“J’aimerais conclure mes années Poneys en participant aux championnats d’Europe”, Lana Messina

À seize ans, Lana Messina mène de front sa carrière à poney et à cheval. Le week-end passé à Compiègne, la Costarmoricaine et son fidèle Kasper’s Ronaldo ont de nouveau contribué à un classement de l’équipe de France dans la Coupe de nations Poneys aux couleurs d’Audevard. Ambitieuse et déterminée en selle, la cavalière a livré ses impressions sur cette échéance, ainsi que sur ses objectifs et sa vie d’adolescente.



Que pensez-vous du CSIO Jeunes de Compiègne ?  

Le concours est très bien ! C’est la première fois que je fais le voyage jusqu’à Compiègne car c’est loin de chez-moi, puisque j’habite en Bretagne, mais j’aime beaucoup. La piste est grande et le site très joli.  

Comment se déroule le début de votre saison extérieure ? Êtes-vous satisfaite de vos chevaux ? 

Je suis très satisfaite de mes chevaux ! Nous sommes de retour sur les terrains de concours depuis peu, environs trois semaines, mais ils ont bien repris. Kasper (Kasper’s Ronaldo, ndlr) n’est arrivé que cet hiver mais il performe déjà en ce début de saison et évolue très bien à l’extérieur. Je l’avais déjà monté un peu en concours mais ce n’est que depuis décembre que ça se passe vraiment bien entre nous. Avant cela, nous apprenions surtout à nous connaître. Désormais, nous formons vraiment un couple. 

Le fait de défendre le drapeau tricolore en Coupe des nations vous procure-t-il une pression particulière ? 

Bien sûr, je ressens une certaine forme de stress mais j’aime bien cela. Le stress qui arrive juste avant d’entrer en piste me procure de l’adrénaline et m’aide à mieux performer. Avec ce sentiment positif, j’obtiens de meilleurs résultats que lorsque je suis trop sereine. Concourir sous le drapeau tricolore me rajoute tout de même une petite pression en quelque sorte parce que j’ai envie de bien faire et de réussir pour l’équipe.  

Pourquoi concourez-vous à la fois en Poneys et dans la catégorie Juniors ?  

J’ai toujours concouru dans les deux catégories mais comme je montais Atila (Atila de Talforest, une ponette montée cette année par Jeanne Chambon, ndlr) j’avais adapté les épreuves à notre évolution. En Poneys, il y a une ambiance un peu plus sympathique tandis que dans les épreuves chevaux, nous courons les mêmes épreuvesque des adultes. Je trouve donc ces concours un peu moins drôles, mais avec les chevaux, on peut sauter plus haut.  

Comment avez-vous rencontré Kasper’s Ronaldo, votre poney ? 

Le propriétaire de Kasper, Laurent Dubois, cherchait une nouvelle cavalière pour le poney car Romane Orhant n’avait plus l’âge de concourir en épreuves Poneys. Il a donc demandé à Olivier Bost s’il avait une cavalière qui pourrait en faire un poney de tête. Étant donné qu’il n’était pas sûr que mon poney de l’époque, Atila, reste sous ma selle, c’est moi qu’Olivier Bost a proposé à Laurent. Après avoir reçu la proposition, je suis rapidement allée essayer Kasper, et peu de temps après, il est arrivé à la maison. Un ou deux mois après, Atila est partie.  

Lana Messina en selle sur Kasper's Ronaldo au Jumping International de Bordeaux, le 3 février 2023

Lana Messina en selle sur Kasper's Ronaldo au Jumping International de Bordeaux, le 3 février 2023

© Scoopdyga



“L’équitation est le seul sport qui me plaît autant !”

Quels sont vos objectifs cette saison ?  

Il s’agit de ma dernière année à Poneys car je vais avoir seize ans ce week-end à Compiègne (entretien réalisé le 28 avril, ndlr). J’aimerais conclure mes années Poneys en participant aux championnats d’Europe. À cheval, je souhaiterais débuter les épreuves à 1,40m et finir mes tours (rires). Sinon, je voudrais juste être régulière dans les classements. 

Qui vous entraîne ?  

Ma mère, Marilyn Messina, me coache la plupart du temps. À une période, je travaillais aussi régulièrement avec Ludovic Leygue. Étant donné qu’il est installé loin de chez moi, je vais chez lui de temps en temps, sinon on se voit en concours pour travailler ensemble. C’est donc principalement ma mère qui me coache, ce qui est très pratique pour moi.  

Prévoyez-vous de poursuivre vos études après le baccalauréat ou souhaitez-vous faire de l’équitation votre métier ?  

Je suis actuellement en seconde au lycée. Étant donné que mes parents ne veulent pas que je suive les cours du CNED (le Centre national d’enseignement à distance, ndlr), je suis scolarisée dans un lycée classique. C’est peut-être mieux pour moi parce que je ne suis pas une personne très organisée et un petit peu flemmarde de temps en temps (rires). Je ne sais pas encore si je veux faire de l’équitation mon métier, cela dépendra vraiment de là où j’en serai après le bac et des opportunités qui se présentent sur le plan équestre. À ce stade, j’aimerais poursuivre des études de droit pour ensuite devenir avocate. Mais tout dépendra de ma carrière sportive, si l’opportunité se présente à moi pourquoi ne pas en faire mon métier. Si je décide tout de même de faire des études, je continuerai bien évidemment les concours, aussi longtemps que je ne le pourrai.  

Avez d’autres centre d’intérêts que l’équitation ? 

À part l’équitation, je ne pratique aucun autre sport. J’en ai essayé plusieurs, mais aucun ne m’a plu. J’ai fait du tennis, de la gymnastique, de la danse, du rollers, de la natation et d’autres encore mais je ne me souviens pas de tous. J’ai toujours fait de l’équitation en parallèle, et au final, c’est vraiment le seul sport qui me plaît autant. J’en fais depuis que je suis née, et comme mes parents tiennent une structure, j’ai toujours eu la chance d’avoir mes poneys, même si certains étaient des poneys de club. En dehors de tout ce qui est sport, j’aime aller en ville, faire du shopping ou passer du temps avec mes copines.  



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