L’équipe de France de jumping pour Paris 2024, Henrik Ankarcrona et Rosalind Canter en Une du nouveau magazine GRANDPRIX

À sept mois des Jeux olympiques de Paris 2024, où en sont les effectifs de l’équipe de France de saut d’obstacles? Quels couples semblent bien partis pour figurer parmi la sélection? Lesquels ont encore des performances à réaliser pour prouver leur place? Cette longue analyse, éclairée par les propos du sélectionneur national Henk Nooren mais aussi par ceux de Michel Robert, Jean-Maurice Bonneau et Hervé Godignon, fait la couverture du dernier double numéro du magazine GRANDPRIX. Très riche, la rubrique sport propose également le portrait de Henrik Ankarcrona, chef d’équipe de la Suède, mais aussi celui de la complétiste britannique Rosalind Canter et la dresseuse tricolore Alizée Roussel. Deux analyses, consacrées aux difficultés d’organisation des courses d’endurance en France et à l’allègement de TVA sur les activités des centres équestres, clôturent ce chapitre. Du côté de l’élevage, la lumière sera braquée sur l’affixe de Cerisy, à l’origine de Vénard, le champion de Steve Guerdat, ainsi que sur le Belge Cooper van de Heffinck. Pour les passionnés de style et de culture, ce numéro reviendra la mode des coudières sur les vêtements d’équitation ainsi que sur une exposition vouée à Horace Vernet.



SPORT

Où en sont les Bleus à sept mois des Jeux?

À sept mois des Jeux olympiques de Paris 2024, la pression monte. Les pronostics sur la composition de l’équipe de France de saut d’obstacles vont déjà bon train. Une sélection d’autant plus difficile à opérer que seuls trois couples s’élanceront dans l’épreuve par équipes à Versailles, format olympique oblige. Avec la vision de Henk Nooren, sélectionneur national, et l’expertise de Jean-Maurice Bonneau, Hervé Godignon et Michel Robert, qui ont tous trois écrit l’histoire de cette grande équipe de France, GRANDPRIX a procédé à une revue des effectifs tricolores afin d’y voir plus clair. Précisons que l’ordre d’apparition des cavaliers dans cette analyse ne se veut pas hiérarchique, et qu’il est souvent lié à l’évocation de certaines problématiques concernant un ou plusieurs athlètes.

Henrik Ankarcrona, l’ambitieux chef d’orchestre des prouesses suédoises

Aux manettes de l’équipe suédoise de saut d’obstacles depuis sept ans, Henrik Ankarcrona est l’un des protagonistes d’une flamboyante hégémonie. Médaillé d’argent aux championnats d’Europe Longines de Göteborg en 2017 puis aux Jeux équestres mondiaux de Tryon l’année suivante, son collectif a conquis l’or aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, puis aux Mondiaux de Herning l’an dernier et aux Européens de Milan cet été. À quarante-quatre ans, le grand blond vit probablement les plus belles heures de sa carrière de sélectionneur, tandis qu’il a amorcé, avec envie mais non sans fracas, celle de dirigeant fédéral. Portrait d’un homme aussi mesuré que spontané, qui ne cache pas ses ambitions.

Rosalind Canter, à la conquête de l’Olympe

Petite par la taille, immense par le talent. Voici qui définit bien Rosalind Canter, cavalière de concours complet de trente-sept ans devenue incontournable sur la scène mondiale depuis son éclosion en 2017. Compétitrice dans l’âme et travailleuse acharnée, la Britannique a su vaincre ses démons, au premier rang desquels son manque de confiance en elle, pour décrocher déjà plusieurs titres individuels majeurs: celui de championne du monde à Tryon, en 2018, puis de championne d’Europe au Pin-au-Haras à l’été 2023. Portrait d’une cavalière déterminée dont l’objectif est clair: signer la passe de trois en s’illustrant aux Jeux olympiques de Paris 2024.

Alizée Roussel, comme un vent de nouveauté sur le dressage français

Ayant fait retentir la Marseillaise cette année dans les CDI 3* de Jardy et du Mans, Alizée Roussel et son Bel Amour, onze ans, s’imposent aujourd’hui comme de vrais prétendants à l’équipe de France de dressage. Après avoir couru trois fois les championnats du monde Jeunes Chevaux, en 2012, 2015 et 2019, la jeune femme de trente-quatre ans serait-elle sur le point de voir son heure venir et de titiller son rêve d’intégrer le collectif tricolore?

Face à de nouvelles obligations, des organisateurs français qui galèrent

L’horizon s’assombrit pour l’endurance française, du moins en termes d’organisation de grandes épreuves. Ainsi, en 2024 au moins, il n’y aura pas de CEI 3* à Castelsagrat, où se sont pourtant tenus les championnats du monde Jeunes cette année, avec un authentique succès à la clé. Quant à Grand Parquet Endurance, l’association organisatrice des CEI de Fontainebleau, elle est en sursis en raison de différends avec l’Office national des forêts. Ailleurs, les contraintes liées aux règlements de la Fédération équestre internationale, qui tendent légitimement à structurer davantage la discipline et garantir le respect du bien-être animal ainsi que la préservation de l’environnement, pèsent lourd, surtout dans un contexte de crise économique. Un paradoxe dans un pays qui se targue de produire et former les meilleurs chevaux et cavaliers de la discipline. Tour d’horizon des difficultés rencontrées par les organisateurs.

