À Thermal, Nayel Nassar décroche le quatrième Grand Prix 5* de sa carrière
Cette nuit, Nayel Nassar s’est octroyé le quatrième Grand Prix 5* de sa carrière à Thermal, aux États-Unis. Associé à Coronado, aux rênes duquel il avait déjà remporté une épreuve similaire à Calgary cet été, l’Égyptien n’a laissé que des miettes à la Canadienne Amy Millar et l’Américain Shawn Casady, accompagnés de leurs respectifs Truman et Cool Quarz.
Après New York en 2019, Saint-Gall en 2021, et Calgary en 2023, Nayel Nassar a ajouté l’épreuve phare du CSI 5* de Thermal à son palmarès. Cette nuit, le talentueux cavalier égyptien de trente-deux ans s’est en effet offert le quatrième Grand Prix 5* de sa carrière en Californie aux rênes de Coronado, qui lui avait déjà permis de briller au Canada cet été et de remporter un Grand Prix 4* à Tryon en octobre. Le Holsteiner de quatorze ans et son cavalier ont d’abord déroulé un magnifique premier tour sur un parcours signé par la cheffe de piste américaine Donna Rocchetti, qui n’aura causé aucun sursis, avant de réaliser un barrage vraiment canon. S’il n’a pas “secoué le tapis”, le couple a emprunté un tracé exemplaire, prenant les premières distances à chaque fois, lui permettant de franchir la ligne d’arrivée en 38’’79 et de soulever le trophée.
“Coronado a été incroyable cette année; c’est le troisième Grand Prix qu’il remporte!”, s’est réjoui le lauréat en sortie de piste, après avoir célébré sa victoire dans les bras de Jennifer Gates, son épouse et la mère de leur enfant. “Je l’ai depuis deux ans et demi mais j’ai l’impression que ça fait bien plus longtemps! C’est un vrai battant et il est accroc à l’adrénaline. Mon épouse (Jennifer Gates, ndlr) aime le monter à la maison, et on n’imagine pas l’énergie qu’il a quand on le regarde comme ça, sur le plat. Il sait quand il doit briller et a toutes les qualités d’une superstar.”
Amy Millar et Shawn Casady amènent le continent américain sur podium
Si “Biladi, Biladi, Biladi”, l’hymne égyptien, a retenti au terme de cette épreuve, qui fut courue par trente-deux cavaliers, le continent américain a tout de même été bien représenté sur le podium. Relégués à la deuxième place pour 1’’73 de différence après un barrage mené sans encombre, Amy Millar a signé une belle performance avec son Selle Français Truman, plus connu sous le nom de Virtuose Breil, comme l’avait appelé sa naisseuse Aurore Merel, avec lequel elle fut au départ des Jeux panaméricains de Santiago le mois dernier. Le podium a été complété par Shawn Casady et Cool Quarz. Une performance complètement inattendue pour les deux partenaires… qui n’avaient jusqu’ici jamais disputé la moindre épreuve internationale ensemble. Âgé de onze ans, le Holsteiner n’était plus apparu en CSI depuis la finale de la Coupe du monde Longines d’Omaha, début avril, où il avait terminé trente-troisième avec son ancien cavalier, le Lituanien Donatas Janciauskas. Si le nouveau couple que le bai forme avec Shawn Casady a disputé plusieurs belles épreuves nationales, visiblement suffisantes pour obtenir un tel accessit, on peut toujours se demander s’il est bien raisonnable pour un cavalier de courir un Grand Prix 5* avec un cheval qu’il n’a jamais monté dans une épreuve internationale auparavant… Quoi qu’il en soit, le duo semble déjà avoir trouvé son rythme de croisière.
On notera que Nayel Nassar a bien failli voir la victoire lui passer sous le nez, puisque deux des dix cavaliers qualifiés pour le barrage ont réussi à abaisser son chronomètre. En effet, le Colombien Mark Bluman et la jeune Américaine de dix-neuf ans Mimi Gochman ont respectivement achevé leur second parcours en 36’’71 et 38’’75 avec Ubiluc et Cosmos BH. Hélas pour eux, le premier a laissé l’oxer en entrée du double 6 à terre, tandis que la seconde a péché sur le vertical de sortie de celui-ci.
Avoir accédé au barrage aura déjà revêtu le goût d’une victoire pour ces derniers cités, car des cavaliers expérimentés comme l’Américain McLain Ward, accompagné de Contagious, et l’Irlandais Darragh Kenny, associé à California Pie, auront failli dès le tour initial. Même chose pour la Norvégienne Marie Valdar Longem, qui n’a pu empêcher une faute sur le numéro 2 malgré un parcours très propre et bien mené.