[DOSSIER SANTÉ MENTALE] “Je me suis mise à envisager de me faire du mal, simplement parce que je ne savais pas quoi faire d’autre”, Charlotte Dujardin (1/2)

Après un triomphe retentissant, une contre-performance cuisante ou une simple période de doute, la majorité des grands cavaliers ont probablement déjà traversé des périodes plus ou moins délicates sur le plan mental. Soucieux de lever le voile sur ce sujet, le Suédois Peder Fredricson, le Belge Philippe Le Jeune, la Britannique Charlotte Dujardin et la Française Alexandra Ledermann évoquent, chacun à leur manière, certaines des difficultés qu’ils ont dû surmonter durant leur brillante carrière.



“Je ne dormais plus, je mangeais moins, et je ne voulais même plus aller en concours. En fait, j’en avais envie, mais dès que j’y étais, je voulais rentrer chez moi. Je ne comprenais pas ce que je foutais là et je voulais juste que l’on me fiche la paix… Cela ne me ressemblait pas, parce que j’ai toujours profondément aimé monter mes chevaux. Même avec eux, ça n’allait plus. J’ai complètement pété les plombs”, avoue Philippe Le Jeune, d’un ton aussi bourru que touchant. À soixante-deux ans, le Belge évoque désormais avec recul la forme de dépression qu’il a traversée après son sacre individuel aux Jeux &eacut...

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