Jonelle et Tim Price, couple star du complet, et Michel Hécart ouvrent leurs portes au magazine GRANDPRIX

DOSSIER FINALES DES COUPES DU MONDE

Du 5 au 8 avril, la ville américaine d’Omaha a accueilli pour la deuxième fois les finales des Coupes du monde Longines de saut d’obstacles et FEI de dressage, ainsi que celle de voltige. Sur la piste du CHI Health Center, les favoris des trois disciplines ont tenu leur rang, à l’image des doubles champions du monde Henrik von Eckermann et King Edward, des championnes olympiques Jessica von Bredow-Werndl et Dalera BB, et des meilleurs voltigeurs allemands. Pour autant, la compétition a donné lieu à quelques belles surprises, à commencer par la troisième place de l’Américaine Hunter Holloway et la géniale Pepita con Spita en jumping et la deuxième de la Danoise Nanna Skodborg Merrald et Blue Hors Zepter en dressage, auxquels ce dossier est consacré. Des portraits assortis de petites histoires qui ont agrémenté un sommet indoor plutôt terne en termes d’ambiance.

Hunter Holloway, derrière le sourire, la détermination

Hunter Holloway est l’une des quelques belles surprises de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha. Après cinq parcours, l’Américaine de vingt-cinq ans a signé la meilleure performance de sa jeune carrière en accompagnant sur le podium deux cadors de la discipline, dont Henrik von Eckermann, numéro un mondial, double champion du monde et champion olympique par équipes. Un succès inenvisageable sans le génie de son attachante Pepita con Spita, qui lui donne mille et une raisons d’avoir le sourire jusqu’aux oreilles.

De qui descendent les finalistes de la Coupe du monde de jumping?

Quarante cavaliers étaient en lice dans cette finale de la Coupe du monde d’Omaha. Dans ce championnat où trois d’entre eux ont saisi l’opportunité de s’élancer avec deux chevaux différents entre la Chasse et les épreuves suivantes, quarante-trois équidés ont ainsi pris le départ. Décryptage de leurs origines et de leur provenance.

Blue Hors Zepter avait juste besoin de trouver sa cavalière

À quinze ans, Blue Hors Zepter avait souvent été cantonné aux seconds rôles jusqu’à la finale de la Coupe du monde FEI de dressage d’Omaha, où il s’est juste incliné devant Dalera BB, la championne olympique de l’Allemande Jessica von Bredow-Werndl. Alors qu’il avait déjà pris part à cette finale indoor l’an dernier, à Leipzig, avec Patrik Kittel, sous la selle duquel il avait terminé huitième, c’est avec Nanna Skodborg Merrald que l’alezan a pris une autre dimension. Un nouveau chapitre pour le Oldenbourg, qui, après avoir été monté par une kyrielle de cavaliers, s’impose doucement comme le cheval de tête de la dresseuse danoise.

SPORT

“Ce que nous vivons tous les deux est vraiment incroyable”, Jonelle et Tim Price

Depuis octobre, Tim et Jonelle Price trustent les deux premières places du classement mondial des cavaliers de concours complet. Une forme d’aboutissement, parmi d’autres objectifs, pour ce couple de Néo-Zélandais dont l’équitation suscite l’admiration de nombre de leurs pairs et de passionnés de triathlon équestre. Afin de se donner les meilleures chances de rester au sommet, de continuer à gagner des CCI 5*-L et des médailles, et tout simplement de mieux travailler, les deux quadras ont récemment emménagé au domaine de Chedington, dans le sud-ouest de l’Angleterre. Un petit paradis où ils se préparent aux Jeux olympiques de Paris avec un professionnalisme aussi inspirant que leur état d’esprit.

“Je me sens mille fois mieux dans ma peau aujourd’hui”, Michel Hécart

Ancien membre de l’équipe de France de saut d’obstacles, qu’il avait notamment intégrée aux championnats d’Europe en 2003, 2005 et 2007 avec Quilano de Kalvarie, Kannan et Itot du Château, Michel Hécart en est à un nouveau chapitre de sa carrière. Depuis qu’il a déferré ses chevaux, qui vivent désormais au pré et en troupeau, et adopté des méthodes d’entraînement plus à l’écoute des dispositions naturelles de l’animal, le Normand, en rien dogmatique pour autant, a marqué le monde du jumping de sa patte. À tel point qu’il est aujourd’hui considéré comme un maître de l’équitation française par certains. Évidemment, les réussites sensationnelles de son ami Julien Épaillard et de son gendre Victor Bettendorf n’y sont pas étrangères, ayant concrètement prouvé l’efficacité et le sérieux de cette méthode. Alors qu’il fêtera ses soixante-dix bougies le 31 octobre prochain, le charismatique Calvadosien raconte ses prises de conscience et sa nouvelle vie, tournée aussi vers le voyage et la famille.

