France ! Mais, au cœur de la débâcle tricolore, Alexis a su garder son calme pour aligner des parcours impressionnants de maîtrise pour un si jeune couple à ce niveau. Sautant de mieux en mieux au fur et à mesure des parcours, Timon d’Aure permet à Alexis d’être le seul Français qualifié pour la finale individuelle, avec une superbe neuvième place à la clé.
Loué pour la finesse de son équitation, son sens et son respect du cheval, son sang-froid et son humilité, Alexis Deroubaix semble parti pour une très belle carrière et pourrait être l’un des piliers de l’équipe de France s’il dispose de montures à la hauteur de son talent. 2019 aurait pu être une année de transition, puisque Timon d’Aure était sur le marché et que son propriétaire, André Chenu, n’avait pas caché son intention de le vendre cet hiver, après avoir fait l’effort de le garder jusqu’aux JEM.
Cependant, sauf très grosse offre qui pourrait toujours se présenter, il semble que cette vente ne soit plus forcément une priorité dans l’esprit d’André Chenu : « Il y a eu quelques touches, mais ça ne s’est pas vraiment affolé et je ne veux pas brader le cheval. Donc, pour l’instant, il est toujours là. On verra, mais s’il n’est pas vendu, ce n’est pas grave, il y a de belles échéances à venir, comme le championnat d’Europe de Rotterdam, puis les Jeux olympiques… »
Si Timon restait finalement au haras du Plessis, ce serait une excellent nouvelle pour Alexis… et pour l’équipe de France, qui aura besoin de toutes ses forces vives pour Rotterdam, où la qualification pour les JO sera en jeu.