“Mon ambition pour cette finale est de donner le plus d’expérience possible à Donatello”, Julien Épaillard
À quelques jours du coup d’envoi de la finale de la Coupe du monde Longines, qui se tiendra du 3 au 8 avril à Omaha, aux États-Unis, le Tricolore Julien Épaillard s’est confié sur sa préparation et ses ambitions. Après avoir dit au revoir à son incroyable Caracole de la Roque (SF, Zandor x Kannan*GFE) en début d’année, le Normand pourra compter sur son talentueux produit maison Donatello D’Auge (SF, Jarnac x Hello Pierville) pour tenter de soulever le trophée lors de cette échéance tant attendue.
Après trois victoires sur le circuit de la Coupe du monde Longines cet hiver lors des étapes de Lyon, Madrid et Amsterdam, comment appréhendez-vous votre deuxième finale après celle à Paris, en 2018 ?
C’est toujours sympathique de participer à une compétition de type championnat. J’ai remporté deux Grands Prix de la Coupe du monde avec Caracole de la Roque (SF, Zandor x Kannan*GFE) avant sa commercialisation. Elle a participé aux championnats du monde en 2022 et était plus expérimentée que Donatello d’Auge (SF, Jarnac x Hello Pierville), qui prendra part à la finale à seulement dix ans. Il a gagné l’étape d’Amsterdam, ce qui montre qu’il a les capacités de gagner au plus haut niveau.
Choisir Donatello d’Auge est-il tout naturel pour vous ? Quelles qualités présente-t-il pour une finale sur une piste comme celle d’Omaha ?
Je dispose de plusieurs chevaux dans mon piquet, comme Chana de Valeme (SF, Nabab de Rêve x Urbain du Monnai), mais je ne la monte pas depuis suffisamment longtemps pour envisager une participation à la finale avec elle. Donatello est né à la maison, je le connais par cœur. C’est un bon cheval, qui reste encore tendre et qui a besoin de gagner en maturité. La piste est petite à Omaha, il est plus à l’aise sur des pistes plus grandes car il a besoin d’avoir un bon galop pour sauter. Il peut encore être déconcentré par son environnement car il n’a pas tout le métier pour évoluer sur des pistes avec du public très proche. Il est cependant pétri de qualités, respectueux, avec de la force, attentif, à l’écoute de son cavalier et il lui donne tout, ce qui est appréciable.
Quelle est votre préparation ?
Début mars, Donatello a couru deux petites épreuves et un Grand Prix 2* à Royan, qui a remporté, avant de se rendre au CSI 5* de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, où il a manqué de peu la victoire dans le Grand Prix (le couple a également participé à deux épreuves lors du Saut Hermès, ndlr).
Nourrissez-vous une ambition particulière pour cette finale ?
Celle de donner le plus d’expérience possible à Donatello. Je sais que face à des chevaux comme King Edward (champion du monde en individuel et par équipes, champion olympique par équipes sous la selle du Suédois Henrik von Eckermann, ndlr) et des cavaliers expérimentés comme l’Allemand Daniel Deusser ou le Néerlandais Harrie Smolders, il sera compliqué d’être compétitif. De plus, il faut énormément de constance pour tenir sur toute la durée d’une finale. L’objectif pour Donatello sera de s’endurcir en vue de la saison 2024 et surtout des Jeux de Paris.