Pius Schwizer récupère les chevaux de Bryan Balsiger et donne des nouvelles de Vancouver de Lanlore
Performants au plus haut niveau avec Bryan Balsiger, Dubaï du Bois Pinchet, AK’s Courage et Chelsea évolueront désormais sous la selle de Pius Schwizer. Le Suisse, qui compte neuf sélections en grands championnats à son actif, a récupéré les chevaux de la famille de Coulon, avec laquelle son jeune compatriote travaillait depuis sept ans. Le cavalier de soixante et un ans livre ses objectifs avec ses nouveaux partenaires et donne des nouvelles de Vancouver, arrêté depuis juin.
Il y a trois jours, Bryan Balsiger, trentième au classement mondial Longines des cavaliers, a annoncé sur les réseaux sociaux la fin de sa collaboration avec la famille de Coulon et ses écuries Les Verdets. “J’ai fait le choix de prendre un autre chemin de mon côté dans mes écuries familiales à Corcelles”, a expliqué le Suisse de vingt-six ans. “Je remercie toute l’équipe des écuries Les Verdets et en particulier la famille de Coulon pour ces sept années passées ensemble. Je n’oublierai jamais ces moments inoubliables que j’ai eu la chance de vivre grâce à vous et aux incroyables chevaux que vous m’avez confiés.” Ces chevaux seront désormais montés par le très expérimenté Pius Schwizer, qui compte déjà neuf sélections en grands championnats à son actif, sans compter ses participations en finale de la Coupe du monde, dont il a notamment terminé deuxième en 2010 à Genève et troisième en 2012 à Bois-le-Duc avec Ulysse et Carlina.
Parmi la petite douzaine de nouvelles montures confiées au Suisse de soixante et un ans figure notamment la puissante et bouillonnante Dubaï du Bois Pinchet, qui a contribué à la sixième place de l’équipe helvétique aux championnats d’Europe de Milan il y a trois semaines après avoir signé un double sans-faute dans la Coupe des nations Longines du CSIO 5* de Saint-Gall en juin, et qui a également permis à son précédent cavalier de remporter le Grand Prix Coupe du monde d’Oslo en octobre dernier. AK’s Courage, championne d’Europe par équipes en 2021 à Riesenbeck avec Bryan Balsiger et qui a été éloignée des compétitions durant un moment, ou encore Chelsea, dix ans, auteur d’un double sans-faute dans la Coupe des nations Longines du CSIO 5* de Sopot cette année et cinquième du Grand Prix de ce concours, puis sixième à Dublin, font également partie des chevaux confiés à l’ancien numéro un mondial par la famille de Coulon, à qui appartient également Clouzot de Lassus, qui avait permis à Bryan Balsiger de débuter au plus haut niveau et qui n’a plus concouru depuis janvier.
“On n’a jamais trop de chevaux!”
“Je connais bien ces chevaux d’autant qu’ils concouraient sous la selle de Bryan Balsiger, qui a énormément contribué à leur succès”, explique Pius Schwizer. “Certains sont extraordinaires, dotés de beaucoup de talent, donc pouvoir les monter est une très belle opportunité.” Toujours en pleine forme à soixante ans passés, le Suisse, actuel quarante-cinquième mondial, espère bien pouvoir grimper dans la hiérarchie grâce à ses nouveaux partenaires. “Faire partie du top dix au mondial n’est possible que si l’on a assez de montures, que l’on peut alterner entre elles pour les compétitions tout en leur laissant du repos”, analyse à juste titre l’ancien numéro un. “De fait, on n’a jamais trop de chevaux! Notre but est avant tout de les engager le plus intelligemment possible et de pouvoir leur laisser des pauses, car il est vraiment important pour moi de ne pas trop leur en demander. Je vais débuter en compétition avec les chevaux d’Olivier de Coulon la semaine prochaine, puis nous nous rendrons à Grimaud (où la seconde partie de l’Hubside Fall Tour se déroulera du 5 au 15 octobre, ndlr). L’idée est d’abord que je me familiarise avec eux en CSI 2* et 3*. Pour la suite, nous sommes en train d’établir un programme, et la Coupe du monde fait partie de nos plans.”
“Mon but est de ramener tranquillement Vancouver au plus haut niveau”
Ravi d’accueillir ces recrues, Pius Schwizer n’en abandonne évidemment pas ses propres écuries, situées à Oensingen, entre Bâle et Berne, et ses autres chevaux de haut niveau, à commencer par Vancouver de Lanlore. L’an passé, l’ancien partenaire de Pénélope Leprevost lui avait permis de réintégrer l’équipe suisse, terminant notamment quatorzième en individuel des championnats du monde de Herning. Très bon sixième de la finale de la Coupe du monde, début avril à Omaha, l’étalon n’est plus apparu en compétition depuis le CSI 4* de Montefalco, mi-mai. En effet, le fils de Toulon s’était blessé le jour de l’inspection des chevaux au CSIO 5* de Saint-Gall, début juin, et a contracté une contusion tendineuse, selon nos confrères de PferdeWoche. Un peu plus de trois mois plus tard, le cavalier livre des nouvelles rassurantes. “Vancouver va très bien, mais je ne veux pas nous mettre de pression quant à son retour. Nous lui avons laissé deux mois de repos après sa blessure à Saint-Gall, qui est désormais guérie et dont il s’est très bien remis. Son vétérinaire, qui est le vétérinaire fédéral français (Jérôme Thévenot, ndlr), m’a donné le feu vert pour reprendre vraiment le travail. Mon but est de ramener tranquillement Vancouver au plus haut niveau, en lui donnant du temps. Pour l’instant, il travaille monté, je l’emmène se promener dans la campagne, sur la piste de galop, etc., mais il n’a plus sauté depuis sa blessure.”
Avec son piquet de chevaux considérablement étoffé et le retour prochain du Selle Français, Pius Schwizer a désormais toutes les cartes en main pour signer de très belles performances, jouer un rôle central en équipe nationale, et pourquoi pas rêver d’une médaille aux Jeux olympiques de Paris 2024.