Le bilan d’étape de Grégory Cottard, l’ascension fulgurante d’Édouard Schmitz et les convictions du haras Numénor font la Une du magazine GRANDPRIX
En juin, le magazine GRANDPRIX met Grégory Cottard en lumière! Devenu l’une des forces vives de l’équipe de France de jumping avec la géniale Bibici, le Francilien a accepté de tirer un bilan d’étape sur son évolution et livre ses perspectives pour la suite. Ayant explosé parmi l’élite mondiale en l’espace de deux ans, le jeune Suisse Édouard Schmitz fait lui l’objet d’un portrait, de même que la complétiste américaine Tamra Smith, dont l’itinéraire impose franchement le respect. De son côté, la dresseuse française Camille Judet-Chéret se confie sur son aventure avec son nouveau cheval de tête, Herelja Higgins. La partie sport est complétée par le portrait de Stella Briand, qui ambitionne une participation aux championnats d’Europe Jeunes en saut d’obstacles et en dressage cet été, ainsi qu’un numéro de Technique jumping avec Michel Robert. Les passionnés d’élevage se régaleront d’un reportage sur le haras Numénor et un focus sur l’étalon Zinedine, tandis que les férus de culture pourront se plonger dans l’histoire de Christophe Dumont, artiste-peintre de la Beauce, et celle de Calamity Jane, figure équestre et féministe d’un autre temps. En plus des fidèles pages Tendances, qui raviront les passionnés de mode, les équitants pourront retrouver un dossier spécial sur les principaux équipements de sécurité que sont les casques, les airbags et les étriers.
SPORT
“Je suis revenu plus fort des championnats du monde”, Grégory Cottard
Grégory Cottard a mûri. Deux ans après avoir amorcé son nouveau système et abandonné les enrênements classiques, ce qui avait suscité bien des réactions dans le microcosme du saut d’obstacles et au-delà, le Francilien continue de creuser son sillon parmi l’élite de sa discipline. Septième meilleur français au classement mondial Longines des cavaliers, il assure être revenu plus fort des Mondiaux de Herning, ses premiers grands championnats, qu’il avait disputés l’été dernier avec la fabuleuse Bibici. Quatrième du classement par couples de la Fédération française d’équitation avec son attachante grise, il n’en a pas moins remporté son premier Grand Prix à 1,60m aux rênes de... Cocaïne du Val, son autre grise, début février à Bordeaux. Rencontré au Printemps des sports équestres, fin avril à Fontainebleau, le sympathique et déterminé cavalier, ayant fêté ses quarante-cinq ans le 28 mai, dresse un bilan et se projette vers les sommets de 2023 et 2024, non sans évoquer les problématiques du monde qui l’entoure.
Édouard Schmitz, le Genevois qui a mis le feu au lac
“Étoile montante”, “garçon brillant et très ambitieux”, “le futur de l’équitation”, “grand espoir”. Dans les pages des quotidiens généralistes suisses, faisant la part belle au jumping, Édouard Schmitz a souvent été ainsi dépeint. Certains vont même jusqu’à le qualifier de “gendre idéal”, ce qui a tendance à agacer l’intéressé. Derrière une mèche châtain impeccable, laissant parfois descendre un accroche-cœur sur son front, le Suisse de vingt-trois ans absorbe ses interlocuteurs avec de grands yeux bleus rieurs. Comme si cela ne suffisait pas, le pilote a la tête bien faite et poursuit de brillantes études en parallèle de ses récents exploits en selle. Menant deux domaines de front avec brio, le Genevois fait figure de Clark Kent – alias Superman – dans le monde des vivants.
Tamra Smith n’a jamais perdu la flamme
Lauréate de son premier CCI5*-L à Lexington le 30 avril dernier, Tamra Smith a vécu une sacrée belle ascension sur la scène internationale ces dernières années. Huitième du classement mondial de concours complet au mois de mai, la multi-médaillée, qui fêtera ses quarante-neuf ans le 23 juillet prochain, a su faire sa place au sein des effectifs étasuniens. Tout semble sourire à cette mère de famille typiquement américaine, dont le chemin a été pour le moins parsemé d’embûches. Portrait d’une femme haute en couleurs.
“J’ai envie d’être à la hauteur de l’aventure que nous vivons avec Higgins”, Camille Judet-Chéret
À trente-trois ans, elle enregistre une trajectoire aussi inattendue que spectaculaire depuis le début de l’année. Associée à Herelja Higgins, qu’elle ne présente en compétition que depuis septembre 2022, Camille Judet-Chéret vient bousculer le paysage du dressage tricolore; suffisamment pour faire partie de celles et ceux qui peuvent ambitionner de participer aux prochains grands rendez-vous internationaux, tout comme son compagnon et associé Corentin Pottier.
