Les rois Edi et Henrik sacrés devant un public survolté à Stockholm
Au terme d'un superbe barrage, Henrik von Eckermann a conclu son rêve suédois de la plus belle des manières. Cet après-midi, il s'est imposé dans le Grand Prix 5* de Stockholm, septième étape du Longines Global Champions Tour, avec son génie King Edward. Numéro un mondial, triple champion du monde, champion olympique par équipes... Décidément, rien ne semble faire redescendre le Suédois de son nuage. Malgré un barrage parfait, Shane Breen n'a pu déloger le meilleur couple du monde mais s'est offert une brillante deuxième place avec Haya, devançant ainsi Marcus Ehning et Stargold. Meilleur Tricolore, Simon Delestre a pris la douzième place avec Dexter Fontenis.
King Edward et Henrik von Eckermann. Ces deux-là sont d’un autre niveau, d’une autre planète, et les mots pour les qualifier commencent à manquer. Alors qu’on pensait le Grand Prix de Stockholm, septième étape du Longines Global Champions Tour, acquis à la cause de Shane Breen, les triples champions du monde ont une nouvelle fois démontré que rien n’était joué tant qu’ils n’avaient pas passé l’ultime obstacle. Derniers à s’élancer d’un barrage à neuf, les deux complices ont galopé, tourné, assuré des places délicates, et finalement descendu le chronomètre de référence de six centièmes pour s’imposer dans leur cinquième Grand Prix 5*. Casque et poing levés, le Suédois a largement remercié son champion ainsi que son public pour le soutien indéfectible qu’il lui a apporté, avant de finalement taper dans la main de Louise Barraud, sa fidèle groom. Une victoire qui est venue conclure un week-end de rêve. Par deux fois, Henrik von Eckermann s’est imposé lors d’épreuves à 1,50m et s’est classé deuxième des deux étapes de la Global Champions League ce samedi. Récent vainqueur de la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha, toujours avec son extraordinaire alezan, celui qui occupe la première place du classement mondial Longines depuis près d’un an n’est décidemment pas prêt à céder son brassard. Une victoire qui a dû ravir le public suédois, inquiet depuis quelques heures à la suite de l'accident d'un autre champion national, Peder Fredricson.
Lui a certainement eu l’espoir de battre celui que beaucoup considèrent comme le meilleur couple du monde. Ouvreur de ce barrage, Shane Breen a rendu copie parfaite. Aux rênes de d’Haya, surprenante fille de Mylord Carthago, l’Irlandais aurait pu difficilement produire un meilleur parcours. Coupant les cellules du chronomètre en 46’’17, il a mis une grande pression sur ses concurrents qui ont dû prendre quelques risques pour tenter de le rattraper. Mais, outre les extraterrestres qui se sont imposés, nul n’a su trouver la méthode pour déloger le duo, finalement deuxième de ce Grand Prix. Et la performance est d’autant plus à saluer que la grise n’avait, jusqu’alors, jamais pris part à un Grand Prix 5* et participé qu’à une unique reprise à une épreuve à 1,60m! Well done.
Lauréats de la première étape du Longines Global Champions Tour 2023, le Grand Prix 5* de Doha, Marcus Ehning et Stargold ne sont pas passés loin d’un nouveau coup d’éclat, cet après-midi, en terres scandinaves. Le Centaure, toujours si discret, a magnifiquement guidé son bai. Mais malgré un demi-tour très serré à l’abord de la palanque numéro 5, il n’est pas parvenu à prendre le leadership. Levant tout de même le poing, il a pris la troisième place grâce à un chronomètre de 46’’33.
Simon Delestre douzième
Malgré six abandons et deux éliminations -dont celle de Kevin Staut et Cornet’s Velvet RS-, Uliano Vezzani, chef de piste du concours suédois, a proposé aux cavaliers un Grand Prix assez juste. Pour cause, neuf des trente-sept couples se sont qualifiés pour le barrage. Des parcours comptabilisant entre quatre et douze points ont été enregistrés, mais pas de scores plus lourds. Le temps imparti de 77’’ a également joué son rôle, privant notamment Yuri Mansur de seconde manche. Avec son phœnix Vitiki, le Brésilien a étonnamment écopé de trois points de temps dépassé et s’est donc classé dixième.
Au barrage, Shane Breen ayant immédiatement placé la barre très haut, Grégory Wathelet n’a pas souhaité traîner en route. Pour tenter de rattraper l’Irlandais, il a lancé son Nevados S à vive allure. Pourtant, après trois barres renversées sur les obstacles 2, 5 et 6, il a grandement ralenti et pris la neuvième place. Surprise de ce barrage, le Turc Derin Demirsoy a préféré assurer après son beau premier tour aux rênes de Koblenz vd Middelstede. Malheureusement, deux fautes sur les éléments 5 et 6 ainsi qu’un point de temps dépassé l’ont relégué au huitième rang.
D’apparence assez rapide, et malgré son double sans-faute, Mark McAuley a finalement pris la sixième place. Peut-être son chronomètre de 48’’62 aurait-il pu être plus proche de celui des leaders si son génial Selle Français Django Ste Hermelle avait été légèrement moins joueur au début du barrage. À la suite, Ben Maher a été le premier à causer quelques sueurs froides à Shane Breen. Avec Dallas Vegas Batilly, ancienne complice de Nicolas Delmotte, le champion olympique a déroulé un très bon barrage conclu en 46’’88, synonyme de quatrième place. De quoi redonner un peu de baume au cœur au Britannique, de retour en selle depuis peu et qui a dû faire face à une blessure d’Explosion W, son partenaire de Tokyo, lors du Grand Prix 5* de La Baule il y a une semaine.
Avec l’infatigable et si généreuse Mom’s Toupie de la Roque, qui a fait les belles heures de Julien Épaillard et de la famille Hécart plus tôt dans sa carrière, Pieter Devos s’est offert un nouveau classement, prenant la cinquième place. Enfin, fautive sur l’ultime obstacle avec sa championne olympique par équipes H&M Indiana, Malin Baryard-Johnsson s’est classée septième.
Deuxième et dernier Français au départ, Simon Delestre a pris la douzième place après un parcours pénalisé d’une barre aux rênes de Dexter Fontenis, qui participera à son premier CSIO dans deux semaines, à Aix-la-Chapelle.