Marvin Jüngel sort victorieux d’un duel de jeunes loups dans le derby de Hambourg

Une histoire centenaire, des obstacles mythiques tels que la butte suivie de sa palanque ou l’oxer - modernisé et sécurisé - en bois de bouleau: pas de doute, le derby de Hambourg est bien une épreuve traditionnelle et légendaire comme on en voit peu. Cette année, ce grand rendez-vous printanier a particulièrement souri à deux cavaliers de vingt et un ans, Marvin Jüngel et Caroline Rehoff Pedersen. Aux rênes de Balou’s Erbin (Old, Be Bravo x Consul) et Calvin (Holst, Castelan x Colman), ils ont en effet été les seuls à arriver au bout des 1250 mètres et dix-sept obstacles - pour vingt-six efforts - de la manche initiale sans aucune pénalité, si bien qu’ils ont dû être départagés lors d’un barrage.

Première à prendre le départ de celui-ci, Caroline Rehoff Pedersen a écopé d’un point de pénalité pour temps dépassé avec son hongre de douze ans. Il ne restait plus alors à Marvin Jüngel qu’à assurer un double sans-faute pour remporter la plus belle victoire de sa carrière, et si cela est plus facile à dire qu’à faire, l’Allemand l’a fait! Aux rênes de sa jument oldenbourgeoise de quatorze ans, celui qui fêtera son vingt-deuxième anniversaire le 1er juin a finalement passé la ligne d’arrivée en 56”57… le temps accordé par le chef de piste Frank Rothenberger étant de 57”. “Les mots me manquent vraiment”, a déclaré le Saxon à sa sortie de piste. Devenu le deuxième plus jeune vainqueur de ce derby derrière Alwin Schockemöhle, le frère du magnat allemand Paul, Marvin Jüngel a expliqué que “durant le parcours, on n’a pas vraiment le temps de respirer.” “Demain, c’est l’anniversaire de ma mère, alors cela nous fait une belle occasion à fêter”, a-t-il ajouté, sa maman étant par ailleurs la propriétaire de sa jument. 

Si deux jeunes cavaliers se sont donc disputé la victoire au barrage, le trio de tête a été complété par un cavalier plus expérimenté, en la personne de Benjamin Wulschner. Il présentait Bangkok Girl PP (Old, Balou du Rouet x Quo Vadis), déjà classée à plusieurs reprises dans cette épreuve avec lui et qui a commis une faute aujourd’hui. La jument de seize ans, qui a “sauté de manière fantastique” selon les dires de son cavalier, va désormais prendre sa retraite et se consacrer à la reproduction. “Elle pourrait tout à fait concourir encore trois ou quatre ans, en tout cas elle est suffisamment en forme pour cela, a concédé Benjamin Wulschner. Cependant, je compte sur elle pour faire naître mon prochain cheval de derby.” 

Au total, quatre autres parcours à quatre points ont été enregistrés dans cette épreuve qui ne comptait pas moins de trente-deux engagés, quand les derbies ont souvent du mal à attirer leur public à l’heure actuelle. Ils ont été à mettre au crédit de Stephan Dubsky, Simon Heineke et Jan Pers, cinq, six et septième aux rênes de C The Stars (Holst, Contendro x Cassini II), Cordillo (Holst, Corrido x Candillo) et Kokolores (DSP, Kolibri x Nerv), mais surtout à celui de Sandra Auffarth, qui a terminé dans le Top quatre pour la … quatrième fois consécutive associée à Nupafeed’s La Vista (Han, Lordanos x For Pleasure), une jument née au sein de l’élevage de son père. La double championne olympique par équipes de concours complet, également autrice d’une excellente performance dans son premier Grand Prix CSI 5* hier, a par ailleurs reçu le prix du public pour l’harmonie, l’équité et le style.

Résultats complets
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