Les fédérations rassurées par la piste en herbe de Milan à deux mois des championnats d’Europe

“Positivement surpris.” C’est l’impression qui semble s’être dégagée de la visite l’hippodrome de San Siro proposée lundi par la Fédération équestre internationale (FEI) aux fédérations nationales concernées par les championnats d’Europe de Milan. Étaient présents la Suède, en la personne de sa cheffe de mission Sara Johansson, la Suisse avec son entraîneur national Thomas Fuchs, la France, représentée par son sélectionneur national Henk Nooren, les Pays Bas via son chef de mission Ad Wagemakers, la Grande-Bretagne, représentée par sa sélectionneuse Di Lampard, ainsi que l’Espagne, par son homologue Carolo López-Quesada, et l’Italie avec son entraîneur national Marco Porro. Ils ont donc été accueillis par deux représentants de la FEI, Tim Hadaway, directeur du service dédié aux Jeux et grands championnats, et Somesh Dutt, son bras droit, ainsi que le Suisse Gérard Lachat, délégué technique des championnats d’Europe et fidèle chef de piste du CHI de Genève, du CSI 5*-W de Bâle ou encore du CSIO 5* de Saint-Gall. Fraîchement arrivés en Lombardie, les délégués ont pu rencontrer l’équipe organisatrice de l’événement en la présence des ses directeurs, Laura Campopiano et Sara Riffeser, ainsi qu’Uliano Vezzani, le célèbre chef de piste italien qui construira les parcours de ces Européens, et le Français Patrick Borg, chef d’écurie le plus chevronné au monde. 

Le moment fort de cette journée a été le point collectif sur l’avancée des travaux au cœur de l’hippodrome de San Siro. La piste en herbe, qui avait été grandement modernisée pour répondre aux normes techniques d’une aire de saut d’obstacles à l’occasion du CSI 3* de la Milano Jumping Cup, organisée en 2021, avait atteint un niveau d’exigence supérieur en 2022 avec la tenue d’un CSI 4*.?Elle a toutefois subi une nouvelle réfection et un agrandissement depuis, ce qui n’a manqué d’attiser les craintes quant à sa capacité à accueillir des championnats d’Europe, où l’on distribuera pas moins de trois tickets collectifs pour les Jeux olympiques de Paris 2024. “En fait, personne n’a sauté sur ce terrain… Il y a bien eu deux concours tests en 2021 et 2022, qui se sont plutôt bien déroulés, mais le terrain a été refait de A à Z depuis! Uliano Vezzani est un chef de piste d’expérience en qui l’on peut avoir confiance. Cependant, je trouve incroyable que la Fédération équestre internationale (FEI) ne fasse pas tester cette nouvelle piste”, a ainsi regretté le champion olympique suisse Steve Guerdat dans les colonnes du dernier numéro du magazine GRANDPRIX, en kiosques depuis quelques jours. 

“Nous avons été agréablement surpris”, Henk Nooren

La réunion a été suivie de cette piste en herbe, foulée spécialement pour l’occasion par les cavaliers italiens Giulia Martinengo Marquet et Omar Bonomelli, qui ont enchaîné quelques sauts sous les yeux de quelques-uns des meilleurs techniciens du Vieux Continent. Visiblement, ceux-ci sont ressortis plutôt satisfaits, comme en témoigne Henk Nooren. “Je pense que tous les chefs d’équipes, entraîneurs et responsables des fédérations nationales présents sur place s’accorderont à dire que nous avons été agréablement surpris par l’état de la piste. Nous pensons que tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce terrain une surface adaptée à un grand championnat. Évidemment, personne ne peut prédire comment cette piste supporterait un violent orage et le passage conjoint d’une centaine de chevaux, mais pour l’instant, les voyants sont au vert.” 

Espérons que les huit semaines à venir confirment sinon renforcent cette impression pour la beauté du sport et la réputation des terrains en herbe, autrement plus charmants que les immenses bacs à sable tels que celui des bien ternes championnats du monde de Herning l’an passé.