Bertram Allen vole sur La Corogne et confirme son retour au premier plan avec Pacino Amiro
Bertram Allen est sorti vainqueur du Longines Global Champions Tour de La Corogne, ce soir en Espagne. En selle sur l’exceptionnel Pacino Amiro, l’Irlandais a remporté son premier Grand Prix LGCT depuis 2018. Il a coiffé au poteau la Grecque Ioli Mytilineou, deuxième sur L’Artiste de Toxandra, et le Néerlandais Harrie Smolders, troisième sur Monaco, mais aussi les Français Simon Delestre et Julien Épaillard, quatre et sixième sur I Amelusina R et Donatello d’Auge.
Bertram Allen a renoué avec les grandes victoires ce soir au CSI 5* de La Corogne, organisé dans les magnifiques infrastructures de la famille Ortega Pérez, à la tête de l’empire Inditex, à quelques kilomètres de La Corogne, dans la communauté autonome espagnole de Galice. Au terme d’un barrage à neuf, dont il a été le dernier à prendre le départ avec Pacino Amiro, comme au tour initial, eu égard à sa victoire dans la qualificative d’hier soir, l’Irlandais a devancé de six dixièmes de seconde Ioli Mytilineou et L’Artiste de Toxandra. Une fois de plus, Harrie Smolders est monté sur le podium avec Monaco, prenant cette fois la troisième place, échangeant sa position avec Ioli par rapport à l’étape disputée il y a deux semaines à Monte-Carlo.
Grâce à cette victoire, Bertram Allen a également obtenu son billet pour le Super Grand Prix LGCT de Prague, programmé fin novembre. Le héros du jours, dont la dernière victoire dans une épreuve de ce niveau remontait à un succès enregistré en février 2022 à Wellington, a eu l’avantage d’être le dernier à partir. “J’avais un plan similaire à celui de Ioli. Quand j’ai vu son barrage, j’ai su que c’était possible, et heureusement, j’ai pu être un peu plus rapide. Ces Grands Prix ne sont pas faciles à gagner, alors je suis ravi.” Ioli Mytilineou, qui a vraiment espéré célébrer sa première victoire sur le circuit de Jan Tops, s’est ravie de sa deuxième place. “C’est comme un rêve. Pouvoir monter le podium de deux Grands Prix du LGCT, dont on connaît le niveau, grâce deux chevaux différents (Levis de Muze à Monte-Carlo, ndlr), c’est surréaliste.”
Au barrage, Trevor Breen a été le premier à s’élancer avec Highland President. L’Irlandais a opté pour un double sans-faute tactique et s’est classé cinquième. En quête d’un ticket pour le Super Grand, l’Autrichien Max Kühner a lancé EIC Julius Caesar, neuf ans, dans un très bon galop. Hélas, il a pris trop de risques dans la dernière ligne droite et s’est effondré sur le dernier, finissant huitième. Simon Delestre a joué crânement sa chance avec I Amelusina R, qui vivait là son premier Grand Prix CSI 5*. Le Lorrain a abaissé le temps de référence de quatre secondes, ce qui lui a offert la quatrième place finale. Julien Épaillard et Donatello d’Auge, déjà vainqueurs des étapes de Ramatuelle et Monaco, sont partis pour décrocher une troisième victoire. Hélas, le premier obstacle est tombé, et le couple a dû se contenter de la sixième place.
Henrik von Eckermann et Malin Baryard-Johnsson n’ont rien gagné
Ioli Mytilineou, créditée cette année de trois doubles sans-faute en autant de tentatives sur le LGCT, a pris la tête grâce à un superbe double sans-faute, fidèle à sa fine équitation. L’Italien Lorenzo de Luca n’a pas réussi à rattraper son chrono et a fauté dès le départ avec Carlson, se classant septième. Sous les yeux de la famille Ortega Pérez, qui le soutient depuis plusieurs années, le Néerlandais Maikel van der Vleuten a subi une dérobade de son olympique Beauville, qui avait déferré juste avant, à l’abord du double, finissant neuvième. En bons métronomes, Harrie Smolders et Monaco ont suivi un excellent tempo et coupé la ligne d’arrivée dans un temps un peu moins rapide que celui de la Grecque. On croyait à une nouvelle deuxième place pour ce couple abonné au titre de premier dauphine. C’était sans compter sur la volonté farouche de Bertram Allen de triompher. Celui qui s’était fait connaître dès son adolescence par un sens inouï de la vitesse, a fait ce qu’il fallait pour tirer la couverture à lui, faire résonner son hymne et se faire arroser de champagne.
Pour la France, mentionnons la très bon parcours à quatre points de Jeanne Sadran et Unforgettable Damvil, fautifs uniquement sur la palanque finale et seizièmes. Quant aux Suédois Henrik von Eckermann et Malin Baryard-Johnsson, qui avaient choisi de snober l’Officiel de Suède à Falsterbo, ils n’ont pas gagné un euro dans ce Grand Prix, le premier concédant quatre points sur son crack King Edward, et la seconde subissant deux refus retentissants de sa championne H&M Indiana. La prochaine étape du LGCT est programmée la semaine prochaine à Riesenbeck, dans les infrastructures de Ludger Beerbaum.