Après Saint-Gall et Aix-la-Chapelle, la Suisse plante son drapeau à Falsterbo, où la France prend l’eau
La Suisse a remporté la Coupe des nations Longines du CSIO 5* de Falsterbo, cet après-midi en Suède. Grâce notamment aux doubles sans-faute de Steve Guerdat et Martin Fuchs avec Dynamix de Belhême et Conner Jei, les Helvètes ont gagné leur troisième épreuve par équipes 5* de l’année après celles de Saint-Gall et Aix-la-Chapelle. Crédités de seulement quatre points en deux manches, ils ont fini avec une faute d’avance sur la Grande-Bretagne et les États-Unis, deux et troisième. La France, qui a dû composer avec l’élimination de Mathieu Billot et Quel Filou en seconde manche, a fini huitième et dernière.
L’ESSENTIEL
Jamais deux sans trois, dit-on souvent. Sans doute était-il écrit que la Suisse ne pouvait pas en rester à deux victoires en Coupes des nations de niveau 5* cette année. Après avoir remporté celles de Saint-Gall, à domicile, et Aix-la-Chapelle, plus prestigieuse, mieux dotée et indépendante de la série FEI Longines, les Helvètes se sont imposés de main de maître cet après-midi à Falsterbo en Suède. Dans leur belle entreprise, ils ont pu compter sur les doubles sans-faute réussis par leurs deux leaders, Steve Guerdat et Martin Fuchs, associés à Dynamix de Belhême et Conner Jei. Pour le reste, on a compté un sans-faute et un tour à quatre points à Elian Baumann et Little Lumpi E et deux tours à quatre points de fort bonne factures pour Janika Sprunger avec la prometteuse Orelie, âgée de neuf ans seulement. La Suisse aurait même scellé sa victoire dès la troisième rotation de la seconde manche, si le dernier couple nommé n’avait pas commis une toute petite faute sur le premier plan de l’oxer 12, dernière difficulté du parcours imaginé par l’Allemand Frank Rothenberger.
Les États-Unis auraient pu pousser la Suisse à en passer par un barrage si Alise Oken et Gelvera, impeccables au premier acte, n’avait pas fauté de façon surprenante sur les barres de Spa placées en 3. On retiendra la très bonne prestation d’ensemble d’une équipe américaine sans la moindre star, le double clear round de Natalie Dean sur Acota M, et le beau comportement de Karl Cook, l’élève d’Éric Navet, qui a su produire le sans-faute qu’on attendait de lui dans le money-time avec sa fidèle Kalinka van’t Zorgvliet. Avec huit points, les cavaliers de l’Oncle Sam ont toutefois dû se contenter de la troisième place car ils ont été battus au chronomètre par une équipe de Grande-Bretagne qui a su aligner quatre sans-faute en seconde manche, dont deux très rapides, signés Sienna et Harry Charles, associés à Stardust et Casquo Blue, crédité d’un double zéro. Les Pays-Bas, la Belgique et l’Italie ont fini à douze points et ont été classés dans cet ordre aux quatre, cinq et sixièmes rangs en vertu du temps cumulé de leurs trois meilleurs parcours. La Suède a dû se contenter de la septième place avec seize points, tandis que la France a fini bonne dernière avec dix-huit points.
LES BLEUS
Huitièmes, les Tricolores ont pourtant pu compter sur le double sans-faute presque facile de Kevin Staut et Dialou Blue PS, ainsi que sur les bonnes secondes prestations de Grégory Cottard et Julien Anquetin, pénalisés respectivement sur le vertical 9 suivant la rivière avec Bibici et le gros oxer 11 avec Z Ice Cube. Mais ces rayons de soleil n’ont pas suffi à compenser une première manche ratée, en raison d’un abord mal maîtrisé du double oxer-vertical placé en 10 pour Mathieu Billot et Quel Filou 13, des trois fautes de Grégory et Bibici sur la palanque ondulée – signature de Frank Rothenberger – du vertical 4, le deuxième élément du triple vertical-vertical-oxer placé en 6 et l’oxer 12, et des six points de Julien et Ice Cube, piégés… sur la palanque à vagues. Et surtout, la France a dû composer avec l’élimination en seconde manche de Mathieu Billot, qui a effectué à deux reprises la même volte entre les deux et troisième éléments du triple, craignant probablement de laisser un mauvais souvenir à son immense gris. Voilà qui devrait donner à réfléchir à Henk Nooren en vue de ses sélections pour les championnats d’Europe de Milan, disputés sur herbe, et la finale mondiale des Coupes des nations Longines, sur sable à Barcelone.
LES TOPS
Outre les doubles sans-faute déjà mentionnés, on saluera ceux réalisés par le méconnu Kars Bonhof sur Hernandez TN (KWPN, Kannan x Numero Uno), pour les Pays-Bas, et par Emanuele Camilli sur Odense Odeveld (BWP, Diamant de Semilly x Querlybet Hero). En tout, il y en a donc eu sept, ce qui est beaucoup, mais on n’aurait pas voir le chef de piste durcir ses combinaisons. Peut-être aurait-il pu resserrer un peu le temps imparti, qui a causé peu de tracas aux cavaliers.
LE FLOP
Dur pour la Suède, championne olympique et du monde en titre, de finir septième de “SA” Coupe des nations, disputée devant un public super enthousiaste, qui plus est. Bien sûr, Henrik Ankarcrona, le sélectionneur scandinave, était en droit d’attendre mieux de Marcus Westergren et Fellaini de Liebri, quatrièmes du Grand Prix Rolex de La Baule, que des parcours sanctionnés de douze et dix-huit points, qui n’ont pas compté dans le score de l’équipe. Bien sûr, il aurait pu espérer que Wilma Hellström (Cicci BJN), le vétéran Rolf-Göran Bengtsson (Zuccero) ou Petronella Andersson (Castres van de Begijnakker) fassent mieux que quatre points en première manche. Mais surtout, n’aurait-il dû disposer du numéro un mondial, Henrik von Eckermann, et de l’expérimentée Malin Baryard-Johnsson, partis faire la Coupe des nations buissonnière à La Corogne où se tenait une étape de la Global Champions League cet après-midi?... Faudra-t-il recouvrir de sable la pelouse de Falsterbo ou supplier les stars suédoises de ne pas zapper l’Officiel de Suède l’an prochain? Triste constat, en tout cas.
Les résultats
Toutes les épreuves du CSIO 5* de Falsterbo sont retransmises en direct sur ClipMyHorse.tv