“Nous pouvons finir pas loin du podium, ce qui est mon but”, Gireg Le Coz
Qu’il soit sélectionné au sein de l’équipe ou qu’il concourt en individuel, Gireg Le Coz affiche de belles ambitions avant les championnats d’Europe de concours complet, qui débutent mercredi au Pin-au-Haras avec la première inspection vétérinaire. Confiant dans les capacités du couple harmonieux qu’il forme avec Aisprit de la Loge, à l’aise dans l’écrin de verdure normand, le Breton vise le haut du classement. Il s’est confié à l’occasion du stage fédéral terminal de préparation, la semaine passée à Saint-Martin-de-Bréhal.
Comment le stage fédéral terminal de préparation s’est-il déroulé jusqu’ici pour vous?
Ce stage a été l’occasion de vraiment nous concentrer à 100% pendant quelques jours sur la préparation des championnats d’Europe et de prendre le temps d’optimiser chaque détail pour réaliser la meilleure performance possible. Tout s’est déroulé correctement et mon cheval va bien. Pour ma part, j’ai subi une petite chute avec un autre cheval juste avant de rallier Saint-Martin-de-Bréhal. Je n’ai rien eu de grave, mais j’ai tout de même contracté un petit problème à la cuisse. Tout est heureusement en train de rentrer dans l’ordre et je serai opérationnel pour les championnats. Le travail a été très intéressant, notamment les sessions avec Christoph Hess (intervenant en dressage auprès de l’équipe de France, ndlr), Jean-Pierre Blanco et Philippe Limousin (entraîneurs nationaux adjoints en charge du dressage, ndlr). Nous avons travaillé sur de petites choses pour améliorer chaque figure sur le plat. À l’obstacle, nous sommes notamment allés nous entraîner en situation de compétition à Saint-Lô (le matin du dimanche 30 juillet, ndlr) et cela s’est super bien passé.
À Aix-la-Chapelle, lors de votre dernière sortie en compétition, vous avez été éliminé pour n’avoir pas sauté le dernier élément d’une combinaison en fin de cross, mais votre cheval a montré de très bonnes choses lors des trois ateliers. Quel a été votre sentiment durant ce concours?
Aisprit a été formidable là-bas. Au dressage (dont le couple est sorti avec 30,3 pénalités, ndlr), il était tonique, concentré et très calme. J’espère qu’il sera dans les mêmes dispositions au Pin pour essayer d’aller chercher encore plus de points! Ensuite, il a très bien sauté le parcours hippique (signant un sans-faute au sein de l’impressionnant stade principal du parc de la Soers, ndlr) se comportant très bien dès la détente. Lors du cross, j’ai commis une petite erreur technique et n’ai pas réagi assez vite. Bien sûr, j’étais très déçu que cela arrive à Aix, mais je vais redoubler de vigilance pour les championnats d’Europe.
Vous faites partie des rares, voire très rares cavaliers à monter votre cheval sans mors à l’hippique. Quel équipement utilisez-vous et pourquoi avoir fait ce choix?
Effectivement, je monte Aisprit sans mors à l’obstacle depuis ses huit ans, même si un petit souci de santé de son côté nous avait poussé à lui en remettre un pendant un temps, avant de l’enlever de nouveau. J’utilise un filet side-pull, avec des anneaux à la muserolle. C’est vraiment ce qui lui convient le mieux. À la maison, il m’arrive d’utiliser aussi cet équipement pour aller en extérieur ou travailler sur le plat, mais j’ai aussi besoin de travailler avec le contact du mors pour préparer la reprise de dressage, et il m’arrive également de sauter avec un mors dans l’optique de préparer le cross, où j’en ai un (ce qui est obligatoire, comme en dressage, ndlr).
“Je pense que tout type de cross peut convenir à mon cheval”
Quels vont être vos objectifs au Pin?
Je ne sais pas encore si je concourrai en individuel ou au sein de l’équipe (les noms des quatre cavaliers composant le collectif tricolore seront annoncés à la suite de la première inspection vétérinaire des chevaux, prévue mercredi à 13h30, ndlr), mais mon but sera de toute façon de faire de mon mieux le jour J. Si nous sommes à notre meilleur niveau, je pense que nous pouvons finir pas loin du podium, ce qui est mon but. Mon cheval se comporte très bien sur les trois tests, donc à moi de bien le monter.
L’an passé, Aisprit a notamment disputé le CCIO 4*-S organisé au Haras du Pin. Est-ce un terrain qui lui convient bien?
Tout à fait, car il a beaucoup d’amplitude, donc il a besoin d’espace pour développer sa foulée. Le dénivelé ne le gêne pas et il a toujours bien couru au Pin.
Savez-vous déjà à quoi vous attendre pour le test de fond?
Non, nous connaissons le terrain, mais ne savons pas ce que le chef de piste (Pierre Le Goupil, ndlr) a construit. Cependant, je pense que tout peut convenir à mon cheval, puisqu’il a tout de même terminé dans le top vingt du CCI 5*-L de Badminton deux ans d’affilée dans des conditions totalement différentes, et qu’il s’est également montré très performant en CCI 4*-S, où il faut aller très vite sur des formats beaucoup plus techniques.