Olivier Gauzignac, la compétition dans le sang et le passion des animaux dans l’âme

Victorieux de trois épreuves lors du CSI 1* de Compiègne Classic il y a quelques jours, Olivier Gauzignac vit au rythme des chevaux et du calendrier des concours hippiques. Originaire de Toulouse, le quadragénaire désormais installé en Corrèze fait carrière en formant chevaux et cavaliers. À la tête des écuries de Novert avec son épouse Virginie Parot, le cavalier jongle entre leçons d’équitation, compétitions poulains et… oiseaux! 



Olivier Gauzignac lors d'une remise des prix au CSI 1* de Compiègne Classic

Olivier Gauzignac lors d'une remise des prix au CSI 1* de Compiègne Classic

© Agence Ecary

Du 12 au 14 mai, Olivier Gauzignac a opéré une moisson remarquable au CSI 1* de Compiègne Classic, événement organisé par GRANDPRIX Events au stade équestre du Grand Parc. Avec Tamara du Bourg (SF, Flipper d’Elle x Landslide), il a remporté pas moins de trois épreuves à 1,30m et 1,35m: les prix Zandonà et Oxalis, ainsi que le Grand Prix Audevard. Associé à Djoye Courcelle (SF, 

Vagabond de la Pomme x Désir du Château), cet habitué des terrains de concours et véritable passionné de compétition s’est aussi classé quatrième du Prix des Maisons de Charlotte, coté à 1,20m. “Venir à Compiègne fut long déplacement pour nous, mais je ne le regrette absolument pas, tant nous avons concouru dans des conditions exceptionnelles au stade équestre du Grand Parc.”  

Installé dans les écuries de Novert, fondées en 2006 avec son épouse, à Malemort-sur-Corrèze, près de Brive-la-Gaillarde, il vit des semaines bien chargées entre compétition et enseignement. Une centaine de chevaux et poneys cohabitent sur les quarante hectares de la propriété. Un projet initié par Virginie avant sa rencontre avec Olivier, au début des années 2000. Près de deux décennies après leur création, les écuries sont aujourd’hui une vraie fourmilière où se croisent près de cinquante propriétaires et deux cent cinquante licenciés. Virginie et Olivier, tous deux moniteurs diplômés d’État, prodiguent des leçons d’équitation de tout niveau dès l’âge de trois ans, animent des stages et balades et gèrent une section sport-études en collaboration avec un collège de la région, sans oublier diverses activités de loisirs. Compétiteur dans l’âme, Olivier s’occupe principalement des jeunes cavaliers avides de sport: “Transmettre notre savoir et voir nos élèves évoluer est très gratifiant”, reconnaît-il. 



Rien ne prédestinait selon lui le Toulousain, cavalier depuis l’âge de cinq ans, à une carrière professionnelle dans la filière équine. Emmené sur les pistes par Max Gauzignac, un père cavalier amateur, le jeune homme devient rapidement un mordu de cheval et débute en compétion à six ans, en selle sur un dénommé Tarzan. Très vite, il se passionne pour les concours et participe aux championnats de France Cadets et Juniors dans son adolescence. Plus tard, il poursuit sa progression et concourt notamment aux côtés d’Ophélie de Ponthual (SF, Quidam de Revel x Galoubet A), fidèle partenaire avec laquelle il a remporté quelque deux cent vingt victoires. En 2014 à Fontainebleau, le duo a été sacré champion de France Pro 3, puis médaillé de bronze au même niveau l’année suivante. 

Quelques années plus tard, en 2018, Olivier Gauzignac est à nouveau sacré champion de France, cette fois en Pro 2 avec Tamara du Bourg, tandis que son épouse Virginie s’adjuge le titre en Pro 3 avec Caliska du Mourau (Z, Cicero Z x Quatar de Plapé, AA), née pour le compte de l’élevage des Gauzignac père et fils. Ces victoires à Fontainebleau, le passionné les décrits comme ses “plus beaux souvenirs à cheval”. Malgré ces performances marquantes, il se fixe une règle d’or: ne jamais s’imposer d’objectifs et avancer au rythme de ses chevaux. Et de partager une anecdote sur le double sacre de 2018: “Cette année-là, mon épouse et moi nous étions décidés à nous rendre à Fontainebleau seulement une semaine avant les épreuves!” 

Olivier Gauzignac, ici en selle sur Tamara du Bourg dans le CSI 1* de Compiègne Classic

Olivier Gauzignac, ici en selle sur Tamara du Bourg dans le CSI 1* de Compiègne Classic

© Agence Ecary



Les chevaux ne sont pas la seule passion du cavalier, qui affectionne particulièrement les oiseaux. En Corrèze, il a construit des volières où il élève différentes espèces, une activité qu’il estime calme et relaxante malgré le peu de temps de temps libre dont il dispose. S’y ajoute l’élevage du Mourau. Lancé il y a plus de vingt ans près de Toulouse par la famille Gauzignac, il compte aujourd’hui cinq poulinières, toutes d’anciennes partenaires de Virginie et Olivier, qui aspirent à développer cette activité dans les années à venir.  

Au beau milieu de la campagne corrézienne, les équidés de Novert vivent au pré et disposent de larges stabulations pour se protéger des éléments. “Si l’on n’aime pas les chevaux, il ne faut pas pratiquer ce métier”, résume le moniteur, vouant ses journées aux animaux. “Pour certains, le cheval devient parfois un consommable”, regrette-t-il. Olivier Gauzignac aspire à un sport noble pratiqué par une jeune génération motivée et respectueuse de l’animal. D’une voix calme, il souligne la nécessité de trouver un juste milieu en matière de bien-être animal: “Il y a malheureusement des dérapages, et il faut les dénoncer, mais il ne faut pas oublier que la plupart d’entre nous s’occupe très bien de ses animaux. Plein de choses sont mises en œuvre pour assurer le bien-être des chevaux, alors il faut vraiment veiller à ne pas mettre tout le monde dans le même panier”, conclut-il. 

Avant de repartir en quête de nouvelles victoires, l’homme de cheval va se parer de se casquette d’organisateur de concours Club, pour le plus grand bonheur des cavaliers de sa région. 

Revivez le barrage d'Olivier Gauzignac et Tamara du Bourg dans le Grand Prix 1,35m du CSI 1* de Compiègne Classic

Une grue couronnée appartenant à Olivier Gauzignac

Une grue couronnée appartenant à Olivier Gauzignac

© Olivier Gauzignac




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