“J’adorerais grimper une marche ou deux sur le podium du championnat de France”, Philippe Léoni
Présent avec Miss Marie van’t Winnenhof et Cyclone l’Épivent à Fontainebleau ce week-end, Philippe Léoni est prêt à faire encore mieux que lors de l’édition passée dans le championnat Pro Élite. Avec la première, il avait décroché le bronze dans le Master Pro l’an passé et compte bien tout faire pour gravir une ou deux marches sur le podium cette année. Celui qui se décrit comme un “amateur éclairé” s’est confié sur ses objectifs et attentes dans ce championnat ainsi qu’au sujet de la saison sportive qui l’attend.
Comment se déroule le début de votre saison extérieure ? Êtes-vous satisfait de votre rentrée à Oliva ?
La rhinopneumonie nous a malheureusement privés de la dernière semaine à Oliva. Mais heureusement, l’organisateur a bien géré la situation et une coupure de quinze jours n’est pas la fin du monde. Nous avons eu de la chance, aucun de nos chevaux n’a été touché. Fort heureusement, ils étaient tous vaccinés et comme ils n’ont pas été testés positifs, nous avons pu partir assez rapidement d’Oliva. À part cela, je suis très content du début de la saison, ma jument de tête (Miss Marie van’t Winnenhof, ndlr) a couru son cinquième CSI 5*. Je l’ai préparée doucement jusqu’à ce championnat de Fontainebleau et j’enchainerai avec le CSIO de Manheim et le 4* de Bourg-en -Bresse. Globalement, je suis assez content de ce début de saison.
Comment abordez-vous le championnat de France Pro Élite, qui se déroule cette semaine à Fontainebleau ?
Je vais essayer de faire aussi bien que l’an passé, ce qui n’est pas une mince affaire car Fontainebleau avait été un super concours pour nous en 2022. Je n’ai pas de pression particulière mais il faut essayer d’être bien concentré le premier jour pour ne pas être trop loin dans le classement et ensuite assurer pour la deuxième manche. Je n’ai pas une vision ou une préparation particulière car cela reste un concours comme un autre. Certes, il est important car il y a tous les grands cavaliers français et qu’il s’agit d’un championnat dans lequel il faut bien y figurer. C’est une étape importante pour tous les cavaliers. Pour autant, il ne faut pas trop se mettre la pression et essayer de faire comme d’habitude, tout en étant décontracté et relâché.
L’année dernière vous avez fini sur la troisième marche du podium avec Miss Marie van’t Winnenhof, avec qui vous êtes engagé cette année. Quelles sont vos attentes et objectifs pour ce championnat ?
Finir troisième du championnat l’an passé a été une grande chance. L’idée maintenant est juste de réaliser un bon championnat. Pour le résultat, nous verrons bien à l’arrivée. Bien sûr, j’adorerais grimper une marche ou deux sur le podium de ce championnat mais je ne suis pas obnubilé par le résultat. J’adorerais faire mieux, ce qui risque d’être très difficile, mais je ne me mets pas de pression. Les concours se suivent mais ne se ressemblent pas, nous ferons de notre mieux et verrons !
Comment jugez-vous la progression de votre jument Miss Marie van’t Winnenhof depuis les derniers championnats ?
La progression est assez évidente, nous avons eu une saison assez exceptionnelle. Ça ne fait pas très longtemps que je monte cette jument, nous avons obtenu beaucoup de bons résultats et ce succès va crescendo. J’espère continuer sur cette voie avec elle.
“Chacun doit s’engager avec le cheval qu’il souhaite”
Quelles sont vos attentes concernant Cyclone l’Épivent dans le CSI 4* ? Comment jugez-vous sa progression ?
Nous avons acheté Cyclone en fin d’année dernière pour épauler Miss Marie. Je l’ai monté pour la première fois en décembre à Valence dans de petites épreuves. Pour le moment ça se passe très bien, il réalise de nombreux sans-faute et est régulièrement classé. Lors du CSI ce week-end, nous devrions courir notre premier gros Grand Prix. J’espère qu’il aura la même progression et état d’esprit que Miss. Pour l’instant, nous avons concouru deux fois à Oliva et Grimaud où il a été irréprochable. Nous montons les barres crescendo et j’espère pouvoir me qualifier pour le Grand Prix 4* tout en gardant un cheval avec un bon comportement. Il a déjà pris part à de grosses épreuves avec la cavalière norvégienne (la Norvégienne Therese Søhol Henriksen,avec qui il s’était montré particulièrement séduisant lors de la finale des Coupes des nations de Barcelone, ndlr). Il s’était fait remarquer à Barcelone, le concours à la suite duquel nous l’avons acheté. Ce n’est donc pas un cheval inexpérimenté et il se trouve qu’il dispose de beaucoup de qualités. Nous avons tout simplement pris notre temps avec lui et fait les choses comme il faut en espérant que la progression se poursuive.
Pensez pouvoir atteindre le même niveau avec Miss Marie van’t Winnenhof et/ou Cyclone l’Épivent qu’avec Cyrenaika, qui vous avait permis de prendre part à deux finales de Coupe du monde ?
C’est bien parti pour Miss Marie et Cyclone, mais il reste encore des petites marches à franchir. Il faut essayer de trouver de la régularité et de la performance mais j’espère franchir ces caps cette année, et pour la suite, nous verrons bien comment nous évoluons.
Quelles-sont vos ambitions et objectifs pour la suite de la saison ? Les Coupe des nations sont-elles dans votre viseur ?
Une Coupe des nations est donc déjà prévue quinze jours après les championnats, à Manheim. Par la suite, j’aimerais bien prendre part à une Coupe des nations comme celle de Herning. Il faut garder à l’esprit que je n’ai pas un grand piquet, mes deux chevaux de tête sont donc Cyclone et Miss, j’ai aussi Uhlan (Uhlan OkkoMut, ndlr) très performant l’an passé et qui reviendra sur les terrains de concours d’ici un mois. Mes plus grandes ambitions sont vraiment de concourir en 4* ou 5* en étant performant.