L’airbag et vous, un portrait brossé signé Hit-Air

Leader européen des airbags d’équitation, la marque Hit-Air a souhaité établir le portrait des cavaliers porteurs d’airbags, des indécis, des réfractaires et des convaincus, à travers son entité française Hit-Air France. Pour y répondre, près de neuf cent quarante lecteurs ont pris part au sondage mis en place par Horse Development et GRANDPRIX avec, au programme, des questionnements sur les habitudes de consommation, les dernières avancées technologiques et les interrogations pour l’avenir. En selle !



Sur les neuf cent trente-quatre lecteurs ayant pris le temps de répondre au sondage en ligne portant sur les airbags, 53% en sont possesseurs. Cette quasi égalité de données se révèle être très pertinente pour étudier de près les habitudes de consommation de chacun envers la sécurité à cheval. Quel est, dès lors, le profil des porteurs d’airbags versus ceux qui n’en possèdent pas ? Nous pouvons noter dans un premier temps que l’airbag n’a pas d’âge, puisqu’il est porté par un large panel d’utilisateurs, de moins de dix-huit ans à plus cinquante-cinq ans. Les compétiteurs Amateurs tirent leur épingle du jeu en tenant la tête du classement du nombre d’utilisateurs, avec un âge médian de vingt-sept ans. Les professionnels du secteur – moniteurs, cavaliers professionnels, dirigeants de structures – sont, quant à eux, les moins bien équipés. Cavaliers propriétaires et non-propriétaires sont sur un pied d’égalité lorsqu’il est question de s’équiper d’un airbag. Enfin, nous pouvons également relever que 80% des porteurs sont des porteuses, illustration fidèle de l’équitation comme premier sport féminin. Dans une moindre mesure, les gilets airbags – à très large majorité mixtes – habillent aussi les hommes.



Quelles sont les motivations qui poussent un(e) cavalier(e) à l’achat ?

Pour ceux équipés ou en passe de le devenir, l’airbag est vu comme un élément rassurant par rapport à la sécurité à cheval (51% des réponses), ce qui implique qu’il s’agit plutôt d’un achat préventif. A contrario, 23% des cavaliers se sont équipés suite à une lourde chute ou parce qu’ils allaient monter davantage de jeunes chevaux (19%). L’influence de l’entourage cavalier – qui porte l’airbag au quotidien ou lors d’une chute – ainsi que le bouche-à-oreille complètent les motivations notables. Nous relevons enfin dans une moindre proportion que certains cavaliers propriétaires se sont équipés lorsqu’ils ont changé de monture, quand d’autres ont sauté le pas suite à leur parentalité.

Les répondants sont tout à fait d’accord (à 93%) pour dire que l’équitation est un sport à risque et que les équipements de protection individuelle (EPI) d’équitation que sont les casques, gilets, et airbags constituent la meilleure des protections. Le bas niveau du cavalier – dans le cas du cavalier débutant notamment – n’est pas considéré comme un facteur de risque pour plus de 60% des sondés. Inversement le risque est jugé plus élevé lors de la pratique du saut d’obstacles et du cross à l’entraînement ou en compétition. « Les enseignants qui ont pris part au sondage ont indiqué conseiller le gilet pour ces disciplines à 44%, et l’ont même posé en obligation dans 50% des cas », commente Alice Monier Torrente, fondatrice de Horse Development, spécialiste de l’étude de marché dans la filière équine. « Le port du gilet pour la randonnée est quant à lui recommandé dans près de 60% des cas, mais non imposé par les professionnels (53% des sondés indiquent partir régulièrement en promenade ou en randonnée, ndlr) ». Les cavaliers de voltige et de pony-games sont quant à eux exclus des potentiels porteurs du fait de leurs réguliers à terre/à cheval.




Peut-on quantifier le niveau de protection d’un airbag ?