L'allègement de la TVA éclaircit l'avenir des centres équestres

À partir du 1er janvier 2024, les activités essentielles des centres équestres seront soumises à une TVA à 5,5%. Ce retour au taux réduit a été annoncé par le ministre de l’Économie et des Finances et promu sur le terrain par la Première ministre et ses collègues chargés de l’Agriculture et des Sports, qui se sont rendus dans un centre équestre du Calvados, le 3 novembre. Une victoire pour la Fédération française d’équitation et le Groupement hippique national, qui n’ont jamais perdu espoir au cours d’une bataille longue de plus de dix ans, ainsi que pour les clubs, qui peuvent envisager l’avenir avec davantage de sérénité.

Henrik Ankarcrona.

Henrik Ankarcrona.

© Scoopdyga



ÉLEVAGE

Cooper van de Heffinck.

Cooper van de Heffinck.

© Dirk Caremans/Hippofoto

Cerisy, pour l’amour du Selle Français

Mis en lumière grâce à un “coup de chance inimaginable” nommé Vénard, qui performe sur les plus belles pistes du monde avec le Suisse Steve Guerdat, l’élevage de Cerisy reflète on ne peut mieux les valeurs de son fondateur, Laurent Vincent. Très attaché au Selle Français Originel, label que porte son meilleur ambassadeur, le Manchois, toujours installé dans la ferme qui l’a vu naître et grandir, continue ainsi à travailler avec un nombre modéré de poulinières personnelles, tout en accueillant bon nombre de reproductrices au sein de sa structure. Pour gérer la quarantaine de juments qui y poulinent, il peut désormais compter sur l’aide de sa fille, Gabrielle. À vingt-trois ans, celle-ci semble prête à marcher dans les traces de son père et de ses grands-parents.

Cooper van de Heffinck, un cocktail de modernité et de sang

Bon performeur jusqu’à 1,55m, Cooper van de Heffinck s’est distingué par sa volonté et son énergie, associées à un splendide passage de postérieurs. Sans avoir sailli énormément, le Holsteiner a déjà engendré plusieurs gagnants en Grands Prix 5* tels que Hello Jefferson, anciennement appelé Jerenmias van het Hulstenhof, le cheval de tête de l’Écossais Scott Brash, et Igor van de Wittemoere, partenaire de l’Égyptien Nayel Nassar. Fils de Caretino, le bai présente un croisement très similaire à celui de Casall Ask, l’un des tout meilleurs étalons mondiaux.



STYLE

La coudière ou la petite touche british qui fait mouche

Potentiellement synonyme de traumatisme pour d’anciennes générations, illustrant pendant longtemps le principe du rapiéçage, la coudière est revenue à la pointe de la tendance! Ce petit bout de tissu ovale situé au niveau du coude s’est invité il y a plusieurs années déjà sur les chemises et les vestes de concours.

Retrouvez également les pages Tendances.



CULTURE

© Gérard Blot/Château de Versailles copie

Horace Vernet se met en selle à Versailles

Dans ces mois préolympiques, le château de Versailles a décidé de rendre hommage à Horace Vernet, du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024. S’il n’est pas à proprement parler un peintre de chevaux, comme a pu l’être son père Carle, l’artiste a sans conteste hérité de l’art et la manière de son paternel pour peindre l’animal. Sur ses toiles, il sait lui offrir toute sa noblesse naturelle, empreint des codes romantiques puis orientalistes des mouvements artistiques de son époque. Ami de Théodore Géricault, ce dernier aura également influencé sa manière de représenter l’animal en pleine course...



AUTRES

© Jean Alves/Pexels copie

La sécurité, une priorité absolue pour les équitants

Acheter un véhicule dans l’optique de transporter son cheval n’est pas une mince affaire et représente un coût certain. De nombreux critères sont à prendre en compte pour réussir et être satisfait de son investissement. Parmi tous ceux que citent les équitants, la sécurité est sans aucun doute la priorité absolue pour les acquéreurs, ce qui ressort grandement d’un sondage réalisé en ligne auprès des lecteurs de GRANDPRIX. Alors, les constructeurs de transport équin ont raison de s’attarder sur cet élément de premier ordre pour le bien-être animal.

Le monde du cheval évolue, les assurances aussi

La vie étant faite d’imprévus et le cheval étant un être vivant, il est de bon ton de conseiller à tout propriétaire d’équidé de souscrire un contrat d’assurance incluant une responsabilité civile et des garanties correspondant aux besoins spécifiques de son animal. Mais à l’heure où le bien-être animal induit de nouvelles pratiques, notamment concernant le mode de vie de son cheval, et où les bouleversements climatiques entraînent des modifications notoires au niveau de l’environnement naturel dans lequel il évolue, quels sont aujourd’hui les besoins des assurés? Comment le monde des assurances change-t-il et s’adapte-t-il à ces évolutions?