Emanuele Gaudiano met la main sur le Grand Prix de Tétouan grâce à Nikolaj de Music

Trente-cinq couples étaient au départ du Grand Prix à 1,55m du CSI 4*-W de Tétouan, ce dimanche 8 octobre en fin d’après-midi. Pour la première manche de cette étape de la Coupe du monde de saut d’obstacles, le chef de piste Grégory Bodo avait disposé treize obstacles, dont un triple et un double, sur la piste de la ville du bord de la Méditerrannée. “Quand je construis un parcours, je tiens compte du plateau de chevaux, bien sûr, mais ici, je dois également tenir compte de la foule, nombreuse, qui réagit avec force et a fait vivre cette épreuve à chaque cheval”, a expliqué celui qui officiera l’an prochain aux Jeux olympiques de Paris avec Santiago Varela Ullastres. “Mon idée était de proposer un parcours de Coupe du monde, un Grand Prix pensé pour les chevaux, dans le mouvement en avant, avec le souci de les protéger. C’était un parcours qui était ouvert et qui devait être à la portée de tout le monde, et cela a été le cas au vu du nombre de parcours à quatre points (douze, ndlr).” 

Seul le plus rapide de ces tours à quatre points a permis à son auteur, Nicolas Deseuzes, d’obtenir son ticket pour la seconde manche de l’épreuve. Le Français, qui montait son tout bon Eldorado Sunheup, a finalement terminé neuvième après avoir commis une faute supplémentaire lors de son second passage, où il a été opposé à huit autres cavaliers dont trois Italiens. Statistiquement, c’était donc l’hymne italien qui avait le plus de chances de retentir à la fin de la compétition, et c’est ce qui s’est produit. Tout dernier à s’élancer dans cette compétition, Emanuele Gaudiano a en effet mis tout le monde d’accord aux côtés de Nikolaj de Music grâce à un double sans-faute conclu en 39”33, qui lui a permis d’infliger près de deux secondes de débours à la concurrence. “Cette différence, je l’ai faite essentiellement entre l’antépénultième obstacle et l’avant-dernier, où j’ai demandé quatre foulées à Nikolaj alors que les autres en ont fait cinq”, a expliqué ce grand fidèle du Morocco Royal Tour, qui n’avait pourtant jamais remporté le Grand Prix de la première étape du circuit. “Après, je suis parti très vite vers le dernier obstacle. Jeune, Nikolaj n’était pas un cheval facile. Je le monte depuis qu’il a quatre ans, il est effectivement très fort (sourire), mais désormais c’est un bon cheval de CSI 4* et 5*.” 

Cyril Cools et Milton, quatrièmes de deux Grands Prix 2* lors des deux derniers concours internationaux qu’ils ont disputés avant ce week-end, sont cette fois montés sur la deuxième marche du podium avec leur chronomètre de 41”15. Le champion d’Europe de 2021, André Thieme, a quant à lui complété le trio de tête aux rênes de Conacco, qui a coupé les cellules en 41”41, tandis que Roberto Previtali et Barbara Schnieper ont livré les deux derniers doubles sans-faute de cette étape de la Coupe du monde avec Conthargo-Blue et Canice. Côté français, si Nicolas Deseuzes a réalisé la meilleure performance, Jeanne Sadran a terminé juste derrière lui, au dixième rang et aux portes de la seconde manche, associée à Unforgettable Damvil. Comme la cavalière des écuries Chev’El, Emeric George, Simon Delestre et Ines Joly ont écopé de quatre points en selle sur Calisco de Terlong, Olga van de Kruishoeve et Pegasus Deau Re MI pour finir treize, quatorze et dix-septième. Antoine Ermann et Comic Star, quant à eux, ont engrangé douze points.

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Elian Baumann prive Simon Delestre d’une troisième victoire

Un peu plus tôt dans la journée, l’épreuve à 1,50m avec winning round disputée sur la piste de Tétouan est tombée dans l’escarcelle d’Elian Baumann, qui avait misé sur Hold Up Di Vico P. En franchissant la ligne d’arrivée en 37”15, tous deux ont empêché Simon Delestre de s’offrir une troisième victoire ce week-end après ses succès dans les deux premières épreuves majeures du concours. Associé à Crack d’Aiguilly, le Lorrain avait écopé d’un point de pénalité lors de son premier passage, mais il a bénéficié du format du winning round ,où tous les compteurs sont remis à zéro dans le second acte, puisqu'il y a signé un sans-faute et coupé les cellules en 38”62. Bart Clarys et Oscar van Spieveld ont complété le trio de tête, tandis qu’une seconde Française s’est qualifiée pour la deuxième manche en la personne d’Ines Joly, finalement cinquième avec Pegasus Dawsons Flex.

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