Les cavaliers demandent plus de démocratie à la FEI

À l’occasion de l’assemblée générale du Club des cavaliers internationaux de saut d’obstacles, Rodrigo Pessoa, soutenu par ses pairs, a demandé à la Fédération équestre internationale de revoir les règles et modalités électorales encadrant la désignation des représentants des athlètes aux comités techniques et au comité qui leur est dédié au sein de l’instance. Sa demande devrait être entendue.



En septembre dernier, les cavaliers, meneurs et voltigeurs ont désigné leurs représentants appelés à siéger au sein du comité technique de leur discipline et du comité des athlètes de la Fédération équestre internationale. Si Cian O’Connor a été élu pour représenter les pilotes de saut d’obstacles, sa candidature n’a obtenu que vingt voix sur un maigre total de quarante-huit votes exprimés (42%), avec un très faible taux de participation de 17,32%. Même s’il avait choisi de soutenir la candidature de la Suédoise Lisen Bratt-Fredricson, le Club des cavaliers internationaux de jumping (IJRC) s’est réjoui de la volonté de l’Irlandais de travailler en bonne intelligence avec lui pour défendre la voix des cavaliers dans les processus décisionnels de la FEI. D’ailleurs, le champion d’Europe par équipes en titre s’est longuement exprimé au sujet de ces nouvelles fonctions à l’occasion d’un entretien paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.
 
Hier matin à Genève, lors de l’assemblée générale de l’IJRC, Rodrigo Pessoa, ancien président du club et actuel sélectionneur national de l’équipe d’Irlande, a regretté le manque d’implication des cavaliers dans cette élection, mais aussi la base électorale de ce scrutin. “Voir notre représentant élu avec si peu voix est inacceptable compte tenu de l’ampleur de la mission. Même si c’est un peu contre-nature pour nous, il nous faut nous impliquer davantage dans ces processus, en commençant par voter. Pour autant, il faut avouer que le système de vote électronique choisi par la FEI était d’une complexité sans nom. Il y avait vraiment de quoi se décourager… Il faut donc revoir cela pour les prochaines élections dans quatre ans. En outre, je trouve très dommageable et regrettable que la base électorale soit si réduite. Seuls deux cent soixante-dix-sept personnes pouvaient voter, ce qui représente une infime partie de la communauté des cavaliers internationaux de notre discipline. Et je ne vois pourquoi on restreint la base à ce point”, a notamment déclaré le Brésilien, plutôt approuvé par ses pairs.
 
De fait, pour être de ce corps électoral, il fallait avoir participé à l’une des deux dernières éditions des Jeux olympiques ou des Jeux équestres mondiaux, ce qui excluait la très grande majorité des professionnels et amateurs évoluant en CSI. “Nous avons calqué nos règles sur celles appliquées aux élections des membres de la commission des athlètes du Comité international olympique”, a justifié Sabrina Ibáñez, secrétaire générale de la FEI. “Si vous nous demandez d’élargir la base électorale, nous le ferons.” Par exemple, on pourrait inclure tous les cavaliers ayant participé à des championnats continentaux Seniors, ou bien tous ceux figurant au classement mondial. “Réfléchissons ensemble à la meilleure formule. En tout cas, sur le principe, nous sommes favorables à tout ce qui peut renforcer ce processus démocratique”, a-t-elle ajouté. Il appartient désormais aux cavaliers de prendre davantage leur destin en main.