“Je suis heureux de jouer un rôle aussi important”, Sean Vard
Cette semaine, Martin Fuchs défendra son titre en finale de la Coupe du monde avec Leone Jei, son meilleur cheval actuel. Le Suisse étant arrivé tardivement à Omaha, où se déroule ce grand championnat cette année, c’est son groom, Sean Vard, qui s’est occupé seul du gris jusqu’au jour de l’inspection des chevaux. Le soigneur irlandais se confie sur la préparation du fils de Baltic VDL, qui avait offert l’or par équipes et l’argent individuel à son cavalier lors des Européens de Riesenbeck en 2021, ainsi que sur le caractère de celui-ci?
“Leone Jei (ex- Hay El Desta Ali, KWPN, Baltic VDL x Corland) a toujours su hausser son niveau de jeu lors des championnats et des grands événements, même s'il est encore jeune et inexpérimenté, pose d’emblée Sean Vard, groom attitré de Martin Fuchs. Il est assez chaud, alors nous essayons de le garder détendu.” En décembre, le hongre gris s’est classé deuxième du Grand Prix du CSI 5* de Genève. “Là, il a été sensationnel, appuie son soigneur. Plus les parcours sont costauds, et mieux il saute.” Après que son cavalier a préféré jeter l’éponge dans le Grand Prix du CSI 5*-W de Bâle, où Leone a mis deux barres à terre, le KWPN a “eu quelques semaines de repos, rappelle Sean Vard. Il est seulement sorti en balade et nous avons entretenu sa condition physique.”?
Début mars, le gris a sauté deux parcours à 1,40m et 1,45m lors d’un CSI 2* à Gorla Minore avant de retrouver le plus haut niveau à l’occasion de l’étape du Grand Chelem Rolex disputée à Bois-le-Duc en milieu de mois. “Là, il s’est vraiment donné et a terminé cinquième du Grand Prix”, indique son groom irlandais. Ensuite, pour préparer la finale de la Coupe du monde, Leone a sauté trois épreuves à 1,25m à Gorla Minore, deux semaines après sa participation à Bois-le-Duc. “Il est toujours en forme, appuie Sean Vard. C’est un super cheval qui a déjà réalisé de grandes choses pour nous, et bien sûr, comme nous sommes les tenants du titre (Martin Fuchs s’est imposé lors de la dernière finale de la Coupe du monde avec Chaplin et The Sinner, ndlr), nous nous sentons très bien ici.”
“Je l’ai monté exactement de la même façon que Martin l’aurait fait”
Les premiers jours après l’arrivée de Leone Jei sur le sol américain, c’est son soigneur irlandais qui s’est occupé seul du hongre, Martin Fuchs ayant rejoint Omaha un peu plus tard. “Presque tout dépend de moi jusqu'à ce que le cheval prenne le départ de la première épreuve”, considère l’homme de l’ombre. C'est un travail d'équipe.” D’ailleurs, l’Irlandais avait déjà monté l’excellent KWPN à cinq reprises avant de le présenter lors de l’inspection des chevaux, qui s’est déroulée lundi. “Je sais comment Martin le fait travailler et je l’ai monté exactement de la même façon qu’il l’aurait fait, explique-t-il. Je peux reproduire ce qu'il fait lorsque je me rends en concours avec les chevaux avant lui, comme ici. Lorsqu’il arrive, ses montures sont 100% prêtes à sauter. Cela me fait du bien de savoir qu’il me fait confiance pour préparer ses chevaux dans ce genre de situations, et je suis heureux de jouer un rôle aussi important jusqu’à ce que le cheval s’élance sur son premier parcours.”
Interrogé sur le caractère de celui qui a pris une place très importante au sein de l’écurie Fuchs depuis le départ à la retraite du génial Clooney, son groom indique qu’il ?“a une personnalité fantastique, mais [qu’]il est parfois un peu tête brûlée. Le tout est de bien gérer son énergie. C'est un grand cheval et il peut être trop frais, donc il faut trouver l’équilibre entre en faire trop et pas assez. C’était d’autant plus le cas après avoir fait la route depuis la Suisse jusqu'à Liège, où il a pris l’avion, puis effectué sa quarantaine”, celle-ci étant imposée à tous les équidés à leur arrivée aux États-Unis. “Gentil et facile à vivre”, le gris s’élancera avec le dossard trente-trois dans la Chasse, première épreuve de vitesse de la finale de la Coupe du monde.