ÉLEVAGE

Laure Castelnérac, des grands espaces de l’endurance aux hippodromes

Après avoir pratiqué l’endurance pendant plusieurs années, Laure Castelnérac connaît, avec son époux Laurent Simon, une belle réussite avec son tout jeune élevage de Pur-sang Arabes de course de plat. Installé à Caudan, près de Lorient dans le Morbihan, le couple cultive également la singularité d’être le seul berceau breton à faire naître cette race de chevaux pour le galop, dans un univers où le Pur-sang Anglais est principalement plébiscité. C’est en confiant leurs premiers produits à l’ancien jockey et entraîneur Thomas Fourcy, qui venait de fonder son écurie à La Palmyre, que s’est ouverte la voie du succès il y a moins de dix ans.

Best of Iscla, une production qui interpelle

Troisième de son premier Grand Prix 4* en octobre dernier à Saint-Lô, sous la selle de Nicolas Layec, Best of Iscla s’est fait également remarquer depuis plusieurs saisons par la qualité de sa jeune production. Après French Lover, qui a décroché le titre de champion des six ans en 2021, c’est Hatlantika qui a été couronnée reine des cinq ans à Fontainebleau en 2022. Être père de deux champions à Fontainebleau deux années d’affilée pour un étalon comptant encore une production confidentielle peut interpeller, d’autant que d’autres de ses produits semblent également montrer des qualités indéniables. 

Hamilton du Nayo, un élève dissipé devenu exemplaire

Originaire d’un petit élevage de Bretagne, Hamilton du Nayo n’était en rien promis à la carrière se profilant devant lui. Fougueux et caractériel dès son plus jeune âge, le fils d’Upsilon a bénéficié d’une trajectoire sur mesure lui permettant de révéler toute sa qualité. Troisième du championnat de France des chevaux de cinq ans l’an dernier, à Pompadour, il semble désormais disposé à gravir les échelons du haut niveau.

CULTURE ET STYLE

Sur les traces des chevaux disparus

Jusqu’au 22 mai, l’exposition “Arts et Préhistoire” fait renaître les objets sculptés et autres peintures pariétales ou rupestres de nos ancêtres. Déjà, le cheval y est roi, galopant en souverain sur les parois des grottes ou offrant ses os comme supports d’artefacts. Muse incontestable de l’art préhistorique, l’animal révèle bien des choses sur les artistes eux-mêmes, mais emporte avec lui certains secrets…

“J’avais envie de raconter la vie de l’homme, pas celle du cavalier”, Kamel Boudra

Il est des carrières et des vies qui méritent plus qu’un portrait dans un journal. Celles d’Éric Lamaze, champion olympique de saut d’obstacles en 2008 à Hong Kong avec l’inoubliable Hickstead, en font indéniablement partie. Retracé avec justesse, poésie et dramaturgie, le parcours du charismatique cavalier canadien est le sujet de “Gagner pour survivre”, premier ouvrage de Kamel Boudra, “voix” des sports équestres. Disponible en librairie le 10 mai et paru aux éditions Actes Sud, ce livre, dont l’auteur dévoile les coulisses, ne laissera indifférents ni les amoureux du cheval, ni ceux des sports équestres.

“J’ai payé très fort le prix d’avoir mené ce combat contre mon agresseur”, Alba Meulier

En 2016, à l’aube du mouvement #MeToo ayant éclaté un an plus tard, la jeune femme qui a emprunté le nom d’Alba Meulier a porté plainte contre son ancien moniteur, l’accusant de viols et violences répétés entre ses quinze et vingt-cinq ans. Depuis, son agresseur, Olivier Desgouilles, a été condamné à douze ans de prison. À travers “Dissociée”, ouvrage publié l’an passé aux éditions de l’Onde, la professeure et mère de famille entend contribuer au mouvement de libération de la parole des victimes. La Jurassienne retrace un parcours poignant et forçant le respect.

Retrouvez également la sélection littéraire de la rédaction de GRANDPRIX, ainsi que les habituelles pages Tendances au sein de la rubrique Style.

AUTRES

Avoir un cheval chez soi ne se néglige pas 

Avoir un cheval chez soi implique de l’héberger, le nourrir et l’abreuver selon ses besoins, mais également de lui prodiguer les soins inhérents à sa bonne santé au quotidien, en prévention comme en réaction à une problématique précise. Comment faire pour automatiser et systématiser les égards à apporter à ses protégés afin de ne pas en oublier? Quels sont les gestes et le matériel à avoir?

Concrétiser le projet d’avoir un cheval chez soi

Accueillir des chevaux chez soi est une évidence pour beaucoup de cavaliers. Entre réel besoin et envie d’avoir ses animaux au plus près, le propriétaire transforme le domaine de son domicile en une écurie de particulier. Qu’est-ce que cela implique? Comment organiser les infrastructures associées? Des lecteurs de GRANDPRIX ont pris la parole pour narrer cette belle aventure, qui se doit d’être bien organisée pour se concrétiser sans accroche.

“Les acquéreurs potentiels ont toujours intérêt à être bien accompagnés”, Guillaume Carlier

Pour beaucoup de familles de cavaliers amateurs ou de jeunes couples souhaitant lancer une première activité professionnelle, accueillir un ou des chevaux chez soi requiert l’acquisition d’un bien immobilier adapté. Compte tenu des enjeux, il va sans dire qu’une telle opération ne se décide pas à la légère. Accompagnant nombre de porteurs de projets, Guillaume Carlier, fondateur et directeur de l’agence spécialisée Horse Immo, livre de précieux conseils d’expert.

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