“J’avais envie de créer ma propre affaire”, Alexis Deroubaix

Identique, mais différent. Voilà ce à quoi ressemblera le nouveau système au sein duquel évoluera Alexis Deroubaix au 1er novembre. Originaire du Nord, le Normand d’adoption va poursuivre sa collaboration avec le haras du Plessis de la famille Chenu, tout en développant son activité indépendante à seulement deux kilomètres du lieu où il officie depuis des années. Celui qui avait terminé neuvième des Mondiaux de Tryon avec l’exceptionnel Timon d’Aure en 2018 raconte les contours de sa nouvelle organisation. 



Comment avez-vous pris la décision de vous installer à votre compte ? 

Depuis un an, je me dis que cela est dans la suite des choses. J’avais envie de créer ma propre affaire, même si j’avais beaucoup d’autonomie au haras du Plessis (fondé par Annick et André Chenu, ndlr). Je gérais les choses un peu comme je l’entendais mais j’ai envie de pouvoir faire les choses un peu plus à ma manière. Je souhaite aussi dynamiser mon effectif de chevaux, ce qui me manque un peu aujourd’hui. 

Où en êtes-vous de ce processus ? 

Je me mets à mon compte dès le 1er novembre au haras des Rousses, juste à côté du haras du Plessis (à seulement deux kilomètres, ndlr), ce qui est pratique car je pourrai continuer à collaborer avec la famille Chenu tout en montant ma structure en parallèle. 

Savez-vous combien de chevaux vous pourrez accueillir ?

Il y a tout un barn, je sais à peu près combien de chevaux je vais accueillir, mais je n’ai pas encore de chiffre exact en tête. Il y a en tout cas de la place car il s’agit d’une grande structure, avec de beaux espaces extérieurs, comme je l’aime. 

Avec quels chevaux, propriétaires et objectifs allez-vous débuter cette nouvelle aventure ? 

Je préfère ne pas en parler pour le moment, ce n’est pas encore officiel. Il n’y a pas de scoop en tout cas ! 

Grâce à Timon d’Aure, Alexis Deroubaix s'est placé neuvième des Mondiaux de Tryon, en 2018.

Grâce à Timon d’Aure, Alexis Deroubaix s'est placé neuvième des Mondiaux de Tryon, en 2018.

© HippoFoto



“Retrouver l’équipe de France serait la cerise sur la gâteau”

Comptez-vous plutôt vous orienter vers des jeunes chevaux ou espérez-vous retrouver le haut niveau rapidement ? 

Pour le moment, il s’agira plutôt de chevaux en formation. Mon objectif est de dynamiser la partie valorisation. À terme, j’aimerais trouver des chevaux pour de nouveau prendre part à de belles épreuves. Retrouver l’équipe de France serait la cerise sur la gâteau, nous courrons tous après cela (en 2018, le Nordiste d’origine a pris part aux Mondiaux de Tryon avec l’exceptionnel Timon d’Aure, cédé au Qatar fin 2019, ndlr). Le système pour mettre tout en place correctement est complexe. J’ai su emmener plusieurs chevaux jusqu’au plus haut niveau en étant performant et j’aimerais y parvenir à nouveau (parmi eux, Timon d’Aure et Kitona de Muze, ndlr). Bien sûr, ce n’est pas si simple ! 

Allez-vous bénéficier des conseils d’un entraineur ?

Avec les Chenu, nous discutions bien sûr beaucoup des chevaux mais j’avais tout de même beaucoup de liberté. J’avais déjà de l’expérience en arrivant chez eux mais j’en ai encore aguerri davantage. Pour le moment, je ne sais pas encore si je ferai appel à quelqu’un d’extérieur, mais je vais continuer à fonctionner comme je le faisais avec les Chenu. 

Désormais, vous allez endosser le rôle de chef d’entreprise. Comment abordez-vous cette nouvelle casquette ? 

Ce sera bien sûr différent mais j’ai beaucoup de connaissances et amis qui ont déjà leur système en place. J’aborde cela de façon assez sereine, je ne suis pas stressé vis-à-vis de cela. Je suis de nature assez structurée, je pense qu’il s’agit beaucoup d’une question d’organisation.



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