Frederic Wandres démarre fort à Lyon, où deux Bleues se placent dans le Grand Prix

La Coupe du monde de Lyon a démarré aujourd’hui dès 8h30 avec le passage de seize couples dans le Grand Prix du CDI 5*-W. L’épreuve est une mise en jambe et permettra de déterminer l’ordre de passage pour l’étape de la Coupe du monde, qui se déroulera demain pendant la Reprise Libre en Musique. La multimédaillée allemande Isabell Werth ayant décommandé sa venue, son compatriote Frederic Wandres en a profité pour l’emporter aux rênes de Bluetooth, collectant 77,043% de la part des juges, dont la majorité officieront l’an prochain dans les jardins du château de Versailles à l’occasion des Jeux olympiques de Paris 2024. Depuis le CHIO d’Aix-la-Chapelle, en juillet, le couple n’est jamais passé en-dessous des 77%, récoltant notamment 77,888% dans le Grand Prix des championnats d’Europe de Riesenbeck. Sixième au terme de cette reprise lors de l’échéance continentale, l’Allemand placé numéro sept mondial a cette fois réussi à s’imposer avec une belle avance. La numéro trois mondiale Nanna Skodborg Merrald a de son côté dû s’incliner après avoir quitté le rectangle en 74,044% sur Blue Hors Don Schufro. Le couple s’est montré un peu en deçà de ses deux derniers Grands Prix déroulés en mars et avril à Herning et Hagen. La Danoise et son fils de St. Moritz Junior y avaient récolté les notes de 76,543% et 75,848%. La Néerlandaise Emmelie Scholtens a quant à elle bouclé l’épreuve au troisième rang sur Indian Rock, son jeune fils d’Apache de dix printemps, qui déroule déjà le Grand Prix depuis plus d’une saison. Le duo a livré une prestation notée à 73,304%.

“Les Français doivent reprendre leurs automatismes”

Côté tricolore, il s’en est manqué de peu pour que Pauline Basquin ne monte sur le podium, puisqu’elle et son élégant Sertorius de Rima Z*IFCE ont quitté la piste avec 73%, soit 0,304% de moins que leurs principaux adversaires. Leur reprise a malheureusement été entachée par une faute au début de la ligne de changements de pieds aux temps. “Pauline confirme qu’il y a des progrès. Il y a eu une petite faute, qui n’est pas très grave, et elle mérite encore plus. Pour cela, il va falloir poursuivre le travail”, a analysé le chef d’équipe tricolore Jean Morel. “Les Français ne sont pas dans le coup ! Cela est normal, ils ont eu une pause depuis les championnats d’Europe et n’ont malheureusement qu’un seul cheval chacun. Il faut donc qu’ils reprennent leurs automatismes”, a poursuivi le meneur des Bleus.  

Avec Habana Libre A, le cheval qu’elle espère présenter aux Jeux olympiques de Paris 2024, Morgan Barbançon Mestre a obtenu 72,456%.“Morgane change actuellement un peu l’équilibre de son cheval, ce qui explique quelques petits ratés”, débrieffe Jean Morel. “Concernant les deux garçons (Arnaud Serre et Alexandre Ayache, ndlr), ils seront plus au boulot dès demain. La difficulté avec laquelle nous devons composer est que tous nos cavaliers n’ont qu’un seul cheval de ce niveau. Nous avons beaucoup travaillé en amont des championnats d’Europe et les chevaux ont véritablement eu besoin de repos. Nous devons redémarrer, les résultats sont donc compréhensibles. Alexandre a commis trois grosses fautes mais obtient tout de même presque 70%. Le cheval d’Arnaud concourt pour la première fois en indoor, il a pu être regardant et c’est pour engranger de l’expérience qu’il est ici. Le cheval de son épouse (Anne-Sophie Serre, qui présentait Jibraltar de Massa, ndlr) était également très chaud hier. Il participe aujourd’hui à son troisième Grand Prix, le premier en indoor. Ces chevaux présentent un fort potentiel, il nous faut désormais les stabiliser à un bon nouveau pour pouvoir compter sur des couples réguliers. Il est très bien que certains viennent bousculer le classement car rien n’est acquis pour les Jeux olympiques et tout repart à zéro”, a également commenté Jean Morel.

Demain, quinze couples seront au départ de la Reprise Libre en Musique, dont quatre pour la France. À l’issue du Grand Prix, rien n’était décidé quant à l’identité du couple qui resterait sur la touche. “Nous allons voir et réfléchir”, lance prudemment le chef d’équipe français. 

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