Le chantier d’extension de la plateforme de recherche équine de Normandie Équine Vallée avance dans le Calvados

Ce matin, Hervé Morin, président de la région Normandie, Jean-Léonce Dupont, président du département du Calvados, Malika Cherrière, présidente de Normandie Équine Vallée, Patrick Jeannenez, conseiller communautaire de Caen-la-Mer et président du GIP Labéo, et Jean de Chevigny, secrétaire général du Fonds ÉPERON, ont visité le chantier d’extension de la plateforme de recherche équine située à Saint-Contest, dans le Calvados, et ont assisté à la présentation du programme de recherche en génomique équine mené par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Labéo et l’École nationale vétérinaire d’Alfort.



Les élus ont pu constater l’avancement des travaux.

Les élus ont pu constater l’avancement des travaux.

© DR/Département du Calvados

Piloté par le syndicat mixte Normandie Équine Vallée, cette extension, qui avait été présentée à l’occasion de l’édition 2021 des Equidays, permettra de créer une unité de recherche en génomique, d’accueillir de nouvelles entreprises de biotechnologies appliquées à la santé équine et d’accompagner le développement des équipes de recherche de Labéo et de l’Université de Caen Normandie présentes sur le site. L’ouverture de l’extension, dont les travaux ont démarré en novembre dernier, est prévue pour juillet 2024.

Normandie Équine Vallée a pour ambition de créer sur deux sites, à Goustranville et à Saint-Contest, un campus équin attractif, de dimension internationale et multi-acteurs, générant des synergies entre la recherche, la formation et les acteurs économiques de la filière équine. Cette concentration de compétences scientifiques reconnues à l’international est unique au monde. Créée en 2016 à Saint-Contest, la plateforme de Normandie Équine Vallée, dédiée à la santé équine et aux biotechnologies, héberge déjà le laboratoire de recherche équine de Labéo, l’unité de recherche Biotargen de l’Université de Caen, le réseau d’épidémiosurveillance en santé équine (RESPE) et les start-up Equiways et Equibiogènes. Forte de son succès, la plateforme s’est révélée très rapidement sous-dimensionnée pour accompagner le développement d’entreprises et de laboratoires de recherche dynamiques.

L’objectif de l’extension est d’accompagner le développement des activités des équipes déjà présentes, mais aussi d’initier de nouveaux axes de recherche avec la création d’une unité de génomique qui permettra d’associer de nouveaux partenaires comme l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) et le centre François Baclesse. L’extension accueillera de nouvelles entreprises au sein de modules dédiés et permettra enfin de rassembler la communauté scientifique dans un auditorium de soixante-quinze places afin, notamment, d’organiser des colloques internationaux.



Initiation du projet Génomique équine Normandie (GENi)

L’agence d’architecture DHD (Saint-Contest) a été retenue pour réaliser ce projet. Elle anime un consortium de bureaux d’études situés dans le Calvados et en Seine-Maritime. Les treize entreprises recrutées pour la réalisation des travaux sont également toutes régionales, situées dans le Calvados pour bon nombre d’entre elles. “Ce projet aura donc un impact économique direct sur le tissu des entreprises régionales”, se félicitent les collectivités locales dans un communiqué publié ce midi. Le budget de l’opération est de 5,56 millions d’euros, financés par le département du Calvados, la région Normandie, la communauté urbaine Caen-la-Mer et le fonds ÉPERON. “Une demande auprès du Fonds européen de développement régional (FEDER) est en cours d’instruction”, précise le communiqué. Le film de présentation du projet est disponible sur le site de Normandie Equine Vallée.

La génomique est la “science qui étudie le génome, c’est-à-dire l’ADN contenu dans les chromosomes et en particulier les gènes”. Le séquençage du génome du cheval a commencé au début des années 2000. Depuis, des outils performants, pratiques et économiquement accessibles basés sur cet ADN du cheval ont été développés et mis à la disposition de la filière équine. Porté grâce aux installations de niveau international qu’offre Normandie Équine Vallée par l’INRAE, l’IFCE, Labéo et l’École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA), “le projet de recherche Génomique équine Normandie (GENi) a pour objectif d’aller encore plus loin et de produire en cinq ans des outils de caractérisation des aptitudes innées des chevaux dans les trois segments majeurs de la filière: course de galop, course de trot et sport”, disent les collectivités. Ce projet scientifique d’ampleur internationale vise à étudier l’aptitude sportive d’un cheval en étudiant son potentiel génétique, reçu de ses parents, d’une part et sa résistance aux maladies (infectieuses, inflammatoires ou musculosquelettiques, etc.) d’autre part, “ce qui devra à terme permettre d’adapter au mieux la carrière du cheval en fonction de ses aptitudes et ainsi préserver sa santé et son bien-être.”