“L’idée est de continuer à monter en gamme et de satisfaire au mieux nos clients”, Benjamin Ghelfi
Le 12 août, l’agence Fences organisera Deauville Classic Auction, une vente aux enchères de performers, foals et embryons, à l’occasion de Longines Deauville Classic, le concours international mis sur pied par GRANDPRIX Events au Pôle international du cheval sur la Côte fleurie. Président de l’agence Fences depuis 2020, Benjamin Ghelfi explique comment se sont déroulées les sélections pour cette vente et quelles sont ses attentes lors de cet événement. Il livre également son opinion sur le marché pouvant prétendre à une sélection aux Jeux olympiques de Paris 2024, à un peu moins d’un an du coup d’envoi de ceux-ci.
Fences organise une vente aux enchères dans le cadre de Longines Deauville Classic pour la troisième année. En quoi cet événement est-il un cadre idéal pour une telle vente?
Le Longines Deauville Classic est un très bel évènement, vraiment porteur pour que nous continuions à développer notre marque vers le haut niveau. Nous voulons nous démarquer de la concurrence en organisant ventes de performers haut de gamme, et dans ce contexte, il est idéal de pouvoir s’appuyer sur ce concours de haut niveau organisé, qui plus, dans un endroit et une région symboles de qualité.
Avec vingt performers, huit foals et six embryons, le catalogue de cette année présente une vraie diversité, n’est-ce pas?
Les performers représentent le cœur de cette vente, que nous avons voulu enrichir avec les foals et les embryons, l’objectif étant de faire marcher au mieux notre business. En une soirée, nous avons en effet le temps de ne pas vendre seulement des performers, et il est également vrai que nous avons choisi plus de poulains cette année car nous avons senti qu’il y avait un certain engouement. Nos clients cherchent des foals de qualité avec une très bonne génétique et nous avons donc décidé de proposer huit très bons poulains pour satisfaire cette demande. Quand nous proposons des embryons avec une génétique haut de gamme, les acheteurs sont là aussi. Nous trouvons que ce catalogue représente un très bel ensemble.
Quelles sont vos attentes pour cette vente?
Il s’agit de notre troisième vente au Longines Deauville Classic et les premières se sont déjà montrées fructueuses. Au fur et à mesure, nous continuons de proposer des chevaux de très bonne qualité. L’idée est de continuer à monter en gamme et de satisfaire au mieux nos clients. Cette année, nous avons aussi sélectionné des performers un petit peu plus vieux que ce que nous avions proposé les années précédentes, puisque certains ont huit et neuf ans. D’ailleurs, l’un d’entre eux (QH Sole Mio Santo Antonio, ndlr), né en 2014, a déjà participé à de très beaux concours comme Aix-la-Chapelle (où il a terminé sixième et neuvième d’épreuves à 1,45m avec Roberto Teran Tafur, ndlr).
“Nous sentons que pour le haut niveau et les chevaux performants, il y a toujours de la demande.”
Comment s’est déroulé le processus de sélection?
Pour les performers, nous sommes une équipe d’associés présente toute l’année sur les terrains de concours en France et en Europe. Ainsi, nous repérons des chevaux. Nous avons aussi des personnes qui nous envoient des vidéos de montures qu’elles cherchent à vendre. Nous nous partageons les éléments que nous avons récolté sur les performers qui nous ont été proposés ou que nous avons pu observer directement en compétition. Si nous estimons que des chevaux rentrent dans nos critères et correspondent à notre clientèle, nous les rassemblons lors de sélections puis les filmons. Ceux remplissant toutes nos conditions sont insérés dans notre catalogue.
Quid des foals et embryons?
Nous recevons des propositions d’embryons toute l’année. Nous en vendons dans plusieurs ventes de performers puis, à la fin de l’année, nous en organisons une regroupant exclusivement des embryons. Pour les poulains de l’année, nous en vendons aux ventes Élites (organisées chaque année à l’espace Marcel Rozier de Bois-le-Roi en parallèle de la Grande semaine de Fontainebleau, ndlr), à Deauville Classic mais aussi lors de ventes en ligne Pour constituer notre catalogue de foals, nous allons les repérer dans toute l’Europe. Cette fois-là, nous avons examiné entre trois cents et cinq cents sujets. Comme pour les performers, nous les avons ensuite rassemblés pour les filmer.
Globalement, comment se porte le commerce de chevaux?
Nous sentons que pour le haut niveau et les chevaux performants, il y a toujours de la demande. Comme il s’agit de la direction que nous prenons, cela fonctionne assez bien.
Nous sommes à un an des Jeux olympiques de Paris 2024. Quel regard portez-vous sur le marché des chevaux pouvant prétendre prendre part à cet événement? Le mercato a-t-il déjà commencé?
Il y a surement quelques chevaux qui vont changer de mains dans l’année, mais il ne s’agit que d’une niche, de trois à cinq chevaux dans le monde seulement. Ce n’est pas représentatif du marché actuel.
Espérez-vous voir, aux Jeux olympiques, un couple cheval-cavalier que vous avez formé grâce à vos ventes?
C’est un but. Nous avons déjà eu des chevaux vendus grâce à Fences qui ont disputé les Jeux olympiques et j’espère que cela continuera.