Éric Lamaze condamné à verser 1,4 million de dollars aux anciens propriétaires de Nikka van den Bisschop

La semaine dernière, un tribunal de Floride a condamné Éric Lamaze, en son absence, à verser 1,4 million de dollars de dommages et intérêts. Il s’agit d’une affaire où le champion olympique de 2008 était poursuivi pour fraude par les anciens copropriétaires de Nikka van den Bisschop, qu’il avait montée en 2021 puis gérée jusqu’à fin 2022.



Début novembre au Chili, Nikka van den Bisschop a contribué à la qualification olympique de l’équipe canadienne lors des Jeux panaméricains de Santiago. Sous la selle de Beth Underhill, cette jument BWP de dix ans par Emerald van’t Ruytershof et une mère par Nabab de Rêve s’est aussi classée neuvième de la compétition individuelle. Quelques jours plus tard, elle a été au cœur d’un procès qui a abouti à une condamnation pour fraude d’Éric Lamaze, qui l’avait montée quelques mois en 2021, avant de la confier à la Française Nina Mallevaey, puis à son expérimentée compatriote, dans le cadre de sa collaboration avec la famille Rein.



Selon les informations de nos confrères américains de The Chronicle of the Horse, en janvier, Lorna Guthrie et Jeffrey Brandmaier, les anciens copropriétaires de Nikka, ont entamé des poursuites contre Éric Lamaze pour fraude, rupture de contrat et infraction à la loi de Floride, affirmant qu’il leur devait près d’1,4 million de dollars liés à l’achat et à la vente de cette jument et d’un autre cheval. Après que des certificats médicaux du champion olympique de 2008 ont été jugés faux dans une autre affaire au Canada, les plaignants ont déposé une requête en septembre demandant que l’ancien cavalier, récemment suspendu pour une période de quatre ans par la Fédération équestre internationale (FEI), et son avocat soient sanctionnés et que le tribunal se prononce en leur faveur.



Le 13 novembre, la juge Maxine Cheesman a rendu un jugement par défaut après que Lamaze, qui a participé à l’audience d’urgence qu’elle avait convoquée après la révélation des documents frauduleux, n’a pas déposé de réponse à la motion de radiation de Guthrie et Brandmaier. La cour a estimé que Lamaze avait eu “l’opportunité complète et équitable de contester la motion de radiation ou de fournir des raisons pour lesquelles la motion devrait être rejetée [et] n’a pas déposé de réponse écrite à la motion de radiation ou présenté les raisons pour lesquelles la réparation demandée dans la motion [...] ne devrait pas être accordée.” Le jugement a exigé qu’Éric Lamaze paie 1.390.189,44 dollars, ce qui comprend le coût initial des deux chevaux impliqués dans l’affaire ainsi que les intérêts. Le Canadien doit aussi s’acquitter des honoraires d’avocat et des frais de justice des plaignants.



Alors que ce jugement a mis un terme à l’affaire Guthrie et Brandmaier contre Lamaze, la famille Rein, actuelle propriétaire de Nikka, a, toujours selon The Chronicle of the Horse, déposé une demande reconventionnelle contre lui pour incitation frauduleuse, déclaration inexacte par négligence et violation de la loi floridienne sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales. Éric Lamaze aurait présenté de manière inexacte les intérêts de Guthrie et Brandmaier dans la jument lorsqu’il l’a vendue aux Rein. Impliqués dans le procès, ces derniers ont conclu un accord confidentiel avec Guthrie et Brandmaier en septembre, qui a mis fin à toutes les poursuites et demandes entre les deux parties. Selon les documents judiciaires les plus récents, la famille Rein a demandé un procès devant un jury pour trancher leur différend avec Lamaze.



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