“Faut-il supprimer l’amidon de l’alimentation de nos chevaux ?”, Anne-Gaëlle Goachet, docteure en nutrition équine

Depuis quelques années, l’amidon revient dans toutes les discussions autour de l’alimentation des chevaux, et déchaine parfois les foules. Faut-il le supprimer ?  Est-il vraiment « dangereux » ? Pour mieux comprendre, faisons le point avec Anne-Gaëlle Goachet, docteure en nutrition équine, et responsable de la marque Golden Horse.



Qu’est-ce que l’amidon exactement et pourquoi le retrouve-t-on dans les aliments pour chevaux ?

L’amidon, c’est ce contenu blanc que le retrouve dans les grains de céréales (orge, maïs, avoine,…), et dans d’autres végétaux comme la pomme de terre ! Il s’agit d’un sucre (ou glucide) complexe riche en énergie. A l’origine, les céréales, et en particulier l’avoine, étaient utilisées pour nourrir les chevaux des champs, de l’armée et de course, car elles étaient à la fois disponibles, bon marché et pratiques à distribuer.



Pourquoi en parle t’on autant aujourd’hui ?

Depuis, les choses ont changé. Les chevaux sont devenus des compagnons de loisirs ou de compétition. Et de nombreuses études ont été menées pour mieux comprendre la digestion chez le cheval. Progressivement, le lien a été fait entre une alimentation trop riche en amidon et certaines pathologies, comme les coliques, les ulcères, les fourbures, les myosites, et d’autres pathologies métaboliques. En résumé, le cheval étant un herbivore, il ne peut digérer que des quantités modérées d’amidon, cet amidon ne doit pas rester trop longtemps dans l’estomac pour éviter les fermentations gastriques et doit être digéré dans l’intestin grêle, pour éviter les déséquilibres de l’écosystème du gros intestin. Au fil du temps et des nouvelles connaissances, les recommandations nutritionnelles ont abouti à des quantités d’amidon à ne pas dépasser par repas, en fonction du poids du cheval.



Faut-il supprimer l’amidon de l’alimentation de nos chevaux?

Dans la grande majorité des cas, non ! L’amidon des céréales est une source d’énergie très intéressante, surtout chez des chevaux athlètes dont les besoins en énergie sont élevés. L’enjeu est de l’utiliser sous une forme cuite, pour améliorer sa digestibilité, et avec modération, en fractionnant les repas au maximum et en le combinant avec d’autres sources d’énergie, comme les matières grasses et les fibres (n’oublions pas que le cheval, qui est un herbivore, est capable de tirer une grande partie de ses besoins en énergie grâce à la digestion des fibres dans le gros intestin !). Et seulement dans des cas particuliers pathologiques, on devra supprimer l’amidon de l’alimentation.



Plus d’informations

Golden Horse, marque du groupe Avril. 60 ans d’expertise en nutrition équine. Membre du Club de Nutrition Équine Français. Golden Horse Essential LS : aliment granulé, complémentaire de fourrages, destiné aux chevaux et poneys, à teneur modérée en amidon (15%).

Golden Horse - Facebook - Instagram