La nouvelle Ligue des nations Longines débute dans moins de deux mois

Le 11 février à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis, la Fédération équestre internationale donnera le coup d’envoi de l’édition inaugurale de la Ligue des nations Longines. Dans moins de deux mois, on pourra donc découvrir ce nouveau concept d’épreuves collectives, qui opposeront les dix meilleurs équipes au monde, dont la France, dans des joutes en deux manches, avec quatre couples dans la première, puis seulement trois dans la seconde. 



En 2024, la Ligue des nations Longines (LNL), version remaniée de la traditionnelle série des Coupes des nations chapeautée par la Fédération équestre internationale (FEI), opposera dix nations, dont la France, lors de quatre qualificatives pour la finale, prévue en octobre prochain à Barcelone. Annoncée au printemps dernier par la Fédération équestre internationale (FEI), la LNL a suscité bon nombre de réactions, d’abord très positives, puis bien plus mitigées. Façonnée par les intentions de la FEI et les contributions des différentes parties prenantes du grand sport, la LNL s’est finalement établie sur un nouveau format comprenant deux manches: une première à quatre couples, où seuls les trois meilleurs résultats compteront, puis une seconde à trois, sans ce que les Anglo-Saxons nomment drop score. Autre nouveauté, les fédérations nationales ne peuvent sélectionner que quatre cavaliers, contre cinq dans un CSIO classique. En 2024, la LNL débutera le 11 février à Abou Dabi, aux Émirats arabes unis. Quelques semaines plus tard, le site flambant neuf d’Ocala, dans l’État américain de Floride, accueillera la deuxième qualificative, suivie des étapes européennes de Saint-Gall, fin mai, et Rotterdam, aux Pays-Bas. Une cinquième étape devrait s’ajouter au calendrier en 2025. En 2024, ce devait être le CSIO 5* de Dublin, rendez-vous historique et très populaire ciblé en premier lieu par la FEI et Longines, mais l’Officiel d’Irlande a finalement choisi de faire cavalier seul.  

Dix nations pourront expérimenter ce nouveau format, sélectionnées non en vertu de leurs performances collectives en 2023, mais sur la base du classement mondial Longines des cavaliers, en additionnant les points des six meilleurs pilotes de chaque pays, dont un obligatoirement âgé de moins de vingt-cinq ans. Pour l’édition initiale, la FEI s’est appuyée sur le classement publié en octobre. Attention, cela ne signifie absolument pas que les cavaliers ayant permis à leur nation de se qualifier pour la LNL seront de la partie, la sélection des athlètes restant à la discrétion des fédérations nationales. À ce jeu, l’Irlande figure au premier rang avec 13.834 points, devant les États-Unis (13.532). La France comptabilise 12.890 points, somme des crédits de ses six meilleurs cavaliers en octobre: Julien Épaillard, Simon Delestre, Kevin Staut, Pénélope Leprevost, Olivier Perreau et Jeanne Sadran (U25). Suivent l’Allemagne (12.876), la Suisse (12.514), la Grande-Bretagne (12.045), les Pays-Bas (11.957), la Belgique (11.552), la Suède (10.237) et enfin le Brésil (9.289). 



“Nous sommes prêts à relever ce défi dynamique et compétitif”, Sophie Dubourg

À deux mois du coup d’envoi, la FEI a recueilli les impressions des fédérations nationales qualifiées. “Les Coupes des nations constituent le fondement de notre sport. Les épreuves par équipes offrent une expérience précieuse à nos jeunes cavaliers et seront incorporées dans le processus de préparation pour les Jeux olympiques de Paris 2024”, déclare ainsi Robert Ridland, chef d’équipe des États-Unis. “Le nouveau format avec quatre cavaliers dans la première manche puis trois dans la seconde ajoute un défi supplémentaire et ne facilite pas la tâche du chef d’équipe! Cela pourrait conduire à des décisions complexes dont il est difficile de prédire le résultat. C’est un aspect intéressant”, souligne Peter de Waaij, le nouveau chef d’équipe de la Suisse. Son homologue britannique, Di Lampard, fait elle aussi part de son optimisme: “Ces nouvelles modalités offrent de nouvelles opportunités de développement pour nos athlètes, humains et équins. C’est l’occasion de se confronter aux meilleures nations et j’ai hâte de voir ce que cela va donner.”  

“Notre objectif est évidemment de gagner autant que possible – c’est toujours le cas – avec les meilleures paires. Cette série est aussi passionnante qu’unique”, se réjouit Henrik Ankarcrona, l’ambitieux chef d’équipe suédois, à qui GRANDPRIX a récemment consacré un portrait. Sophie Dubourg, directrice technique nationale de la Fédération française d’équitation, souligne la joie du Coq à l’idée de participer à cette compétition: “Pour tout athlète, défendre les couleurs de son pays est un honneur, et avec le nouveau format simplifié de la série, nous sommes prêts à relever ce défi dynamique et compétitif où notre fierté nationale est en jeu.” Michael Blake, son confrère de Horse Sport Ireland, affirme que le Trèfle est lui aussi prêt à relever le défi. “Remporter une Coupe des nations a toujours été pour moi le plus grand honneur, et l’Irlande aura à cœur de donner le meilleur d’elle-même pour consolider sa position tout au long de la Ligue des nations Longines. Je suis impatient de me mesurer aux meilleurs chefs d’équipe du monde.” 

Le classement complet des nations  
Le calendrier de la LNL 2024