Le niveau de protection de l’airbag est, de très loin, le premier critère de choix pour les cavaliers, que ce soit pour le choix de la marque ou pour le choix d’un modèle précis. Pour autant, comment l’estimer ? « L’airbag d’équitation, petit-frère de l’airbag de moto, a d’abord été évalué selon les critères de ce dernier, ce qui n’était pas pertinent », introduit Alexandre Adalbert, président d’Alienor, organisme d’évaluation de la conformité des EPI répondant aux exigences définies dans le règlement européen, et filiale de CRITT Sport Loisirs, centre régional d’innovation et de transfert de technologie. Jusqu’il y a encore peu – n’existant aucune norme sur le sujet – tous les airbags étaient certifiés (marquage CE) à dire d’expert selon un cahier des charges propre à chaque organisme de certification. « Il a fallu créer des protocoles spécifiques à la pratique de l’équitation et à la technologie airbag, car on ne peut pas évaluer sur un même plan une plaque rigide (de type protection d’équitation de niveau 3, utilisée en cross, par exemple, ndlr) et un airbag. Une norme n’est jamais un Graal, mais elle permet d’offrir un consensus entre toutes les parties prenantes ». La récente norme française pour airbag d’équitation NF S72-800-2022 – non obligatoire à ce jour – est pionnière en Europe et les différents acteurs du marché, fabricants, utilisateurs et organismes de régulation espèrent qu’elle deviendra une norme européenne à l’horizon 2024 ou 2025. 

En l’absence de données chiffrées ou d’études avancées, les consommateurs se basent ainsi sur leurs évaluations personnelles ; zones couvertes, réputation de la marque, ergonomie, confort, esthétisme : tout est scruté. Plusieurs lecteurs soulignent qu’une marque pérenne et en lien avec la sécurité routière des motards marque indéniablement des points quand il s’agit de classer plusieurs modèles d’airbags. L’arrivée de la norme NF S72-800-2022 modifiera-t-elle durablement les habitudes de consommation ? « La grande nouveauté de cette norme a été l’utilisation de la méthode accéléromètrique, usuelle dans le secteur automobile » reprend Alexandre Adalbert, d’Alienor. « Le but de l’airbag est de ralentir le percuteur (sol, paroi, pierre, etc.) pour éviter un contact direct avec le corps humain, ou au moins recevoir un contact à la vitesse la plus basse possible. Les performances des coussins gonflables sont donc analysées en termes de réduction de la vitesse du percuteur et de répartition des charges sur la plus grande surface possible. Il faut que l’airbag certifié offre la même protection absolument partout : buste, colonne vertébrale, lombaires, etc. Lors des tests, nous faisons des chocs multiples et nous cherchons s’il y a des points faibles. L’emplacement de la cartouche, parfois critiqué par les utilisateurs, n’échappe, bien sûr, pas à la règle ! »

« Notre rôle de valider ou non un produit crée également des échanges avec les différents acteurs du secteur. Il est agréable de voir un équipementier à l’image de Hit-Air France, que nous connaissons très bien depuis de nombreuses années, participer si activement à avancer une norme de sécurité », conclut le président d’Alienor.



Vous n’êtes pas équipé d’airbag. Pourquoi ?

