“Vedouz et Vaughan sont tous les deux incroyables !”, Madison Seedhouse

Comment allez-vous et comment s’est déroulée la compétition jusqu’ici ?

Je vais très bien merci. J’ai terminé troisième d’une épreuve à 1,30 m samedi avec Vaughann. En ce qui concerne Vedouz, nous apprenons encore à nous connaitre. Notre relation se développe et ça se passe bien. J’ai été un peu déçue ce matin (la cavalière a terminé trente-sixième du Grand Prix à 1,30 m le dimanche matin, ndlr), j’ai commis des petites erreurs mais je vais en tirer des leçons, les corriger et tenter de faire mieux la prochaine fois.

Étiez-vous déjà venue à Compiègne ? Avez-vous apprécié la compétition ?

C’était ma première fois à Compiègne et j’ai beaucoup aimé. Le site est vraiment beau, les boxes étaient bien et l’atmosphère générale très agréable. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est l’organisation et le caractère très amical qui règne ici. Nous avons les boxes à l’arrière du site et l’endroit est très calme.

Depuis combien de temps évoluez-vous à l’international ?

Cela ne fait pas si longtemps. J’ai commencé le saut d’obstacles il y a environ six ans et j’ai dû courir mes premiers concours internationaux il y a trois ou quatre ans.

ous êtes venues à Compiègne avec vos deux montures de tête, les poneys français Vaughann de Vuzit, champion d’Europe par équipes en 2021 avec Anna Szarzewski, et Vedouz de Nestin, double champion d’Europe Jeanne Hirel. Quelle chance de monter de tels champions !

C’est génial ! Ils sont tous les deux incroyables. Vedouz est courageux, puissant, et toujours très excité quand il rentre en piste. Il a du caractère ! On ne peut pas le louper, il aime se faire remarquer tandis que Vaughann est un peu plus discret. Ce dernier est mon petit protégé, il est toujours très généreux et prend soin de moi, il s’assure toujours de m’emmener derrière l’obstacle.

Il y a peu, Vedouz évoluait sous la selle de votre demi-sœur, Sophie Evans. Ce transfert de poney entre sœur s’est-il fait facilement ?

Comme ma demi-sœur le montait, j’ai eu l’avantage de le voir évoluer au quotidien avec elle, je le connaissais donc déjà avant de le récupérer, de même pour notre entraîneur. La transition a donc été assez facile. Ma sœur est définitivement passée à cheval l’année dernière et j’avais besoin d’un autre poney pour m’offrir de nouvelles opportunités à ces niveaux d’épreuves, cela faisait donc sens que je récupère Vedouz, d’autant qu’il est incroyable.

Avez-vous d’autres poneys en dehors de ces deux-là ?

J’en ai un de plus, Quaprice d’Astrée, qui commence à se faire vieux car il a désormais dix-neuf ans. C’est un poney qui a également couru les championnats d’Europe (quatre années d’affilées de 2015 à 2018 avec trois cavaliers différents, ndlr).

Montez-vous également à cheval ?

J’ai une jument de huit ans, Cornezina, qui va commencer à sauter des épreuves à 1,40 m et avec qui je devrais courir les Juniors l’année prochaine. J’en ai une autre de onze ans, Emara Giguellerie, qui est également très chouette et qui devrait épauler Cornezina pour les Juniors.

Vous avez seize ans. Comment vivez-vous le fait de parcourir l’Europe si jeune pour vous rendre en concours ?

C’est génial et je suis très reconnaissante d’avoir cette chance. Vivre le sport à l’échelle européenne est totalement différent de le vivre à l’échelle nationale. C’est également super de pouvoir visiter autant d’endroits différents. Avec les chevaux, j’ai beaucoup aimé les compétions de Knokke, en Belgique, car les installations sont excellentes, et avec les poneys, j’ai apprécié concourir à Fontainebleau. À chaque fois, nous essayons de profiter des moments calmes durant la compétition pour aller visiter un peu la ville ou les alentours. D’un pays à l’autre, nous voyons des endroits très différents mais tous aussi beau les uns que les autres.

“Je ne peux qu’espérer être sélectionnée pour les championnats d’Europe”

Allez-vous encore à l’école ?

J’étudie par correspondance. J’ai passé mon GCSE cette année (le Certificat général de fin d’études secondaires, généralement obtenu à seize ans et qui marque la fin de l’enseignement général au Royaume-Uni, ndlr) et j’aurai fini ma scolarité d’ici juin. Je devrais poursuivre avec les A levels, qui sont des qualifications par spécialité qui peuvent mener à l'université, à des études plus poussées, à une formation ou directement à un emploi. Une fois que j’aurais terminé l’école en juin, je pense avoir moins de chevaux pour me concentrer sur mes deux années de A Levels. J’espère ensuite reprendre plus sérieusement la compétitions pour refaire plus de concours.

Les championnats d’Europe font-ils partie de vos objectifs de cette année ? 

J’aimerai beaucoup ! C’est en effet l’un de mes plus gros objectifs, j’adorerais m’y rendre. Je ne peux qu’espérer être sélectionnée ! Un jour, j’aimerais également beaucoup participer à certains célèbres concours indoors où se déroulent les finales des épreuves poneys.

Avez-vous d’autres passions autres que monter à cheval ? 

Non ! Je monte tous les jours donc je n’ai pas le temps pour d’autres activités (rires).

Êtes-vous proche de votre demi-sœur ?

Oui, nous sommes très proches. Nous montons ensemble à la maison et nous allons aux mêmes concours la plupart du temps. C’est génial d’avoir quelqu’un avec soi en compétition. À chaque fois, nous échangeons sur nos stratégies. Nous n’avons pas tout à fait les mêmes objectifs sur le long terme. Sophie veut être à cavalière à cent pour cent, elle n’est pas du tout intéressée par l’école (rires).

Aimeriez-vous un jour enseigner ou faire du commerce de chevaux de sport ? 

J’aime beaucoup le travail avec les jeunes chevaux et je pense que j’en ferai pas mal à l’avenir, mais je considère plus le sport comme une passion que comme un réel travail.

Vous semblez particulièrement aimer les poneys français puisque Vaughann et Vedouz sont nés ici…

Mon troisième poney est également français ! Il y a énormément de bons poneys français et je le constate encore ce week-end.