Avec son nouveau team, Benjamin Aillaud compte retrouver le top dix mondial

Le 4 et 5 février, à l’occasion du Jumping de Bordeaux, Benjamin Aillaud a participé à sa quatrième finale du circuit de la Coupe du monde FEI d’attelage. Le meneur tricolore a terminé à la septième place avec un team remanié et notamment composé de chevaux passés par les spectacles en liberté.  



Pour sa participation à la finale de la Coupe du monde d’attelage de Bordeaux, le meneur tricolore Benjamin Aillaud aprésenté un team composé de Fez, Fruto, Famoso et Fiasco, quatre Lusitaniens qui avaient concouru aux étapes Lyon, Maastricht, Stuttgart et Londres cette saison. Comme l’a expliqué le Tarn-et-Garonnais, ces chevaux de treize ans n’étaient pas destinés à concourir au plus haut niveau en attelage. Avant d’être attelés, ils évoluaient dans des spectacles en liberté. “Je les ai achetés jeunes, à trois ans, et dressés en liberté pendant leur année de quatre ans”, a expliqué Benjamin Aillaud. “C’est intéressant de développer la relation avant le sport grâce au travail en liberté, c’est une notion qui me tient à cœur. Ils sont évidemment montés sur le plat, effectuent de la gymnastique sur les barres, mais ont cette spécificité d’être apparus pendant quelques années dans des shows en liberté. Ils ont presque toujours fait de l’attelage, mais en compétition depuis un an seulement”, ajoute-t-il. 

Ce parcours atypique apporte de nombreux avantages d’après le meneur. “Les avoir travaillés en liberté a permis de construire plus vite une relation et de l’harmonie. Quand nous nous sommes lancés dans ce projet, nous avons juste déplacé cela vers une autre discipline, nous nous connaissons par cœur. Cela permet de proposer un menu varié aux chevaux. Par exemple, après avoir fait beaucoup d’attelage pour préparer cette saison, ils peuvent reprendre sur un autre type de travail”, détaille-t-il.  

Ce nouveau team a donc pu se servir de la finale de Bordeaux pour engranger de l’expérience. “Ce que ce nouveau team a montré pour cette première saison était déjà génial. Concernant la finale, vu le plateau présent, je n’étais pas là pour jouer une performance mais pour continuer à les construire à ce niveau. Ils ont fait ce que j’attendais d’eux, les erreurs sont de ma faute. Je remercie le staff fédéral pour l’opportunité de courir cette finale. Maintenant, nous nous dirigeons vers la saison extérieure avec ce team, complété par un cinquième cheval, pour continuer à progresser. C’est une belle aventure ! L'objectif est de rentrer à nouveau dans le top dix mondial.” En plus de concourir avec des chevaux à l’itinéraire atypique, Benjamin Aillaud compte par ailleurs comme équipiers son épouse Magalie ainsi que son fils Nuno. Une configuration particulière “qui rend ce sport si exceptionnel !”