Pour rappel, 47% des lecteurs sondés ne possèdent pas un airbag. Parmi les raisons évoquées à ce non-port, le coût élevé de l’airbag et la force de l’habitude tiennent la tête du classement, avec respectivement 39% et 36% des réponses. 19% des sondés indiquent avoir une protection rigide à la place. Avoir un bon niveau d’équitation, avoir un cheval calme et pratiquer le dressage complètent les raisons principales évoquées pour un non-port de l’airbag. Contrairement au casque qui a une très large palette de prix, l’airbag affiche un prix médian de trois cent cinquante euros. Peut-on s’attendre à une baisse drastique du prix dans les années à venir ? Pas vraiment malheureusement, car la technologie induite par la conception du gilet est elle-même coûteuse et nécessite une main d’oeuvre hautement qualifiée. Acheter d’occasion serait-il une solution pour les petits budgets ? « Depuis nos débuts, nous avons un service d’expertise pour contrôler le bon état de marche de nos gilets lorsqu’un client le demande », informe Sébastien Bouillot, dirigeant de la société Hit-Air France, filiale française de la marque japonaise Hit-Air. « Pouvoir certifier qu’un gilet airbag est sécuritaire est primordial pour le présent et l’avenir, si le client désire ensuite revendre son gilet. Attention, nous recevons encore trop souvent dans notre service expertise des airbags inutilisables qui ont été achetés par un cavalier pensant avoir fait une bonne affaire ! Si vous souhaitez acheter d’occasion un gilet Hit-Air, tournez-vous vers des vendeurs qui viennent de le faire certifier, preuve à l’appui. ». Le manque d’esthétisme et de discrétion des airbags est seulement évoqué dans 5% des cas de non-achat. « Ce taux de réponses nous conforte dans l’idée qu’avoir un airbag visible ne doit pas être perçu négativement ! », reprend Sébastien Bouillot. « Notre politique, c’est d’assumer sa sécurité avec le port affiché de son équipement de sécurité, tout comme on le fait lorsqu’on enfile son casque. Ce dernier a lui aussi souffert d’un manque d’habitude de port systématique. Aujourd’hui, pourtant, son port est généralisé et son absence choque...». Enfin, le bruit d’explosion de la cartouche a été évoqué plusieurs fois comme raison d’un non-achat. Est-il envisageable de tabler sur une évolution sonore dans les années à venir ? « Non », répond le directeur d’Hit-Air France, « l’airbag a besoin d’une cartouche d’air comprimé pour s’ouvrir en quelques centièmes de seconde. Il n’est pas possible de réduire ce bruit avec une pareille technologie ».




Le marché est-il prêt pour un classement comparatif d’airbags en termes de sécurité ?

D’une manière générale, les acheteurs se sentent suffisamment renseignés sur l’airbag avant l’achat – le positif l’emporte, avec près de 70% des voix. À la question de la proposition de création d’un classement comparatif pour les airbags, plus de 83% des 934 répondants ont néanmoins appuyé la demande, quand seulement 7% l’ont rejeté et 10% sont restés indécis. « Dans le secteur de la moto, il existe le label privé Sécurité et Réparation Automobiles (SRA), auquel toutes les entreprises d’assurances automobiles sont adhérentes (le SRA propose depuis 2013 un classement comparatif des airbags de moto selon plusieurs critères : zones protégées, résistance du tissu, etc., ndlr). L’idée d’un comparatif entre les airbags du marché est intéressante et nous y sommes ouverts, mais le secteur des airbags d’équitation n’en est pas à là », analyse Sébastien Bouillot, de Hit-Air France, qui propose en balance et de manière pionnière un comparatif de ses propres produits. « Les nouveaux protocoles de la norme nous ont permis d’obtenir des données chiffrées différentes de nos précédentes, en rapport avec la méthode accéléromètrique, ce qui est toujours un bon point. Nous avons collecté tous les résultats obtenus en laboratoire pour en faire une synthèse et rationaliser les valeurs », reprend Sébastien Bouillot. « Ainsi, nous avons utilisé ces résultats comme référentiels, puis nous avons classé les valeurs des différents tests d’impacts sur les zones concernées par les tests – protection du dos, de l’abdomen, du thorax, ainsi que la surface totale protégée. Dès lors, nous arrivons à un classement de nos produits à la lecture simple pour nos clients, via des diagrammes. Par exemple, notre nouveau modèle d’airbag, le Léger 2, protège l’abdomen avec une performance dix fois plus importante que la valeur minimale requise par la norme ». Innovant sur le marché, ce genre de classement se dénote des habituelles comparaisons de vitesse de déclenchement des airbags ; Hit-Air prévoit d’installer ce schéma pour tous ses airbags. « Il ne faut pas isoler une valeur mais plutôt contrôler la globalité des performances, quand on parle de protection. Les clients ont d’ailleurs brillamment montré qu’ils étaient attentifs aux performances techniques en prenant le temps de faire ce comparatif eux-mêmes, jusqu’à ce jour. L’airbag est un équipement délicat à choisir, car il demeure un compromis entre performance à l’impact et surface de protection, deux variables qui s’opposent lorsque l’on conçoit le produit », conclut le président d’Hit-Air France