“Je vise les JO de Paris avec Dorian Grey de Hus”, Jessica Michel-Botton

Présente avec ses deux chevaux de tête, Dorian Grey de Hus et Djembe de Hus lors du stage de l’équipe de France de dressage qui s’est déroulé au Parc équestre fédéral pendant le week-end de Pâques, Jessica Michel-Botton entend renouer avec l’aventure olympique, douze ans après sa précédente participation en 2012.



Seule représentante du dressage français aux Jeux olympiques de Londres en 2012 avec Riwera de Hus (Old, Welt Hit II x Noble Roi), membre de l’équipe de France en 2013 pour les championnats d’Europe à Herning et pour les Jeux équestres mondiaux de Normandie 2014, Jessica Michel-Botton s’est absentée des terrains internationaux entre 2015 et 2017, avant d’en reprendre le chemin avec Dorian Grey de Hus (SF, Don Juan de Hus x Sandro Hit), un fils du regretté Don Juan de Hus (KWPN, Jazz x Krack C). “Je le connais depuis qu’il est poulain et j’ai toujours cru en lui, ce qui fait que nous avons une belle relation tous les deux”, confie la cavalière. Vainqueur du Grand Prix Pro 1 du Mans avec 71, 274 % en janvier, le duo a terminé deuxième dans ce même test le vendredi lors du Grand National en mars, toujours au Mans, avant de la remporter l’épreuve du samedi. “C’est un cheval très travailleur qui se donne à deux-cent pour cent pour son cavalier. Il a fait plusieurs épreuves intermédiaires et il continue de progresser cette année vers le niveau Grand Prix. Comme je suis de nature perfectionniste j’attends qu’il développe de la force et que les mouvements du Grand Prix soient faciles pour lui. Il lui faut encore un peu de temps pour évoluer, d’autant plus que nous devons nous remettre ensemble, car j’ai accouché en juillet. Il faut que je me remette physiquement mais nous sommes sur la bonne voie”.



Évoluer sans brûler d’étape

Champion de France à trois, quatre et cinq ans, Djembe de Hus (Old, Damon Hill x Argentinus) a également été formé par sa cavalière de A à Z. “Il concoure actuellement en Inter II avec plus de 70 %, mais il n’est pas tout à fait prêt pour le Grand Prix cette année. Il est encore difficile de le stabiliser à ce niveau d’épreuve.  Nous nous nous fixons cet objectif pour 2024, car il a du potentiel et nous nous connaissons bien. Néanmoins, il ne faut surtout pas brûler les étapes. Mon objectif actuel est de faire les Jeux en 2024 avec Dorian Grey de Hus, car il est encore meilleur que Riwera !”. En vue de préparer ses deux protégés pour le plus haut niveau, Jessica Michel-Botton, a quelque peu réduit un peu son piquet de jeunes chevaux, bien qu’elle reconnaisse compter sur quelques atouts prometteurs. “Le circuit SHF est un bon circuit à condition que les chevaux soient prêts pour y concourir. Il faut écouter chaque cheval et l’attendre s’il n’est pas encore mûr physiquement et psychologiquement. Le travail d’un jeune cheval se focalise d’abord sur la locomotion, la symétrie et la qualité des allures, avant de demander davantage de technique”.



L’importance de prendre du temps pour soi

Travailleuse acharnée, la cavalière confie apprécier les moments de rassemblement qu’offrent les stages fédéraux, qui constituent pour elle une rupture bénéfique avec le quotidien : “Lorsqu’on est à la maison, pris dans le travail, on pense aux chevaux et on s’oublie parfois. Les interactions en préparation mentale et physique ainsi que les séances avec le posturologue étaient très intéressantes. Pendant ce stage, l’accent a été vraiment mis sur la cohésion de groupe. J’ai vraiment eu le sentiment que nous passions un cap avec une réelle volonté de former un collectif solide. Je remercie la Fédération de nous avoir offert cette parenthèse où nous avons eu pris le temps d’échanger avec les intervenants, ce qui nous donne une réelle possibilité de s’améliorer”.