Stella Briand, double casquette et ambition décuplée
À bientôt dix-sept ans, Stella Briand voit double. Si nombre d’adolescents de son âge foulent régulièrement les terrains de compétition en quête d’une sélection nationale, la jeune femme affiche une ambition presque inédite: une participation aux championnats d’Europe en dressage et en saut d’obstacles la même année. Ambitieuse et travailleuse, la Drômoise partage son temps entre les rectangles, les terrains de jumping, ses écuries à Pierrelatte tenues par sa mère, et le lycée. Un emploi du temps chargé pour une cavalière Juniors, incarnant parfaitement le dicton “la fin justifie les moyens”. Souhaitant évoluer dans les deux disciplines aussi longtemps qu’elle le pourra, elle n’exclut pas, non plus, de mettre l’équitation de côté le temps de suivre des études. Portrait d’une cavalière au rêve fou.
De l’importance de trouver un langage commun avec sa monture
“Pour bien effectuer un exercice, votre cheval attend que l’objectif soit clair dans votre tête”, affirme Michel Robert. L’équitation est donc un dialogue permanent entre le cavalier et sa monture. Et pour réussir à parler la même langue, il est nécessaire d’écouter son cheval, de lui communiquer clairement ses demandes et de se mettre parfois à sa place. Lexique de communication, by Michel Robert.
Édouard Schmitz est l'une des révélations de jumping de ces dernières années.
© Martin Dokoupil/FEI
ÉLEVAGE
Julien Blot dirige le haras Numénor avec sa compagne, Marine Barlet.
© Thomas Danet
“À coeurs vaillants, rien d’impossible” au haras Numénor
Les chevaux du haras Numénor, dont les mâles de deux ans, ici en photo, vivent au domaine de Condeissiat, dans l’Ain, depuis début 2023. Le soleil brille de timides rayons en ce début d’année, à mesure que les oiseaux migrateurs refont peu à peu leur apparition. Le printemps est là, annonciateur du retour des beaux jours mais aussi de la saison de reproduction, période ô combien chère aux éleveurs, impatients de découvrir les poulains tombés dans la paille. C’est un contexte que connaissent dorénavant parfaitement Marine Barlet et Julien Blot, fondateurs du haras Numénor. Mariés depuis 2019, les deux jeunes gens, partageant leur quotidien à la ville comme à la scène, ont ouvert les portes de leur nouveau domaine de Condeissiat, basé à une quinzaine de kilomètres de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain.
Zinedine, l’hommage néerlandais à Zizou
Très remarqué avec l’Allemand Ludger Beerbaum, le sublime Zinedine a malheureusement eu une carrière tronquée par une blessure dorsale. Les premiers produits de cet étalon KWPN, fils du Selle Français Guidam, commencent à pointer le bout de leurs naseaux à haut niveau, à l’instar de Zineday, s’illustrant régulièrement sous la selle de Philipp Weishaupt, avec lequel il a remporté le Grand Prix 3* de Francfort fin 2022 à seulement huit ans.
CULTURE ET STYLE
Calamity Jane est-elle une figure féminine ou féministe?
© DR
Christophe Dumont, quand le beau se fait Beauceron
Aussi légères que parfois émaciées, faites d’acier ou de matériaux récupérés, les œuvres de Christophe Dumont peuvent être de l’art fantasmé ou soudé à la réalité. Autant éloigné du sérail de la culture que proche de la ferraille de l’agriculture, c’est au cœur de la Beauce, dans le bassin parisien, qu’il donne naissance à ses chevaux et ses créatures.
La légende de Calamity Jane... vraie ou fausse?
Disparue le 3 août 1903 des suites d’une pneumonie, Martha Canary, plus connue sous le nom de Calamity Jane, a emporté avec elle bon nombre de ses secrets. Entre la réalité et le mythe qui s’est créé autour d’elle de son vivant, la frontière est mince. Aussi, cent vingt ans après sa mort, le mystère reste entier... ou presque.
Retrouvez également les habituelles pages Tendances.
AUTRES
Au coeur de la conception des casques, entre esthétique et innovation
Incontournable pour tous les cavaliers, le casque est devenu un accessoire “de pointe” auquel les marques accordent une importance capitale. Leur objectif? Assurer au mieux la sécurité des cavaliers bien sûr, mais aussi proposer des modèles seyants et confortables. Comment les acteurs allient-ils ces différentes caractéristiques? Un certain nombre d’entre eux évoquent les coulisses de la production de cet équipement équestre phare.
L’airbag gagne du terrain
Équipement de protection individuelle, l’airbag d’équitation, petit frère de l’airbag pour moto, a longuement cheminé depuis son apparition sur le marché français en 2010. S’il est l’allié des compétiteurs professionnels et amateurs, il lui reste encore quelques esprits à conquérir. Sa récente norme de sécurité française, pionnière en Europe, changera-t-elle la donne?
L’étrier de sécurité, en manque de reconnaissance?
Destiné à protéger le cavalier du risque d’être traîné lors d’une chute, l’étrier de sécurité est désormais bien établi sur les marchés français et européen. Entre tests à réaliser et normes de sécurité absentes, quelques acteurs du secteur ont accepté de faire le point sur l’état de santé de l’étrier dit de sécurité.
