“J’aimerais être la meilleure mère pour ma fille et rester parmi l’élite mondiale”, Charlotte Dujardin
Nation partenaire du CHIO d’Aix-la-Chapelle cette année, la Grande-Bretagne pourra compter sur Charlotte Dujardin, sa cavalière de dressage la plus titrée, qui évoluera dans le Deutsche Bank Stadium. Pour la première fois depuis 2019, la triple médaillée d’or olympique, est de nouveau présente à la Soers. L’occasion d’évoquer ses objectifs et l’arrivée de sa fille, Isabella Rose.
Charlotte, vous êtes de retour à Aix-la-Chapelle pour la première fois depuis 2019. Êtes-vous impatiente de vivre ces prochains jours ?
Immensément. C’est toujours un très grand honneur et un privilège de concourir ici, à Aix-la-Chapelle. Les conditions sont incroyablement bonnes, l’atmosphère est vraiment spectaculaire et le public qui vient ici pour soutenir les athlètes est tout simplement incroyable. Je suis très heureuse d’être ici à nouveau.
La Grande-Bretagne est la nation partenaire du CHIO d’Aix-la-Chapelle cette année. Qu’y a-t-il de spécial dans le fait de vivre une telle ambiance britannique sur le site de la Soers, à Aix-la-Chapelle ?
C’est fantastique. Vivre Aix-la-Chapelle dans un style britannique est tout simplement merveilleux. La Household Cavalry est ici et nous sommes tous ravis que la princesse Anne soit également présente. Avoir tout cela ici à Aix-la-Chapelle est quelque chose de tout à fait spécial et, bien sûr, cela rend mon retour après quatre ans encore plus agréable.
Vous avez emmené avec vous votre cheval des championnats du monde, Imhotep. Comment va-t-il ?
Imhotep est encore un très jeune cheval. Même s’il a déjà participé aux championnats du monde l’année dernière, il ne faut pas oublier qu’il n’a que dix ans. C’est mon cheval d’avenir et je fonde de grands espoirs en lui. Il progresse énormément en ce moment et ne cesse de gagner en force et en expression. Nous avons récemment obtenu pour la première fois une note supérieure à 80 % (80,196% dans le Grand Prix du 3* de Wellington, en Grande-Bretagne, ndlr), ce qui montre à quel point il progresse.
Quels sont vos objectifs pour les jours à venir ?
J’espère que nous pourrons réitérer nos performances des dernières semaines mais je ne veux pas nous mettre de pression. Je veux simplement profiter du temps passé ici. Il est très important d’éprouver du plaisir à faire ce que l’on fait. J’aime ce que je fais, cela me rend très heureuse.
Vous avez déjà vécu l’expérience d’une victoire à Aix-la-Chapelle en remportant le prix de la Deutsche Bank avec Valegro en 2014. À quel point êtes-vous motivé à l’idée de voir à nouveau votre nom gravé sur le légendaire tableau des vainqueurs ?
En tant qu’athlète, nous voulons toujours faire du mieux possible. Ici, à Aix-la-Chapelle, nous rêvons de nous classer parmi les meilleurs. C’est un concours fantastique. Les meilleurs cavaliers y concourent, en provenance d’Europe et du monde entier. Avec les championnats, c’est toujours le point culminant de l’année pour les cavaliers. Tout le monde veut donc être en tête du peloton. Moi y compris !
“Il ne s’agit plus seulement de moi, mais de notre famille”
Votre fille Isabella Rose est née en mars. Dans quelle mesure cela a-t-il changé votre vie ?
Pour résumer, tout a changé. Maintenant que je suis mère, mes priorités ont complètement changé. Ma fille est la chose la plus heureuse qui me soit arrivée. J’adore passer du temps avec elle. Je me sens tellement épanouie et chanceuse d’avoir ma petite famille désormais.
Votre fille et votre partenaire Dean Golding sont ici à Aix-la-Chapelle avec vous...
Oui, bien sûr. C’est très spécial pour moi de les avoir à mes côtés. Avant, je me rendais aux concours et rien ne pouvait me distraire. J’étais complètement concentrée. Maintenant, je veux essayer de tout combiner. J’aimerais être la meilleure mère pour ma fille et en même temps rester une athlète de l’élite mondiale. Il ne s’agit plus seulement de moi, mais de notre famille. Je veux les rendre fiers.
Vous reviendrez à Aix-la-Chapelle dans le courant de l’année pour donner votre première masterclass en Allemagne, au CHIO Aachen CAMPUS, en septembre. Comment abordez-vous cela ?
J’ai déjà donné des masterclass dans de nombreux endroits dans le monde, mais jamais en Allemagne. J’aime expliquer ce que je fais, comment je le fais et je pense qu’il est intéressant pour les gens de voir comment les jeunes chevaux se développent jusqu’au niveau Grand Prix.
Vous avez amené tant de chevaux jusqu’au niveau Grand Prix. À quoi accordez-vous une importance particulière dans l’entraînement ?
Pour moi, il est important de former un couple avec le cheval. C’est aussi la raison pour laquelle j’aime faire progresser les jeunes chevaux, car c’est le seul moyen d’établir un lien très spécial avec son partenaire. Au fil du temps, ils deviennent vos meilleurs amis et apprennent à vous faire entièrement confiance. Pour moi, c’est un chemin passionnant avec chaque nouveau cheval et c’est aussi ce qui rend mon travail si unique.